SESSION  POUR  LA  RELANCE  D'UN  SERVICE  D'ACTION  FAMILIALE  DANS  10  DIOCESES  DE  LA  R.D.C.

 

Ce document regroupe des documents distribués ou élaborés lors de la session. Il ne s'agit pas d'un compte rendu validé.

 

PLAN

 

Organisation. 1

Participants. 1

Programme de formation prévu pour cette session : 2

Objectifs. 3

Quelques éléments des rapports écrits par les participants. 3

RAPPORT  DU  PREMIER  JOUR.. 3

RAPPORT DU DEUXIEME JOUR.. 5

RAPPORT DU TROISIEME JOUR.. 7

Annexes. 9

Le mot de la présidente de la FAAF, Dany Sauvage lors de l'ouverture. 10

LES  ETAPES  DE  CROISSANCE  D’UN  PROGRAMME  P.F.N./E.V.F. 11

SESSION DE FORMATION D'EDUCATEURS : quelques éléments. 12

OBJECTIFS. 12

ENCADREMENT DU COUPLE UTILISATEUR.. 14

TACHES PRINCIPALES DE L'EDUCATRICE. 14

CONNAISSANCES REQUISES PAR L'EDUCATRICE. 15

PLAN D'UN ENTRETIEN INITIAL. 15

PLAN D'UNE VISITE DE SUIVI 16

ANALYSE D’UNE TACHE DE L’EDUCATRICE. 16

PREALABLES POUR LA MISE EN PLACE D'UN PROGRAMME DE PFN.. 18

La personne humaine – présentation de Thérèse Nyiarabukeye. 18

LES VALEURS FAMILIALES AFRICAINES FACE A LA NOUVELLE ETHIQUE MONDIALE. 23

VIH – SIDA présentation du Docteur Zola. 25

 

Organisation

 

Cette session a été organisée par Madame Berthe Odia et l'Unité couple de la FAAF, avec la participation de Dany et Jacky Sauvage, Thérèse Nyiarabukeye, et Isabelle et René Ecochard

 

Participants

Cette rencontre a rassemblé des représentants de 10 diocèses et de Oui à la Vie.

Elle s'adressait aux organisations actives (relance) mais aussi aux débutants.

 

Programme de formation prévu pour cette session :

 

            Module  1  : Aspects anthropologiques et pastoraux de la régulation de fécondité.

           

·         Fondements chrétiens des méthodes de régulation de naissance.

·         L'amour humain dans le plan divin.

·         Le mariage nature et finalité.

·         La sexualité, sa place dans un amour vrai.

·         Paternité et maternité responsable.

 

 

Module  2  : Les méthodes de régularisation de la fécondité.

 

·         Bases scientifiques des méthodes naturelles.

·         Présentation de différentes méthodes naturelles de régulation de la fécondité.

·         Les circonstances spéciales : allaitement, pré ménopause et longs cycles.

·         Lecture des cycles.

·         Le suivi du couple.

 

 

Module  3  : Relations conjugales et PFN.

 

·         Le dialogue conjugal

·         L'abstinence

·         L'entente sexuelle

·         La vie du couple

 

Module  4  : Enseignement de la PFN et Gestion d'un programme PFN.

 

·         La pédagogie de l'enseignement

·         L'analyse de tâche

·         Jeu de rôle sur l'enseignement et le suivi

·         Coordination

·         Evaluation et statistiques

·         La supervision

 

Objectifs

 

Objectif général

 

Permettre aux participants d'acquérir les connaissances, aptitudes et attitudes suffisantes pour relancer / démarrer un programme P.F.N./E.V.F et VIH/Sida

 

Objectifs spécifiques

 

  A la fin de la formation les participants devront être capables de :

 

•          Expliquer les généralités sur la P.F. et sur les deux approches; approche contraceptive et approche naturelle.

•          Comprendre et d'expliquer les fondements anthropologique et théologique de la P.F.N.

•          Expliquer le mécanisme de la fertilité et de l'infertilité humaine et d'expliquer les bases scientifique de M.A.O./P.F.N.

•          D'expliquer en quoi consiste les méthodes : de la glaire, de la palpation du col et celle de la Température basale.

•          Maîtriser les techniques d'encadrement du couple utilisateur en P.F.N., E.V.F. et VIH/Sida en conciliant la théorie et  la pratique.

•          De maîtriser des notions sur l'encadrement de l'éducatrice (supervision, organisation et évaluation), et celle de la gestion d'un programme P.F.N.

•          Maîtriser le travail administratif de l'éducatrice et celui de la coordination.

•          Organiser une séance de sensibilisation collective.

•          Capable d'utiliser, exploiter et interpréter les outils de travail.

 

Quelques éléments des rapports écrits par les participants

 

RAPPORT  DU  PREMIER  JOUR

Vendredi le 05 mars 2010 au Centre Combonien  Kinshasa                                

 

L’avant-midi de cette journée a été consacré à l’ouverture officielle de la session et à la mise en place des structures pratiques de la gestion du séminaire, ainsi qu’à la présentation des participants.

 

Tout a commencé par le mot d’accueil de la coordinatrice nationale de l’Action Familiale madame Berthe Odia, dans lequel elle a souhaité la bienvenue à tous les participants au nom de l’union pour la famille et au sien propre.

Quand à la présentation, les participants se sont présentés selon les diocèses.

 

En ce qui concerne la mise en place des structures pratiques de la gestion du séminaire, le chef du village a été élu par la majorité en manifestant par leurs acclamations, les responsables de la liturgie, et l’infirmière également. Les règles de vie ont été émises par les participants eux-mêmes.

 

Par rapport à l’ouverture, nous avons entendu successivement les discours de : Monsieur Tshisuaka Kabanda de la Conduite de la Fécondité  qui, au nom de celle-ci a remercié les facilitateurs venus de l’Ile Maurice, de la France et du Rwanda ainsi que les participants de toutes les provinces ecclésiastiques du Congo R.D.

 

Madame Dany Sauvage Présidente de la FAAF définit avec précision et clarté le cadre institutionnel des présentes assises, ses objectifs et espoirs suscités.

 

 En suite mademoiselle Thérèse est  intervenue en expliquant le manuel intitulé « Repères pour vivre en chrétien l’amour, le mariage et la famille » lequel manuel répond à des multiples questions couramment posées à propos du mariage, de la famille, de la sexualité et des méthodes de régulations de naissance.

Ce document est offert à tous les participants en signe de cadeau dit-elle.

 

Dans son adresse, le délégué de la Conférence Episcopale Nationale du Congo, Monsieur le Docteur Jean a abondé dans  le même sens que les autres en manifestant d’abord son plaisir réel de procéder à l’ouverture de cet atelier de relance des activités des antennes diocésaines d’action familiale grâce au concours technique de la FAAF et financier de l’Eglise en Détresse et des Oeuvres Pontificales Missionnaires. Il a salué avec joie la création de la FAAF, pour la relance de cette pastorale qui a une grande importance pour l’Eglise Catholique d’Afrique.

 

Démontrant la mission principale du secrétariat de la planification familial naturel « d’assurer l’expansion de la pastorale de la régulation de naissance par les M.A.O. » notre Eglise rejette toutes méthodes  abortives et mécaniques qui diluent le sens de la relation conjugale allant jusqu’à la chosification de la femme et à la banalisation de l’acte sexuel qui au sens de l’Eglise reste sacré. Avant de terminer son discours par des mots de remerciements, le représentant de la CENCO a déclaré ouvert les travaux de cet atelier.

