L’identité féminine : être une femme pleinement !

 

Bonjour chers amis,

je voudrais évoquer avec vous ce matin un sujet capital: celui de l’identité de la femme. Depuis la prise de pouvoir des féministes, on parle d’égalité, de refus du patriarcat et de la prétendue soumission de la femme, de l’esclavage de la maternité, de la subjectivité de la sexualité  qui serait non biologique mais imposée culturellement et dont il faut se libérer etc…  En substance, on nous dit combien les hommes ont incapacité les femmes dans l’expression de leurs talents pendant des millénaires et que cet esclavage doit prendre fin, que les femmes doivent s’élever, se révolter et prendre le pouvoir. Cette quête légitime de l’égalité a maintenant des allures de luttes de classe, cf l’idéologie communiste et va se décliner par une approche socio-politique contraignante comme on le constate aujourd’hui..

Bien sûr, une partie de cette analyse n’est pas fausse: les hommes et les femmes sont égaux en dignité et en droits, la violence envers les femmes existent,  et la sexualité biologique ne correspond pas toujours au ressenti psychique de la personne. Les acquis du XIX et du XXème siècle ont été majeurs dans les pays occidentaux et on peut dire sans forcer le trait que la femme est l’égale de l’homme en droit et en dignité dans les textes législatifs et dans la pratique. Cependant, une bonne part de cette idéologie est particulièrement dangereuse : elle mène à la confusion prônée par la Théorie du Gender, à la prise de pouvoir de la femme sur l’homme qui y perd son identité, et à l’irrespect de la vie, en particulier à l’égard de l’enfant non-né, de l’enfant handicapé et de la personne âgée.

Ce que j’aimerais faire avec vous ce matin est de poser un regard positif sur la question plutôt que de démonter le monde dans lequel nous vivons et ses énormités. J’aimerais que nous réfléchissions à la beauté d’être femme, à la grandeur de sa mission sur Terre. Cette conférence s’adresse en apparence uniquement aux femmes en ce qu’elles posent des choix pour répondre à cette mission mais aussi aux hommes pour qu’ils renforcent et enrichissent la réflexion de la femme sur son identité propre.

Finalement les questions que nous nous poserons seront de cet ordre: qu’est-ce qui me définit en tant que femme? qu’est-ce qui me caractérise ? Puis-je me réjouir d’être femme ? Comment posé-je mes choix pour remplir cette mission en accord avec mon identité féminine individuelle? Nous tenterons ainsi de définir l’identité de la femme puis nous je vous donnerai des pistes pour nous mettre en chemin dans notre grande mission de femme pleinement.

Tentons de définir l’identité de la femme

D’abord qui sont les humains? La définition de Boèce, philosophe et poète romain du 5ème siècle nous dit que les hommes sont des substances individués doués de raison. Et pour faire, bref, ce qui rend la femme différente de l’homme n’est pas sa nature (edith stein la réalisation différenciée chez l’homme et la femme de la nature humaine commune qui se caractérise par un équilibre spécifique de foces dépen de la finalité propre à chacun) mais bien sa structure psycho-physique qui nous conduit à préciser que la maternité est la vocation naturelle de la femme et que le rapport de l’homme à la femme sont dans la complémentarité et l’altérité.

Aristote donne une autre définition intéressante  pour définir la différence entre le male et la femelle: “Par male, nous pensons à celui qui génère dans un autre et par femelle celle qui génère en elle-même. »

La femme est donc féconde par nature puisqu’elles portent la vie. Libérer la femme de la maternité par l’utérus artificiel entre autres ou par la gestation pour autrui mettant les femmes pauvres au service des femmes riches, telles des couveuses ou des fours de cuisine serait porter une atteinte des plus graves à la dignité de la femme. La femme se consume (JPII Mulieris Dignitatem) dans maternité, physiquement, psychiquement, spirituellement.  La maternité nous donne un sens particulier de l’autre et de nos responsabilités vis-à-vis de notre famille et du monde qui nous entoure et de la manière dont nous pouvons le conduire vers le Bien, vers l’Amour. Et ça, c’est un grand trésor que nous devons chérir et faire fructifier.

Sur un plan purement biologique, nous savons que les milliards de cellules  qui nous constituent sont sexuées, sont féminines. Et ce constat a un retentissement profond sur notre rapport au monde en tant que femme du plus simple au plus complexe : biologique, psychologique, philosophique, et théologique.

Etre sexué c’est être limité et cela nous pose un problème dans un monde qui fait croire que l’on s’auto-crée que l’on s’auto-définit, que notre liberté est absolue. Notre culture favorise le sentiment de toute-puissance. La société rejette les limitations, les normes, la Nature et le Réel. Or, ce qui est merveilleux dans le fait d’être limité c’est que nous avons besoin de l’homme, notre Alter Ego, notre autre moi pour être complète.  Cette compréhension profonde et intime de l’altérité nous évite les déconvenues de la toute-puissance qui un jour ou l’autre montre sa vacuité et en plus, nous permet d’être gentille avec nous même, avec nos faiblesses et avec celles des autres, en particulier avec celui qui nous accompagne dans la vie vers la Vie Eternelle.

