Analyse de l’évolution du VIH et des données concernant le comportement en Ouganda, au Kenya, Malawi et en Zambie : La baisse de la prévalence est plus reliée à l’éducation au changement de comportement, à l’abstinence et à la fidélité, qu’à l’utilisation du préservatif (extraits)

Analyses of HIV trend and behavioural data in Uganda, Kenya, Malawi and Zambia: Prevalence declines in Uganda relate more to behavioral change, abstinence and fidelity, than condom use (abstract).

Rand L. Stoneburner MD Daniel Low-Beer PhD     Cambridge University, Dept. of Geography

AIDS Control Programmes in Uganda Kenya, Malawi, Zambia     Funded in part by USAID Africa Bureau

 

Sexualité hors d’une relation stable, dans les 12 mois, sexe féminin, personnes non mariées, en fonction de  l’age.

Sex outside regular partner in last 12 months,

never married females by age

Dans les groupes d’age jeunes, reflétant mieux la baisse récente d’incidence du VIH, le déclin de la prevalence est d’autant plus important, de 20.9% à 5.2% entre 15 et 19 ans. Sites de surveillance anténatale, Ouganda 1990-98, n= 19676

In the youngest age groups,best  reflecting recent HIV incidence, declines in HIV prevalence are even greater from 20.9% to 5.2% in ages 15-19

Uganda antenatal sentinel surveillance sites 1990-98, n=19,676

 Notre étude comparative révèle les points suivants :

 

- L’importance du déclin de la prévalence du VIH en Ouganda n’est pas observée en Zambie, au Malawi ni au Kenya, en 1998. 

- Le comportement sexuel qui réduit le nombre de partenaires sexuels est prédominant en Ouganda :

. Plus faible proportion de jeunes de 15-19 ans de sexe masculin ayant eu des actes sexuels

. Plus haute proportion de jeunes de 15-19 ans ayant une vie sexuelle dans le mariage

. Nettement moins de sexualité hors d’une relation stable, particulièrement chez les non mariés

. L’utilisation du préservatif dans les relations non stables n’était pas particulièrement différente de ce qu’elle est dans les autres pays

- Au Kenya en 1998, en Zambie en 1996 et au Malawi en 1996, le comportement sexuel et la proportion de relations sexuelles non stables sont comparables à ceux qui étaient rapportées en Ouganda en 1988-89.

- La modélisation de « l’intervention » qui a été réalisée à Kampala est comparable à celle d’un vaccin d’une efficacité de 80%. Si elle était appliquée en Afrique du Sud, une telle intervention éviterait l’infection et le décès de 3.2 millions de personnes sur 10 ans.

Our comparative analyses reveal the following :

– The scale of declines in HIV prevalence in Uganda are not evident in Zambia, Malawi or Kenya by 1998.

– Sexual behaviors that reduce the numbers of partnerships dominate in Uganda:

. Lower proportion of 15-19 year old males ever having sex

. Higher proportion of 15-19 year olds having sex within marriage

. Substantially lower numbers of non-regular partnerships, particularly in never married

. Condom use in non-regular partnerships in Uganda was not substantially different from levels in comparison countries.

- Population sexual behaviors and proportion of non-regular partnerships in Kenya 1998, Zambia 1996, and Malawi 1996 are comparable to those reported in  Uganda in 1988-89.

- Modeling of the “intervention” in Kampala is consistent with the impact  of a vaccine of 80% efficacy. When applied to South Africa, such intervention would avert 3.2 million infections and deaths over 10 year.

 

 

Conclusions : Le plus important déterminant de la réduction de l’incidence du VIH en Ouganda est lié à la baisse des liens sexuels et du réseau sexuel qui en résulte.

 L’utilisation du préservatif dans 40-50 % des relations non stables apparaît incapable à elle seule de réduire l’incidence du VIH en Afrique de l’Est et du Sud.

Les stratégies visant à réduire le partenariat sexuel sont à développer fortement parallèlement aux autres efforts.

Eviter le partenariat sexuel et les réseaux est une stratégie potentiellement plus efficace que la protection des actes sexuels, dans la population générale.

Les éléments de cette approche restent à être mieux comprises et propagées.

 

Est-ce un “Vaccin Social” pour l’Afrique ? : les résultats en Ouganda on un impact comparable à celui d’un vaccine médical de haute efficacité. Les efforts ne devraient pas être épargnés pour reproduire ces résultats dans les autres pays.

 

The most important determinant of the HIV incidence reduction in Uganda relates to reduction of sexual partnerships and resulting sexual networks

Condom usage at levels of 40-50% in non-regular partnerships appear inadequate alone to substantially reduce HIV incidence in East and Southern Africa

Strategies which reduce sexual partnerships need to be strongly developed alongside other efforts

Protecting sexual partnerships and networks may be a more successful strategy than protecting sexual acts, in the general population

The elements of this approach need to be better understood and propagated

 

Is this a “Social vaccine” in Africa ? the results in Uganda have a similar impact to a potential medical vaccine of high efficacy.  Efforts should be not be deflected from replicating these results in other countries