 

A cette occasion un verre de sucré est offert à tous en signe d’accueil.

 

Après le repas et le repos l’assistant technique de la Santé de la Reproduction, Marcel Mbwanya lui, a défini la politique nationale en matière de la santé de reproduction.

Il a  circonscrit les objectifs, la cible, la politique, la vision nationale, les valeurs et principes, les composantes de la santé de la reproduction, ainsi que les différentes méthodes  appliquées en R.D.C.

Certaines questions ont fait l’objet de discussions à cette occasion. Une petite pause a été accordée pour 10 minutes.

 

Madame Berthe Odia, interviendra pour faire le recensement des attentes et besoins des participants, globalement les attentes des participants ont rejoint celles prévues par des organisateurs de la session.

Ainsi, elle a procédé à l’énumération des objectifs général et spécifique de la formation.

 

Mademoiselle Thérèse pris la parole en dernier lieu pour parler des éléments constituf d’un programme d’Action Familiale doit :

- aider le couple à utiliser la P.F.N. 

-  éducations aux valeurs familiales 

- prévention du VIH/SIDA

et le cible qui est le couple et les jeunes. Et pour mettre sur pied ce programme, il faut qu’il ait un contenu comme savoir, une méthodologie ou un savoir faire et enfin des qualités ou posséder des valeurs fondamentales c’est-à-dire un savoir être.

 

 Et pour mettre sur pied ce programme, il faut acquérir un savoir faire et savoir un savoir être et avoir de méthodologie c’est-à-dire l’éducateur doit acquérir des valeurs fondamentales pour l’accomplissement de son être.

 

Après un moment de repos, du soir fut offert et après les petits travaux et réunions, la journée fut clôturée par la prière au tour de 21 heures 30 minutes.

 

 

Rapport écrit par Marien et Alphonse

 

RAPPORT DU DEUXIEME JOUR

 

  La journée a commencé par la messe suivie du petit déjeuner aux heures prévues sur le programme.

 

Arrivés dans la salle des séances, vers 08 heures 30 minutes une courte prière a été entonné par l’un des participants.

 

  L’animatrice de la journée, avant de permettre la lecture du compte rendu de la journée précédente, à travers la question « où en sommes nous ? » a pu faciliter la mise en train de cette journée.

Après lecture et amendement du compte rendu, le chef du village a demandé à l’assemblée d’applaudir avec force le travail étoffé par l’équipe du secrétariat.

 

  L’exposé du jour était participative. Le thème était : « LA PERSONNE HUMAINE ». L’oratrice à travers ses questions pertinentes et embarrassantes qui ont fait travailler tout son auditoire a d’abord présenté les objectifs opérationnels du thème du jour, son plan et est directement entré dans le vif du sujet.

  Son exposé avait comme pilier et le 1er chapitre de Genèse aux versets 26 – 27 et du catéchisme de  l’Eglise Catholique aux numéros 356 – 361.

 

  Vue le retard qu’elle a connu à partir des activités précédentes figurant sur le programme, elle n’a fini que deux points du plan présenté notamment :

la définition de la personne humaine et la mission et la destinée de la personne humaine. Elle a promis

remettre à chaque participant la copie de son exposé en rapport avec les deux autres points restants.

Il s’agit de : * la dignité humaine et l’importance de ce thème pour les programmes de l’Action Familiale.

 

  A la partie de l’avant midi, prévue pour l’atelier les participants ont été regroupé en deux équipes à savoir celle des nouveaux en P.F.N., c’est-à-dire ceux là qui ont le projet de démarrer cette activité dans leurs milieu respectifs et ceux-là qui ayant déjà commencé le programme profiteront de ses assises pour la remise à niveau.

 

  Et chaque groupe jusqu’à la fin de la journée a évalué séparément de l’autre. L’équipe des nouveaux a évalué de la manière suivante :

 

  Tout a commencé par une prière dite par une participante. La présidente de la séance a distribué un test de contrôle à chaque membre. Après le test, la 1ère intervenante à introduit la séance par la définition de la PFN et la contraception. Etant dans le vif du sujet, elle a fait une corrélation entre ce que la femme voit et ce qui se passe au niveau : - des ovaires.

- de l’utérus

  - du col utérin

  - des hormones ovariennes

  - de la température

  - de la fertilité pendant le cycle menstruel.

A cette partie a clôturé les travaux de l’avant-midi.

 

Les travaux de l’après-midi se sont caractérisés par l’approfondissement des méthodes PFN, tout en soulignant qu’il en existe deux types à savoir :

- Méthodes à critères d’éligibilité

- Et les M.A.O. sur lesquelles la formation s’est plus attelée.

 

 A la fin de la séance la synthèse s’est effectuée en deux groupes : un groupe de six et un groupe de cinq.

 

 Comme il a été signalé précédemment, pour les nouveaux, le groupe des anciens à son tour a subi un test d’évaluation des niveaux qui a fait plus d’une heure pour beaucoup. C'est-à-dire presque jusqu’au début des heures du repos de midi.

 

 Dans les travaux de l’après-midi, l’animatrice (de la séance) a précisé que ce groupe sera formé en premier lieu en matière de supervision.

 

 Trois petits groupes d’environs 6 personnes ont travaillé durant environ dix minutes sur la question :

Quelles sont les éléments qui constituent un programme PFN / EVF.

 

 Après la mise en commun, l’animatrice de la séance a présenté 6 éléments suivants :

1) La vision

2) La mission

3) Les objectifs

4) Le système de fonctionnement

* structure

* contenu

* méthode

5) Le système de gestion

* la coordination

* la formation

* la supervision

* l’évaluation

6) Les outils de travail :

* pédagogiques

* administratifs

 

Elle a précisé que toute organisation en matière de la PFN/EVF doit avoir un programme.

 

De ceci, il a été demandé aux participants de se regrouper soit par diocèse, soit par association afin de mettre par écrit leur programme PF N/EVF suivant les 6 éléments cités ci hauts.

 

Vu l’importance et l’exigence de ces travaux, c’est l’invitation au repos du soir qui a interrompu cette activité pour ceux-là qui n’avaient pas encore terminé.

 

Après ce repas fraternel qui réunit tous les groupes (nouveaux comme anciens), la journée s’est terminée dans une convivialité marquée par des échanges à l’air libre avant que chacun n’entre en chambre vers 21 heures 30 minutes.

 

RAPPORT DU TROISIEME JOUR

 

Poursuivant sans désemparer le cours normal de ses assises, la 3ème journée de la session de relance de programme PFN/EVF avait prévu les activités ci-après :

1) Où en sommes nous ?

2) Compte rendu de la 2ème journée

3) L’amour conjugal

4) La famille

5) Des ateliers

 

  Après le traditionnel « Où en sommes nous ? », le secrétaire rapporteur a pris la parole et nous a lu le compte rendu de la 2ème journée.