De la même manière que les hommes ont besoin des femmes pour se révéler à eux-mêmes, les femmes ont besoin des hommes pour leur dire qui elles sont, en vérité. St Paul, le plus grand machiste si l’on en croit les critiques à son égard, dit dans son premier épitre aux Corinthiens : « Aussi bien dans le Seigneur ni la femme ne va sans l’homme ,ni l’homme sans la femme ; car, de meme que la femme a été tirée de l’homme, ainsi l’homme nait de la femme, et tout vient de Dieu. » 1Co 11, 11.

La bataille des sexes fait toujours rage dans notre société post-moderne. La culture refuse la complémentarité si bien exprimé dans les deux récits de la Genège (yavhiste Ish et Isha et Sacerdotale pour lequelle la différence des sexes set valorisée portant l’empreinte meme du Créateur) . Nos opposants qui promeuvent le mariage de personnes de meme sexe , la PMA pour tous et le Gender assurent qu’ils reconnaissent la différence mais les lois qu’ils mettent en place favorise la neutralité sexuelle et la confusion général. Notre culture féminise les relations entre l’homme et la femme, au nom de ce que les femmes ont enduré dans les millénaires passés. Les hommes doivent renier leur identité d’homme pour montrer leur respect des femmes. Et a contrario, notre société objettise la femme par la publicité qui hypersexualise notre appétit pour les biens de consommation et par la maternité pour autrui. Quel paradoxe ! Enfin l’omniprésence de la culture Gay au nom de l’homophobie nous fait tender vers un genre neutre: ni homme, ni femme.

En fin de première partie donc, notre mission de femme est : être féconde et être une aide mutuelle pour l’homme. Alors maintenant, étudions comment faire pour rendre cela possible.

Mes préconisations pour mettre cela en oeuvre:

La femme, son corps et son enfant:

1.     Choisissez votre état de vie avant meme de choisir vos etudes et votre job. Edith Stein, la philosophe juive, entrée au Carmel et morte dans les camps de concentration, dont la réflexion sur l’Etre Femme est l’un des plus aboutis et frappants, établit une spécificité de « l’être femme » et détermine trois états de vie : épouse et mère, célibataire dans le monde, et célibataire consacrée. En déterminant si vous voulez être épouse et mere, vous prendrez vos choix en concordance avec cet état de vie et vos priorités seront plus claires dès le début. SI vous voulez être mere de famille et chirurgien, quid des nuits au bloc? Vous ne viendrez pas expliquer à l’Union Européenne que la conciliation famille-travail est compliquée. Vous le saviez déjà. SI vous voulez être PDG d’une grosse multi-nationale, choisissez d’être célibataire dans le monde, sinon vous risquez de devoir accepter de faire élever vos enfants par des nounous et un bon calendrier Outlook. Plus de 70% des femmes aux commandes de grosses sociétés américaines et européennes n’ont pas d’enfants. Pas vraiment la parité, n’est-ce pas….

2.     Ne restez pas avec un copain éternellement si vous n’aimeriez pas qu’il soit le père de vos enfants et que ses parents soient les grands-parents de vos enfants. L’environnement familial conmpte beaucoup pour al réussite d’une vie de couple et de famille. L’alignement des projets de vie aussi. Nous voyons tous les jours des femmes de 30 ans ou plus, qui ont eu des petits  copains depuis l’âge de 16 ans, non stop, qui casse la dernière relation en date et qui sont dans l’urgence pour trouver l’homme de leur vie et surtout avoir un enfant. Elles sont seules, sans amis, sans ressources sociales et n’ont plus que le boulot pour se raccrocher à la vie.

3.     Ne vous mariez pas pour la jolie robe blanche et la belle fête. L’échange de vos consentements signifie quelque chose de grand : que Dieu est à vos côtés, est impliqué personnellement dans votre union. Ce n’est pas rien ! c’est aussi la promesse qu’on fera tout pour aimer l’autre jour après jour, dans le quotidien et dans les épreuves auxquelles le monde moderne et sa culture de mort ne nous prépare pas : le handicap d’un enfant, l’infertilité,

4.     Je suis désolée d’avoir à aborder ce sujet et je prie ceux et celles que je vais heurter en évoquant ce sujet, mais je dois le dire: évitez l’avortement à n’importe quel coût. L’avortement supprime une vie mais aussi vous tue, vous, les femmes. Je peux témoigner de la grande souffrance causée aux femmes par la perte de leur enfant. l’avortement laisse des traces sur des générations, tue souvent les couples et abîme le lien maternel avec les autres enfants en vie.

