Les poches de Shaw
Mark Whitty
Le contenu de cet article est copyright de plusieurs sources, en particulier du Dr John Shaw, de M. Andrew Shaw, du Bulletin de l’OMR & RCA Ltd, et de WOOMB International Ltd, qui ont donné l’aimable autorisation de le présenter ici en vue d’une étude personnelle et privée.
Wilfred Shaw
Wilfred Shaw (12 Décembre 1897 - 9 Décembre 1953), né à Birmingham en Angleterre, était gynécologue et anatomo-pathologiste. Il écrivit de nombreux ouvrages et articles sur la gynécologie. Il étudia la médecine à St. John Collège à Cambridge, et à l'hôpital St Barthélémy à Londres. Il fut diplômé en 1921; fut reçu membre du Collège Royal de chirurgie en 1923; Docteur en médecine en 1928; Membre du Collège Royal de gynécologie -obstétrique en 1932.
Il fit des études post universitaires à Dublin, Vienne, et dans d'autres villes en Europe.
Carrière: après plusieurs postes en remplacement, il fut interne assistant en obstétrique « accoucheur » à Barts de 1926 à 1931, puis chirurgien en charge du département de gynécologie obstétrique à Barts de 1946 à 1953. Au laboratoire Williamson de Barts, il étudia la physiologie et la pathologie de l'ovaire et de l'utérus.
Il développa de nouvelles interventions pour soigner l'incontinence d'effort et la réparation du prolapsus du plancher pelvien.
Récompenses: Il reçut le prix Raymond Horton-Smith, Cambridge en 1929; le prix Jacksonian du Collège Royal de Chirurgie en 1931 ; le prix Arnott Demonstrator du Collège Royal de Chirurgie en 1933.
Publications: Manuel de gynécologie, 1936 (15ème édition 2010, Elsevier: Padubidri & Daftary); Manuel d’obstétrique 1943, Manuel pour sages-femmes, 1948; Manuel de gynécologie chirurgicale, 1954 (7ème édition 2013, Elsevier: Setchell, Shepherd, Hudson) ; de nombreux articles et synthèses.
Une partie spécifique de son travail fut l'étude approfondie de l'anatomie vaginale normale, dans le but de la chirurgie réparatrice. Il identifia les structures anatomiques qui sont maintenant connues sous le nom de "poches de Shaw" grâce aux travaux du professeur Erik Odeblad. Celles-ci furent d'abord connues au niveau international sous le nom de « Plis de Shaw» en 1959 dans le discours d'ouverture du professeur Kermit Krantz au symposium international sur “Le vagin” organisé par l’académie des Sciences de New York. A noter que le professeur Odeblad prit également la parole lors de ce symposium.
Shaw aurait grandement apprécié le travail d’Odeblad sur le col de l'utérus, ainsi que son élucidation progressive, au cours des décennies suivantes, de la fonction des Poches dans le contexte de la physiologie féminine et de la fertilité.
Exemples de références sur les Poches:
- Lancet 18-2-1950, 306
- Krantz, K. E: The Gross and Microscopic Anatomy of the Vagina. Annals New York Academy of Sciences 83, 89-104 (1959). [1]
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Anatomie
British Medical Journal 12-4-1947, No. 4501, pages 477-482; “A Study of the anatomy of the vagina, with special reference to vaginal operations”.[2]
« Un pli particulier de la peau est visible qui part de la paroi latérale du vagin profondément vers l'hymen jusqu'au voisinage du sillon submeatal. Ce pli est petit et il vaut mieux le définir comme pli vaginal oblique. Sa raison d’être est inconnue, mais un recessus (gouttière) est présent au-dessous et latéralement, également latéralement par rapport à l'urètre, et peut ainsi être dénommé recessus para-urétral. »
Annales de l'Académie des sciences de New York, Vol. 83, Art. 2, pp 77-358; 18/11/1959:
Symposium International, 10-11 Avril 1959.
Dr Kermit Krantz; “Anatomie macroscopique et microscopique du vagin”;
«Dans la région de l'urètre, cette crête devient plus importante et est appelée la carina urétrale. Dans la zone d'origine de la carina urétrale une rainure latérale profonde et un pli sont présents. Ceci, en conjonction avec un repli similaire moins important dans la paroi vaginale postérieure au niveau supérieur du releveur de l'anus, est maintenant connu sous le nom de pli de Shaw. »
Krantz
Odeblad
(A gauche: Les relations anatomiques montrant schématiquement la partie supérieure du bulbe vaginal dilaté et la partie inférieure étroite du canal vaginal (vue frontale). A droite: Coupe transversale du canal vaginal montrant les recessi vaginaux (les poches de Shaw) et leur position par rapport à l'urètre.)
Deux profils, deux points de changement, et quatre règles.
Physiologie
L'anatomie des poches de Shaw est de peu d'utilité sans sa physiologie, sa fonction hormonale. Les poches résorbent l’eau sous l’action de la progestérone. Ceci a fourni l'explication des premier et second points de changement: le premier a été appelé le changement dû aux œstrogènes, passage du Profil d'Infertilité de Base au profil potentiellement fertile qui change, se développe et conduit au Sommet. Le second a été appelé le changement dû à la progestérone.
Les deux profils et les deux points de changement sont identifiés par l'observation attentive, mais apprise simplement, qui est "liée" à la sensation à la vulve pendant la journée, et l'enregistrement personnel mais cohérent chaque soir au quotidien de cette observation.
Les quatre règles répondent à chaque étape de la vie reproductive de la femme et aux variantes qui s’y produisent. Il y a trois règles d’avant-Sommet et une règle du Sommet. Règles d’avant-Sommet : (1) pas d’union pendant les saignements menstruels abondants (parce que le début de l'écoulement de glaire peut être masqué par le saignement) (2) Union possible un soir sur deux au coucher quand le PIB a été identifié (le soir la femme sait s’il y a un changement par rapport au PIB ; les liquides séminal et autres disparaissent peu à peu le lendemain d’un rapport sexuel, permettant de savoir si le PIB a continué ce jour-là) (3) les rapports sexuels doivent être évités s'il y a une interruption du PIB, et peuvent être repris le soir au coucher à partir du 4ème jour de retour du PIB s'il n'y a pas eu de Sommet. Règle du Sommet: union possible à tout moment à partir du 4ème jour au matin après le Sommet jusqu'à la fin du cycle. Ces règles peuvent être utilisées pour éviter ou réaliser une grossesse ainsi que pour surveiller sa santé reproductive.
Pour plus d’informations, consulter le site: http://www.thebillingsovulationmethod.org