 

  Le premier thème de la journée « Amour conjugale » nous a été présenté d’une manière inhabituelle par un groupe de huit que René et Isabelle Ecochard ont organisé, avec les tâches suivantes :

- Un animateur

- Un lecteur et chantre

- Un réglementaire

- Quelqu’un pour la distribution des numéros afin de faciliter la constitution des groupes de partage

- Quelqu’un pour la mise en commun du remonté des groupes

- Quelqu’un pour la synthèse

- Quelqu’un pour les questions réponses

- Tous éparpillés dans les différents carrefours et en être les encadreurs

 

  Ce thème présenté par Isabelle et René Ecochard et leur équipe, a amené à l’exploitation du nouveau livre de la FAAF intitulé « Repères pour vivre en Chrétien, l’Amour, le Mariage et la Famille » Ed. Les classiques Africains, Rose Hill, 2010, à la page 8 (paragraphe A1) et aux pages 11 – 12 (paragraphes D1, D3 et D4)

 

  Ces paragraphes ont été lus dans la salle par un de l’équipe des facilitateurs et à travers deux questions, ils ont été l’objet de réflexion au sein des quatre groupes de partage. Déjà à l’entrée de la salle, un membre de l’équipe facilitatrice avait déjà donné à chaque participant bien sure aux retardateurs après un numéro qui est devenu le numéro de son groupe.

 

  Après la remonté de ces ateliers qui n’ont duré que 20 minutes, la synthèse sur le thème « amour conjugal » nous a été donné par le couple René Isabelle.

 

  Les intentions pédagogiques de ces séances étaient les suivantes :

a) Amour conjugal « forme toute spéciale d’amitié personnelle »

b) Comment le désir, le don et l’amitié (« amour d’élection ») s’harmonisent dans l’amour conjugal

c) Corps et esprit participent à ces dimensions de l’amour

d) Comment, de l’amour jaillit la vie, comment la sexualité est la source de joie et plaisir

e) L’amour conjugal, image de l’amour de Dieu, trinitaire : communion d’amour d’où jaillit la vie.

Après, la messe dominicale a suivi vers 10 heures.

 

A 11 heures 30 minutes, les travaux ont repris avec Thérèse. Le thème était : « LA FAMILLE ». Cette dernière nous a rappelés que tout part de la personne humaine comme élément central de ce grand battis « Action Familiale ».

Deux objectifs de ce thème nous ont été présentés notamment :

- la définition de la famille

- les tâches de la famille

 

  Pour entrer dans la définition de la famille deux passages Bibliques ont été lus : Gén. 1, 2-8 ; 2,18.

A travers ces passages, il a été souligné ce qui suit :

- le mariage est une institution divine, la famille l’est aussi totalement et les deux ont l’âge de la création,

- la famille est la communion totale qui se trouve en Dieu. Et Dieu a voulu qu’elle soit une communauté de vie et d’amour,

- Dans la famille les couples ont deux missions : construire leur humanité en étant signes de Dieu et transmettre la vie.

- Les enfants sont les fruits de ce don total entre les époux mais n’en sont pas la finalité.

 

Au deuxième point du thème, les tâches de la famille telles que présentées dans « Familiaris Consortio » de J. Paul II, ont été résumées de manière suivante :

1) Former une communauté de personnes

2) Servir la vie : procréer, éduquer et protéger

3) Développer la société : Jean Paul II dit que la famille étant la cellule de base de la société, elle est aussi sa cellule vitale. Fc.

4) Participer à la vie et à la mission de l’Eglise (ou de la communauté religieuse).

 

  La facilitatrice a montré que ces tâches devront être approfondies par des expériences afin d’en comprendre le vrai sens. Elle a aussi ajouté que nous devrions en parler sérieusement dans nos diverses formations.

 

  En après midi, après le repas, suivi d’une petite pause, le groupe comme la veille éclatera en deux équipes : les nouveaux et les anciens.

 

  Chez les nouveaux, la séance s’ouvre sur le ton de la prière suivie de la révision sur la notion des objectifs de rapport aux bases scientifiques des méthodes d’auto-observation.

 

  Après l’introduction, les facilitateurs a donné le thème du jour qui était « l’encadrement du couple utilisateur ».

a) Objectifs

 

- Accompagner le couple à maîtriser et vivre avec les méthodes naturelles.

- Donner un enseignement de qualité.

 

b) Les besoins du couple et le plan d’entretien avec un nouveau qui souhaite utiliser les méthodes naturelles.

  Après toutes ces explications, 6 groupes se sont constitués pour travailler en atelier sous les thèmes ci-après :

1. Explication des méthodes naturelles

2. Importance des méthodes naturelles

3. Explication du cycle

4. Apprendre la détection de la glaire cervicale

5. Comment noter

6. Conduite à suivre

 

  A la fin de la séance l’intervenant a d’abord donné un T.P. à remettre aujourd’hui et a distribué le livre « Manuel de l’Educatrice ».

 

  Dans le groupe des anciens

 

  La facilitatrice, Thérèse a interrogé chaque diocèse et association concernant les travaux fait la veille. Des questions techniques à travers ce débat ont été traitées et de beaucoup d’ombres a jailli la lumière.

 

  Thérèse a parlé des étapes d’un programme durant 3 phases :

 

1ère phase

 

Phase de naissance ou de démarrage qui dure de 1 à 5 ans. Elle est en fait la phase initiale ou d’implantation. Ici, doit être mis en place tout le système de fonctionnement, de gestion et des outils.

 

2ème phase

 

Phase de croissance ou de développement. Elle dure de 5 à 10 ans. Dans cette phase il y a en place :

* un système d’exploitation des données avec les couples en suivi, les animateurs, superviseurs et coordinateurs.

* Avoir fait un partenariat avec les services étatiques et être un centre pilote.

E quand un programme a plus de 500 couples utilisateurs des méthodes naturelles, elle peut aussi se considérer à la 2ème phase

 

3ème phase

 

Phase d’expansion ou d’extension

 

Ici le programme a généré d’autres initiatives de par exemple des centres de formation.

 

Avant de conclure cette séance de l’après-midi quelques conseils ont été donné : pour mieux faire avancer son programme :

- Ne pas être trop ambitieux c’est-à-dire limiter le rayon d’action

- Penser à un parrainage

- Nous baser d’abord sur nos propres efforts, nos propres moyens, avant de tendre la main à l’extérieur.

- Avoir le souci de travailler en équipe, en évitant le cumul et respectant les tâches de chacun ; d’où la fonction du coordinateur est obligatoire dans chaque programme.

 

Pour le secrétariat.

Marien et Alphonse Rapporteurs

 

 

 

Annexes

 

Le mot de la présidente de la FAAF, Dany Sauvage lors de l'ouverture

 

C'est  une grande joie pour nous les représentants de la  Fédération Africaine d'Action Familiale  de  nous  retrouver dans votre pays avec les responsables  de la Conduite de la Fécondité et vous les délégués venant des différents diocèses de la RDC .Nous sommes réunis pour  une cause qui nous est tous très cher et pour laquelle notre motivation est profonde :aider à la construction des familles solides selon le cœur de Dieu.

 

C'est désormais acquis de dire que l'avenir de l'Eglise et du monde passe par la famille, le Pape Jean Paul II nous a habitué à cette pensée et nous en faisons l'expérience. Sans des familles fortes en communion et stables dans l'engagement, la société risque de se disloquer.