5.     Et pour une touche positive, faites des enfants. Même si la vie vous a cassé, que vous avez déjà avorté, que votre famille d’origine est dysfonctionnelle, faites confiance à la vie et surtout au Seigneur qui peut soigner  toutes les peurs et les bobos de votre âme. Redécouvrez comme il est beau de mettre au monde, d’éduquer, de porter du fruit. Les enfants sont notre plus grande richesse. Et pour cela, apprenez à être mère car nous avons oublié ces gestes élémentaires de tendresse que nos grands-mères ne nous ont plus appris. Et enfin, tentez d’aimer votre mere, au moins pour le don de la vie qu’elle vous a fait.

Femme et travail

Les femmes sont requises au travail pour combler le manque de main d’œuvre partout en Europe du fait de la démographie en décroissance. Parallèlement, toujours à cause de cette démographie négative, les femmes doivent faire des enfants. Le sujet de la réconciliation travail-famille sera donc toujours un problème épineux.

Il est statistiquement prouvé que les femmes continuent de remplir plus de tâches ménagères que les hommes, à travail égal, qu’elles s’occupent plus des enfants et des personnes âgées de leur famille. Quel programme !

1.     Donc si vous sentez que vous devez être auprès de vos enfants parce qu’ils ont besoin de vous, surtout faites –le même si la société ne vous offre ni reconnaissance ni salaire pour cette contribution magnifique à la paix sociale. Cela vous demandera sans doute des sacrifices financiers, d’énergie mentale car c’est fatigant d’être à la maison avec de Jeunes enfants, d’estime de soi parfois plongeante, de moins de temps seule avec vous-même… mais cela en vaut la peine. Vous pourrez retourner travailler après cette phase à la maison, La vie est longue.  De plus, les compétences apprises à la maison seront réellement transférables au monde de l’entreprise : organisation, service et attention à l’autre sont très utiles dans le monde du travail. (bienveillance dont parle PY gomez Doctrine Sociale de l’Eglise)

2.     La vie n’est pas linéaire. Vous pouvez très bien passer de longues heures au bureau pendant une période de votre vie, puis rester à la maison auprès de vos enfants et vous investir dans une œuvre de charité ou de lobbying, et enfin revenir au monde de l’entreprise par exemple. Ou encore travailler de la maison avec les nouvelles technologies : vidéo conférence,  partage de documents en ligne, job sharing... ou encore lancer votre propre affaire en veillant à bien gérer les horaires pour ménager des plages dédiées uniquement aux enfants, sinon, cela n’en vaut pas la peine.

3.     Dans votre emploi, assurez vous de bien mettre en place et communiquer aux autres employés le cadre dans lequel vous souhaitez travailler: 9h-20h, réponses instantanées aux mails 24/7 vous rendra folles et seront autant de difficultés à ajouter à votre vie de tous les jours. Aucune politique d’entreprise ne peut décider de cela pour vous : ce n’est pas la présence d’une crèche dans les murs de l’entreprise ou encore une salle d’allaitement qui fera la différence : Il vous faut être proactive pour expliquer comment vous souhaitez travailler à vos collègues et votre boss. S’il est fort probable que, si vous effectuez bien votre job, les aménagements nécessaires se feront. Évidemment, si votre boss est une femme sans enfant, cela risque d’être plus difficile…

4.     Ménagez-vous du temps pour vous même (sport, amitié), pour votre nourriture spirituelle et pour votre formation intellectuelle et morale. Bioéthique par exemple.

5.     Engagez vous dans la politique locale pour apporter à la société la perspective de femmes et promouvoir des lois qui respectent et valorisent la spécificité des femmes.

Femme et Homme

1.     Apprenez à comprendre les différences homme femme non seulement pour votre mari mais pour vos relations aux hommes en général. Chérissez-les au lieu de les critiquer. Demandez à votre mari ce qui lui importe. Le DSA, la definition d’objectif pour l’année peuvent y aider.

2.     Travaillez votre communication de couple. Investissez dans votre mariage en lisant les cinq Langages de l’amour ou autres livres, en faisant une retraite ensemble tous les ans,  en comprenant le fonctionnement de votre corps par les méthodes naturelles… Evoquez sans tabou avec votre mari les sujets de l’éducation des enfants, de la sexualité, de l’argent…

3.     Réjouissez-vous de votre fertilité même si certaines périodes du cycle sont parfois pénibles. La sexualité est un ciment pour le couple : prenez le temps d’en parler ensemble en vérité et en liberté et pratiquez-le.

4.     Renforcez le rôle du père, affirmez-le dans son identité masculine en lui accordant une grande place de chef de famille et de père pour vos enfants. Même si vous êtes divorcés…

5.     Priez ensemble au moins une fois par semaine : cela lèvera un peu le voile de l’âme de votre mari. Etes-il triste, fatigué, préoccupé par son travail? Est-il proche du Seigneur? La prière de couple est difficile dans la pratique mais cela vaut la peine d’essayer de trouver un mode qui convient à tous deux.

Je vous remercie pour votre attention et vous souhaites une joyeuse et féconde vie dans les mains du Seigneur.