 

La Fédération fondée en 2001 regroupe 30 associations (membres et aspirants membres) venant de 20 pays d'Afrique. Elle encadre les associations qui œuvrent pour l'éducation aux valeurs familiales et enseignent les méthodes naturelles de régulation des naissances. Ce domaine touche plus spécifiquement  l'éducation  à la vie et  à l'amour selon le dessein de Dieu 

Si le mariage chrétien est comparable à une haute montagne qui met les époux dans le voisinage immédiat de Dieu il faut bien reconnaitre que son ascension exige beaucoup de temps et de peine.

Notre tache en tant qu’apôtre de la vie humaine est d’aider les couples à répondre à l’appel de Dieu, à réaliser leur identité de couple en vivant  une véritable communion de vie et d’amour.

Notre tache par rapport aux jeunes est de les aider à découvrir le sens  de la sexualité, de l'amour et du mariage et a vivre joyeusement la chasteté.

 

Cependant, la famille aujourd'hui est en difficulté, le mariage et la famille sont devenus à notre époque un champ de bataille culturel dans les sociétés  où une vision du monde sans Dieu tente de supplanter l'héritage chrétien. Un bouleversement des valeurs aux vastes proportions touche l'amour humain, la vie, la famille et la place de la religion dans la société.

C'est dans ce contexte que le concept de la santé reproductive se développe: une très forte pression est exercée sur les gouvernements pour la promotion des contraceptifs et la légalisation de l'avortement. Ces idéologies proclament que la famille est le fruit de la culture n'ayant rien à faire avec la nature comme voulue par Dieu. L'identité de la famille comme révélée par le Christ et son Eglise est donc rejetée.

 Par ailleurs nous assistons a de grands combats écologique pour sauver la planète mais l'écologie humaine n'est pas respecté.

 

Le Pape Jean Paul II nous le rappel dans l’Exhortation apostolique "Familiaris Consortio, no3 : " En un moment historique où la famille subit de nombreuses pressions qui cherchent à la détruire ou tout au moins à la déformer, l’Eglise sachant que le bien de la société et son bien propre sont profondément liés à celui de la famille, a une conscience plus vive et plus pressente de sa mission de proclamer à tous le dessein de Dieu sur le mariage et la famille, en assurant leur pleine vitalité et leur promotion humaine et chrétienne et en contribuant ainsi au renouveau de la société et du peuple de Dieu ?

 

 Nous comprenons l'urgence que les organisations se développent  pour  enseigner le dessein de Dieu sur le mariage, l'amour et la famille et les méthodes naturelles de régulation des naissances.

L'éducation aux valeurs familiales trouve dans le couple son accomplissement à travers le vécu de la méthode naturelle de régulation de naissance où le respect de l'autre et l'amour tel que voulu par le créateur se concrétise.

''En Dieu, l'amour et le don de la vie est une seule et  même chose et Dieu invite le couple à le révéler. Ce ne sont que les méthodes naturelles de régulation des naissances qui permettent aux couples de préserver l'image de Dieu en eux parce que ne brisant pas le lien entre amour et vie, lien par excellence où Dieu se révèle”.

Ces méthodes jouent un rôle important dans le respect de l'écologie humaine et la défense de la vie humaine.

Cette éducation à l'amour et à la vie est un rempart qui protège le couple et la famille contre  les pensées de notre société moderne. L'unité de la personne est respectée et le corps n'est pas considéré comme un objet à consommer.

 

 

Cette prise de conscience de la grandeur de la personne, de la vocation du  à l'amour, ne reste pas en idées abstraites mais se vit au quotidien :

* dans la vie de couple à travers la façon de s'aimer, de vivre la relation sexuelle et le don de la vie..

* dans la vie de jeune ou du célibataire en vivant joyeusement l'abstinence et la chasteté.

 

Je voudrais  souligner le rôle de l'éducation à l'amour et la vie dans la lutte contre le VIH/SIDA.

Plus forts seront la fidélité, la maîtrise de soi et l’amour vrai, valeurs encouragées par le type d’éducation offerte aux couples et aux jeunes, plus nous aurons la chance de voir s’installer une contre culture qui désamorce les facteurs d’expansion du VIH/SIDA.

 

Cette éducation est  primordiale pour les jeunes et c'est  une chance pour la RDC d'avoir un service comme celui de la SCEV.

 

Eduquer aux valeurs familiales, enseigner les  méthodes naturelles de régulation de naissance et la gestion d'un programme sont les 3 axes de formation qui seront développés durant cet atelier. La  bonne  gestion d'un programme, l'encadrement des éducateurs sont des  conditions sinequanon pour  assurer la qualité de la formation des couples.

 

C'est la raison pour laquelle la FAAF recommande la mise sur pieds d'une organisation structurée qui assurera la survie du mouvement en même temps que la bonne marche du programme. Nous voulons ici reconnaitre les compétences de la Conduite de la Fécondité qui existe depuis tant d'années et a su surmonter les nombreux défis pour persévérer dans leur mission auprès des couples et des familles. Les organisations des différents diocèses auront la possibilité  de bénéficier de leur expérience durant cette session et même après par des visites de consultation et une formation continue.

 

Dans la culture et la tradition africaines, le rôle de la famille est considéré comme fondamental. Les valeurs familiales sont très importantes, parce que la famille est le lieu de la vie et la vie est la valeur sur laquelle tout est fondé.

Aux familles catholiques de l'Afrique, les Pères du  synode disent ceci: ' Nous vous remercions de rester obstinément fidèles aux idéaux de la famille chrétienne et de maintenir les plus belles valeurs de notre famille africaine. Nous vous invitons à la vigilance contre les idéologies virulentes et nocives venant d'outre mer et se donnant le nom de culture moderne '.

Sachons répondre à leur appel en aidant les jeunes, les couples et les familles a réaliser leur vocation.

 

Avant de terminer je voudrais remercier  Madame Christine du Coudray Wiehe responsable du Département Afrique à l'Aide à l'Eglise en Détresse et les Oeuvres Pontificales Missionnaires  qui nous encouragent dans notre mission et financent cette atelier.

 

 

LES  ETAPES  DE  CROISSANCE  D’UN  PROGRAMME  P.F.N./E.V.F.

 

 

1. La phase d’implantation ou phase initiale

 

- Perception d’un besoin en PFN/EVF

 

Ceci nécessite un parrainage : Privé  Eglise Autres associations

- (Délimitation des rayons d’actions) Etendue doit être : locale régionale

- Structure 

  ceci implique :

 . Un local, éducateurs et le personnel sont souvent volontaires.

 . Les normes ne sont pas développées ou commencent à l’être.

           

Cette  phase peut durer 1 – 5 ans.

 

2. La phase de démonstration / développement (5 – 10 ans)

 

- Un programme

- Elaboration de plans d’actions (objectifs, stratégies, activités, indicateurs, sources de vérification)

- On exécute les activités

- Avoir au moins 500 couples utilisateurs pour que le programme soit accepté comme programme pilote.

 

3. La phase d’expansion

 

- Le programme PFN s’occupe de la continuité de ses efforts = élargissement des rayons d’actions.

- Il y a souci de l’efficacité et efficience des résultats ; d’obtenir plus de ressources notamment les fonds à consacrer à la PFN

- Le programme ne se repose pas seulement sur les volontaires.

 

 

SESSION DE FORMATION D'EDUCATEURS : quelques éléments

 

OBJECTIFS

 

Objectif général :

Permettre aux participants d’acquérir les connaissances, aptitudes et attitudes suffisantes pour devenir éducateurs et aider à débuter un programme PFN/EVF.

 

Objectifs spécifiques:

 A la fin de la session les participants devraient être capables :

           

1. D’expliquer les mécanismes  de la fertilité humaine et les bases scientifiques de la PFN

2. D’expliquer les différentes méthodes naturelles de PFN

3. Expliquer  les bases anthropologiques de la PFN.

4. De former les couples utilisateurs  en PFN, EVF, VIH et SIDA

5. De développer une idée globale  en gestion de programme -Planification, Organisation, Supervision, Évaluation-

6. D'expliquer la gamme des méthodes contraceptives et leurs  mécanismes d’action.

7. D’acquérir des connaissances de base sur les politiques mondiales  en matière de  populations.

Le 1er objectif spécifique: expliquer  les bases anthropologiques de la PFN  sera développé en session plénière)

Les méthodes naturelles de régulation de naissances sont inscrites dans notre corps.

La femme a un temps où elle est fertile et un temps où elle est infertile.

Par contre l'homme est toujours fertile.

Pour comprendre les bases des  méthodes naturelles de régulation de naissances nous devons comprendre les mécanismes  biologiques de la fertilité humaine

 

2eme  objectif spécifique: Expliquer les bases scientifiques de la PFN : les mécanismes  biologiques de la fertilité humaine

 

Objectifs  opérationnels :

Les participants doivent être capables :

i.  D’identifier et localiser les différentes parties de l’appareil reproductif  féminin.

ii. D’expliquer les interférences  des  hormones du cycle féminin

iii D’expliquer la maitrise des pulsions par le cerveau.

iv. D’expliquer les mécanismes du cycle menstruel.

v. Faire la concordance  entre les signes observés et la physiologie de l’appareil reproductif.

vi. Distinguer les périodes fertiles et infertiles

 

 3eme objectif spécifique: Approfondir les  méthodes naturelles de PFN

           

Objectifs opérationnels :

Les participants doivent être capables : 

i.  De définir le concept de la PFN

ii. De définir les valeurs spécifiques de la PFN

iii .De définir les fondements de la PFN

iv De différencier les deux catégories de méthodes PFN.

 

Identifier les jours fertiles et infertiles.

 

Les utilisateurs des MAO devront  apprendre à identifier les signes de fertilité selon la méthode choisie :

Apprendre à détecter la glaire cervicale et les règlements pour la prise de température

(v) Savoir interpréter et noter les signes observés

vi) Apprendre à déterminer les parties fertiles et infertiles

v) Comprendre l'évolution et les caractéristiques de la glaire cervicale.

vi) Pouvoir distinguer les caractéristiques  de glaire cervicale maximum et comprendre son importance.

 

4eme objectif spécifique: être capable de former et d’encadrer le couple utilisateur en PFN, E.V.F VIH et SIDA.

 

Objectifs opérationnels :

Les participants doivent être capables :

 i. D’aider l’éducatrice à mener une séance de sensibilisation aux groupes et

aux couples et aux individus.(sera travaillé ultérieurement)

ii.  De donner  le plan à suivre pour la  visite initiale  et visites de suivi.

iii.  De maitriser le programme de formation destine aux couples et de  choisir l’enseignement approprie  selon le niveau d’avancement et  besoins du couple utilisateur.

iv. D’utiliser correctement les outils pédagogiques.

 

 

ENCADREMENT DU COUPLE UTILISATEUR

 

Encadrer le couple utilisateur signifie l’accompagner, cheminer avec lui jusqu’à l’autonomie.

 

Pour qu’un couple utilise et vivre la PFN d’une façon épanouissante que faut il ?

 

Besoins du couple

(i) Comprendre le dessein de Dieu sur le mariage et la famille.

(ii) Avoir quelques informations sur les  généralités  des méthodes

(iii) Avoir une notion élémentaire sur le mécanisme de la fertilité de l’homme et de la femme.

(iv) Identifier les jours fertiles et infertiles.

Les utilisateurs des MAO devront  apprendre à identifier les signes de fertilité selon la méthode choisie :(Les utilisateurs de la méthode de glaire cervicale modifiée  devront appliquer correctement la technique de détection de la glaire. Les utilisateurs de la méthode sympto thermique modifiée devront apprendre la technique de détection de la glaire et les règlements pour la prise de température.) 

 (v) Savoir interpréter et noter les signes observés

 (vi) S’abstenir quand il faut :

            a. Phase fertile

            b. période pré-ovulatoire  pour le 1er cycle jusqu’aux jours infertiles.

            c. quand il y a des doutes sur l’observation.

(vii) Vivre positivement l’abstinence  périodique

            a. être motivé dans l’utilisation des méthodes

            b. renforcer le dialogue et progresser dans la qualité de leur vie conjugale (grandir en tant que couple)

            c. savoir la double signification de l’acte conjugale.

 

 

TACHES PRINCIPALES DE L'EDUCATRICE

 

Amener le couple utilisateur à maitriser la  méthode choisie et à la  vivre d’une manière épanouissante

Sous tache :

(i)Expliquer le dessein de Dieu sur le mariage et la famille.

(ii) Expliquer d’une façon élémentaire les généralités sur les méthodes naturelles

(ii) Identifier  et localiser les différentes parties de deux organes génitaux (masculin et féminin)

(iii) Expliquer d’une façon élémentaire la physiologie féminine.

(iv)  Expliquer d’une  façon élémentaire la fertilité masculine.

(v) Amener l’utilisatrice à identifier ses jours fertiles et infertiles en lui apprenant :

  - Les techniques de détection (de la glaire et de la prise de température selon le cas)

 - L’interprétation des signes  observés et comment les noter.

(vi) S’assurer de la compréhension du couple utilisateur

(vii) Vérifier les symboles notés par rapport à l’observation.

(viii) Détecter les erreurs et amener l’utilisatrice à les corriger

(ix) Préciser la conduite à tenir.

(x) Amener le couple à déterminé le 1er et le dernier jour fertile (Limiter la période)

(xi) Juger d’une façon globale du progrès du couple dans l’utilisation satisfaisante de la  PFN.

(xii) Amener l’utilisatrice  à l’autonomie.

 

 

CONNAISSANCES REQUISES PAR L'EDUCATRICE

A. connaissances générales

            a. Quelques notions sur les principes de communication et d’écoute

            b .Quelques notions de base en pédagogie (andragogie)

            c. Connaissance du milieu

B. Connaissances anthropologiques et théologiques de la PFN.

 (les sujets seront présentés par les formateurs en EVF)

C. Connaissances techniques en planification familiale naturelle.

           

                       i) Anatomie, physiologie des deux organes reproducteurs

ii) Maitrise des différentes méthodes naturelles de régulation des naissances

iii) Savoir expliquer en quoi consiste chacune d’entre elles.

iv) Etre en mesure de faire la concordance des faits observés et la physiologie

v) Maitriser correctement la (les) techniques de détection (de la glaire et de la prise de température)

vi) Evolution-caractéristiques de la glaire.

vii) Température :(prise, routine quotidienne, décalage, ligne de cache, interprétation de la courbe, indication de l’infertilité  de la température)

vii) Déroulement normal du cycle menstruel.

            Quelques aptitudes générales

L’éducatrice doit avoir l’habilitée à  :

           (i) crée une relation de confiance avec le couple utilisateur

           (ii) mener un entretien d’une façon ordonnée

           (iii) rendre l’apprentissage facile

           (iv) écouter avec empathie

           (v) communiquer

(vi) être attentif aux gestes et a l’expression du visage de l’utilisatrice

(vii) se rendre compte du degré de la compréhension de l’utilisatrice

            Quelques attitudes générales

L’éducatrice doit :

(i) avoir le désir d’aider le couple utilisateur à réussir et  à vivre la PFN 

           (ii) être convaincue des valeurs de la PFN

           (iii) être convaincue de l’efficacité des méthodes         

(iv) être réceptive au changement  et  à l’expérience des autres.

(v) avoir un grand sens de la discrétion

(vi) avoir du respect pour le choix des autres

(vii) comprendre qu’il est important de ne pas avoir un comportement agressif envers les autres méthodes

(viii) avoir un grand sens d’écoute.

 

 

PLAN D'UN ENTRETIEN INITIAL

(i)  Généralités sur la PFN (faire le couple s'exprimer sur ses motivations)

(ii) Fertilité de l’homme et de la femme

(iii) Résumé du cycle

(iv) Les signes de fertilité         

(v)  Les techniques de détection

(vi)  Comment noter en se servant du tableau de l’utilisatrice.

(vii)  Vérification de la compréhension

(viii) Conduite à tenir (pour la visite initiale même si pas glaire, s’abstenir)

(ix) Soutien ou aide à l’abstinence

(x) Fixer le prochain rendez vous.

 

PLAN D'UNE VISITE DE SUIVI

 

(i)  Vérification l’annotation par rapport aux faits observés

 Vérification des techniques de détection de la glaire cervicale.

(ii) Féliciter si c’est bien fait ou corriger s’il y a des erreurs      

(iii) Entretien du jour

Tenir compte

·        du niveau intellectuel

·        du besoin du couple

·        de l’endroit que l’utilisatrice se trouve au cours du cycle

(iv) Vérification de la compréhension   

(v)  Recopier le graphique

(vi)  Conduite à tenir

(vii) Fixer le RDV

           

 

ANALYSE D’UNE TACHE DE L’EDUCATRICE

 

Amener l’utilisatrice à identifier ses jours fertiles et infertiles.

Objectif opérationnel :

  L’éducatrice doit savoir expliquer :

-         Comment  identifier  les jours avec glaire cervicale et les jours sans glaire cervicale par la détection de la glaire cervicale.

-         Comment interpréter et noter les signes de fertilité.

-         Comment identifier la séquence habituelle de glaire.

-         Les règles pour déterminer les jours fertiles et infertiles.

-         La conduite à suivre pour identifier la présence ou l’absence de la glaire cervicale le lendemain d’une relation sexuelle.

-         Comment différencier les pertes vaginales normales de la glaire cervicale (ceci ne sera expliqué aux utilisatrices qu’en cas de nécessité).

-         Comment différencier les pertes blanches de la glaire cervicale.

-         Qu’un saignement durant le cycle peut être signe de fertilité.

 

Faire selon le progrès du groupe les jeux de rôle du suivi durant le premier cycle

 

Comment réagir dans les situations difficiles:

 

 Se fixer les objectifs éducationnels

Pertes blanches

Beaucoup de jours de glaire

Corps jaune très court

Cycles très courts

Doubles périodes de glaire

Le couple exprime des difficultés à vivre l'abstinence

 

CIRCONSTANCES SPÉCIALES

 Se fixer les objectifs éducationnels

Très long cycle

Allaitement et LA MAMA

Préménopause

Après pilute

 

Interpréter  différents cycles:

Cycle très court

Cycle avec double période de glaire


 

PREALABLES POUR LA MISE EN PLACE D'UN PROGRAMME DE PFN

 

  1. Identifier le besoin.
  2. Identifier les personnes qui manifestent un intérêt pour la famille  et le couple.
  3. Susciter une motivation auprès des autorités ecclésiales et civiles en vue d’un encadrement adéquat.
  4. Connaitre le milieu.
  5. Avoir des connaissances et des aptitudes techniques requises  pour la mise  en place d’un programme PFN.
  6. Avoir une infrastructure appropriée.
  7. Etablir les modalités d’offre des services.
  8. Délimiter les rayons d’action.
  9. Planifier les activités à mener eg :

            i. Sensibiliser pour identifier les futurs cadres.

ii. Organiser une formation  accélérée pour ces cadres en gestion de programme.

iii. Démarrer avec une petite équipe dans une localité et étendre progressivement le rayon d’action.

iv. Mettre en place une structure de supervision des le départ

v. Trouver un soutien financier.

 

Présentation d'un programme d'Action Familiale

1.Importance de la structure-organigramme.

2.La force des équipes

3.L'encadrement des éducatrices

4.Le rôle bien défini de chacun

5.Gestion d'un programme

6.Importance d'un service de qualité

7.Évaluer le travail

 

Comment évaluer le travail de l'éducatrice?

Quelles sont les critères d'un bon cycle?

 

L'importance d'analyser les résultats

Comment tenir les statistiques?

 

La personne humaine – présentation de Thérèse Nyiarabukeye

 

I – Objectifs opérationnels

A la fin de la séance, les participants seront capables :

- d'expliquer l'identité, la mission, et la destinée de la personne humaine

- de dire l'importance de maitriser ce thème dans le fonctionnement des programmes PFV/EVF – VIH/SIDA à tous les niveaux :

            - pour les prestataires de service

            - pour les bénéficiaires des services

 

II – Plan de l'exposé :

 

1 – L'identité et la dignité de la personne humaine (qu'est-ce que la personne humaine)

2 – La mission et la destinée de la personne humaine

3 – L'importance du thème de la personne humaine pour le développement des programmes PFN-EVF – VIH-SIDA

 

III Développement du thème

 

Notre réflexion sur la personne se fait dans le contexte d'une anthropologie chrétienne[1]. Ainsi nous partons de la Bible et de l'enseignement de l'Eglise. Nous prendrons des références du Catéchisme de l'Eglise Catholique (CEC) et des extraits des documents du concile Vatican II et l'exhortation post-synodale Familiaris Consortio.

 

1 - l'identité de la personne humaine

 

"Dieu dit : 'Faisons l'homme à notre image, comme notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toutes les bêtes sauvages, et toutes les bestioles qui rampent sur la terre.'. Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa" (Gen 1, 26-27).

Ces deux versets bibliques nous donnent clairement l'identité et la mission de la personne humaine.

Comme nous le voyons, avant de créer l'homme, "le Créateur semble rentrer en lui-même, pour chercher le mobile et l'inspiration, dans le mystère de son être profond qui se manifeste dans le 'Nous' divin : 'faisons l'homme'. De ce mystère nait, par mode de création, l'être humain." (Lettre aux Familles).

 

a – L'être humain est une créature de dieu

 

L'être humain est une créature de dieu, au même titre que les autres créatures, il n'existe pas de lui-même, il a sa source, son origine, en Dieu. Cependant, comme nous le constatons à travers le récit de la Genèse, l'homme n'a pas été créé comme les autres créatures; il est le résultat d'une délibération divine à travers laquelle Dieu définit son identité.

b - L'être humain est une créature que dieu a créé à son image.

 

" Dieu créa l'homme à son image, à son image il le créa, homme et femme il les créa".

Comme le dit le psaume 8, l'homme est créé "un peu moindre qu'un dieu", c'est-à-dire que son identité le place au dessus de toute autre créature.

L'être humain est donc une créature créée par Dieu à son image. L'homme est image de Dieu.

Qu'est-ce que cela veut dire ? Etre créé à l'image de Dieu veut dire être marqué de quelque chose de la nature de Dieu. En créant l'être humain, Dieu a marqué sa créature de quelque chose de lui-même, quelque chose de sa nature divine.

 

Essayons de comprendre :

·        Dieu est amour qui se donne à l'intérieur de lui-même (c'est-à-dire Trinité)                               Dieu se donne totalement au Fils et le Fils, en recevant le don du Père, lui répond par le don total de soi, dans l'amour, l'Esprit Saint). Dieu, quand il a créé l'homme, lui a donné cette capacité de réciprocité (communion) dans l'amour qui est l'essence de l'amour trinitaire.         L'être humain est "image de Dieu" en ce qu'il est capable, comme Dieu, de se donner et d'accueillir un autre que lui-même. Etre capable de don et d'accueil, c'est être capable d'amour. C'est être capable de reconnaître et de respecter l'autre dans sa différence. C'est être capable de se dépasser, de s'oublier soi-même pour l'autre et de construire, avec lui et pour lui, de grandes choses. C'est de cette manière, que l'homme est capable de relations – avec Dieu – avec ses semblables – avec la nature. C'est dans cette logique que nous pouvons comprendre la grandeur et la dignité de la procréation. Pour l'homme, la procréation signifie que Dieu tenait en si haute estime cette capacité d'amour donné à l'être humain, à son image, qu'il a inscrit la procréation dans sa nature comme la plus haute participation à son œuvre créatrice : ainsi l'être humain "est la seule créature sur terre que Dieu a voulu pour elle-même et il ne peut se trouver pleinement que par le don de lui-même (GS 24).

 

·        Comme Dieu est relation de "personnes", créer l'homme à son image signifie qu'en plus de la capacité d'aimer (relation amour), Dieu a doté l'homme des autres qualités qui le caractérisent en tant que personne, à savoir :

o       l'intelligence (la raison) : la capacité de connaître et de comprendre l'ordre des choses établies par le Créateur

o       la volonté : la capacité d'autodétermination en connaissance de cause. Par la volonté, l'homme est capable de se porter lui-même vers son bien véritable.

o       la liberté : la capacité d'agir selon sa propre détermination. Parce que Dieu l'a créé libre l'être humain a la capacité et la possibilité de choisir entre le bien et le mal et d'être responsable de ses actes. Comme le dit le CEC, "l'exercice de la liberté est inséparable de la dignité de la personne humaine"(CEC 1738).                                   Créé à l'image de Dieu, l'être humain est sujet, intériorité, initiative et responsabilité, et surtout il est sujet capable de se donner, capable d'aimer quelqu'un d'autre, pour lui-même et non pas comme moyen, comme instrument de sa jouissance.

 

c – L'être humain est une créature de Dieu créée à son image, composée d'un corps et d'une âme

 

Dieu a voulu la personne humaine comme un être à la fois corporel et spirituel. La Bible exprime cette réalité par un langage symbolique dans Genèse 2,7 "Dieu modela l'homme avec la glaise du sol, Il insuffla dans ses narines une haleine de vie, et l'homme devint un être vivant.".

L'homme est voulu par Dieu comme un composé de corps et d'âme.

"Corps et âme, mais vraiment un, l'homme dans sa condition corporelle, rassemble en lui-même les éléments du monde matériel qui trouvent ainsi, en lui, leur sommet et peuvent librement louer leur créateur. Il est donc interdit à l'homme de dédaigner la vie corporelle. Mais au contraire, il doit estimer et respecter son corps, qui a été créé par Dieu, et doit ressusciter au dernier jour." (GS 14).

C'est par le corps que la personne humaine s'éveille à sa nature comme être humain parce que le corps lui permet de se distinguer des autres être vivant de la nature. La personne humaine s'exprime à travers le corps.

 

C'est dans le corps et à travers le corps que Dieu créé une humanité différentiée "homme et femme il les créa". Les deux appartiennent au même genre humain, mais il y a une frontière qui les départage et qui constitue l'identité de chacun d'eux. Cette différence s'exprime à travers le corps. "Le terme âme désigne dans l'écriture sainte la vie humaine ou toute la personne humaine. Mais il désigne aussi ce qu'il y a de plus intime en l'homme et de plus grande valeur en lui, ce par quoi il est particulièrement image de Dieu : "âme" signifie le principe spirituel en l'homme.

 

Le corps de l'homme participe à la dignité de l'image de Dieu. "Il est corps humain précisément parce qu'il est animé par l'âme spirituelle, et c'est la personne humaine toute entière qui est destinée à devenir, dans le corps du Christ, le temple de l'Esprit." (CEC 363-364).

 

" L’unité de l’âme et du corps est si profonde que l’on doit considérer l’âme comme la 'forme'  du corps (cf. Cc. Vienne en 1312 : DS 902) ; c’est-à-dire, c’est grâce à l’âme spirituelle que le corps constitué de matière est un corps humain et vivant ; l’esprit et la matière, dans l’homme, ne sont pas deux natures unies, mais leur union forme une unique nature." (CEC 365).

 

d – L'être humain est une créature de Dieu, créée à son image, composé de corps et d'âme, voulu homme et femme, égaux et différents

 

Comme nous l'avons vu plus haut, l'être humain a été créé par Dieu "homme et femme". Cela veut dire que Dieu a voulu deux styles d'être-homme, masculin et féminin, "homme et femme il le créa". Cela veut dire que l'homme et la femme participent à une commune nature humaine mais que chacun l'incarne d'une manière qui le caractérise. L'être humain est une unité dans une différence sexuelle.

Les conditions masculine et féminine sont les deux seules manières d'exister comme personne humaine. Dieu a voulu que par la différence sexuelle la personne humaine reçoive les caractères qui la font homme ou femme. Aucun processus personnel de prise de conscience de soi ne peut se produire dans notre monde en dehors de la différentiation sexuelle.

Il en résulte que l'homme et la femme sont voulus et créés par Dieu dans une parfaite égalité en tant que personne que la "masculinité" et la "féminité" constituent une réalité bonne et voulue par Dieu, et que l'homme et la femme ont une égale dignité qui leur vient directement du Créateur en tant que image de Dieu.

En conclusion de ce premier point, reprenons les numéros 355 et 357 du CEC, pour souligner une fois de plus la grande dignité qu'il tient de sa nature.

" Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa " (Gn 1, 27). L’homme tient une place unique dans la création : il est " à l’image de Dieu " (I) ; dans sa propre nature il unit le monde spirituel et le monde matériel (II) ; il est créé " homme et femme " (III) ; Dieu l’a établi dans son amitié (IV)." (CEC 355)

"Parce qu’il est à l’image de Dieu l’individu humain a la dignité de personne : il n’est pas seulement quelque chose, mais quelqu’un. Il est capable de se connaître, de se posséder et de librement se donner et entrer en communion avec d’autres personnes, et il est appelé, par grâce, à une alliance avec son Créateur, à Lui offrir une réponse de foi et d’amour que nul autre ne peut donner à sa place." (CEC 357)

2 – La mission et la destiné de la personne humaine
a - La mission de la personne humaine

Dieu a créé ensemble l'homme et la femme et les a créé l'un pour l'autre

Ils sont faits l'un pour l'autre, non pas que Dieu ne les aurait fait qu'à moitié et incomplet, mais parce qu'il les a créé pour une communion de personnes en laquelle chacun peut-être "aide" pour l'autre parce qu'ils sont à la fois égaux en tant que personnes et complémentaires en tant que masculin et féminin. Dans le mariage qui les uni de manière que, en formant une seule chair, ils puissent transmettre la vie humaine. " 'soyez fécond et multipliez vous, emplissez la terre' (Gen 1, 28). En transmettant à leurs descendants la vie humaine, l'homme et la femme comme époux et parents, coopèrent d'une façon unique à l'œuvre du Créateur." (GS 50).

Parce que la création comme don de Dieu, constitue l'homme et la femme comme des personnes, comme de sujets capables d'entrer en relation, l'un vis-à-vis de l'autre, capables de se donner radicalement et totalement, et librement, le don du mariage qui leur est fait par la création de leur sexualité, c'est-à-dire leur différence intime et profonde, les rend capable d'être signe de façon historique de l'amour par lequel Dieu aime l'humanité voulant l'unir à lui comme l'époux s'unit à son épouse. De cette manière le couple devient le lieu de la réalisation d'un dialogue fondamental entre deux êtres égaux mais différents qui s'ouvrent vers la création d'un nouvel être humain. Dieu a voulu et a créé la différence sexuelle, pour rendre l'homme participant à son dessein créateur par la procréation.

Dieu a confié à l'homme la mission de soumettre la terre

"Dans le dessein de Dieu, l'homme et la femme ont la vocation de soumettre la terre (Gen  1,28) comme 'intendants'. Cette souveraineté ne doit pas être une domination arbitraire et destructrice. A l'image du Créateur 'qui aime tout ce qui existe' (Sg 11,24), l'homme et la femme sont appelés à participer à la providence divine envers les autres créatures. De là, leur responsabilité pour le monde, que Dieu leur a confié." (CEC 373)

b – La destinée de la personne humaine

 

"Dieu a tout créé pour l’homme (cf. GS 12, § 1 ; 24, § 3 ; 39, § 1), mais l’homme a été créé pour servir et aimer Dieu et pour Lui offrir toute la création" (CEC 358).

Il est le "seul appelé à partager, par la connaissance et l’amour, la vie de Dieu. C’est à cette fin qu’il a été créé, et c’est là la raison fondamentale de sa dignité" (CEC 356).

 

3 – L'importance du thème de la personne humaine pour le développement de nos programmes

 

Les programmes d'Action Familiale ont pour objectif d'apporter une aide compétente aux familles par l'éducation à la parenté responsable. Ce qui veut dire concrètement qu'ils se proposent de promouvoir et de développer l'éducation aux valeurs familiales et conjugales en général, et en particulier, l'éducation à l'exercice de la paternité / maternité responsable par la connaissance et la pratique des méthodes naturelles de planification familiale.

 

Pour atteindre cet objectif, nos programmes doivent réaliser, aussi bien pour les prestataires de services que pour les destinataires, le point de départ et le point d'arrivée de notre action. Il s'agit donc d'aider les époux à prendre conscience de leurs responsabilités individuelles et collectives et de les aider à y faire face dans une vision intégrale de la personne humaine, indissociablement corporelle et spirituelle, libre et responsable de ses actes, non seulement dans le domaine du développement matériel mais aussi et surtout dans celui de la procréation, où le couple est d'une manière particulière, unique collaborateur de Dieu créateur, maitre et source de la vie.

 

L'approche éducative de ce thème que les programmes d'Action Familiale proposent est en réalité le facteur qui conduit la personne à son épanouissement quel que soit son niveau d'intervention. En effet, la connaissance de soi, l'autonomie personnelle, et la maitrise de soi que les programmes d'd'Action Familiale  développent sont les facteurs essentiels de la liberté et la condition de la prise en charge de ses responsabilités.

 

Une paternité / maternité responsable, authentique, se base d'abord sur un engagement sincère dans un processus de réalisation de soi comme "personne". Dans la mesure où le prestataire de service PFN-EVF n'est pas engagé dans un processus de réalisation de soi comme personne il va s'apercevoir qu'il lui est impossible de réaliser un service PFN-EVF réussi et stable.

 

 

LES VALEURS FAMILIALES AFRICAINES FACE A LA NOUVELLE ETHIQUE MONDIALE

Père Ruffin Mika Mfitzsche, Kinshasa, mars 2010

 

Introduction:

Il  m'a été demandé de vous parler des valeurs familiales africaines face à la NEM que Thérèse vous a présentées hier. J'y reviendrai en quelques traits, particulièrement en rapport avec les valeurs familiales africaines.  J'essaierai de montrer comment la NEM mondiale s'oppose aux valeurs familiales africaines.

Pour y voir un peu plus clair il faut commencer par apprécier la place, l'importance de la famille en Afrique.

La famille est le lieu de naissance du sujet à lui-même et à la société. C'est le lieu où tout individu vient au monde, fait sa première expérience de la gratuité du don de la vie, de l'amour, de l'hospitalité, de la solidarité: c'est là qu'il se comprend en lien avec les générations passes, présentes et futures; C'est là où il intériorise et assimile les valeurs morales et sociales sans lesquelles il ne peut grandir en humanité.

La famille est pour ainsi dire le premier creuset d'humanisation et de socialisation. Quelles sont alors les valeurs essentielles? Nous en avons retenu 7.

 

1) La dignité de la femme

Epouse mère et éducatrice, elle est l'être sexuée par excellence, première gardienne et protectrice de la vie. Elle a aussi des responsabilités spécifiques et … vis-à-vis de la famille, du lignage et de l'humanité entière, responsabilité que lui font porter la nature et qu'elle ne peut décliner en exerçant un impérialisme destructeur sur la vie de l'enfant à naître.

Par rapport à la nouvelle éthique mondiale, le radicalisme du gender, en présentant la maternité comme un esclavage et les déterminations biologiques féminine comme injustes, oppose celle-ci à elle-même : elle doit désormais se battre contre ses prédispositions naturelles, notamment la maternité, la féminité, sa dignité d'épouse et de mère.

-         l'homme : qui n'est plus pour elle qu'un simple partenaire, avec qui elle peut vivre sans aucun engagement exclusif sur la seule base du contrat.

-         l'enfant : en  se donnant le droit d'attention à sa vie suivant une perspective égocentrique et individualiste.

-         société en conduisant à une société asexuée, sans masculinité et féminité, sans différentiation sexuelle.

 

2 ) Le mariage comme union conjugale sacrée entre un homme et une femme, appelés à vivre dans la complémentarité scelle une alliance entre deux familles. Il n'engage pas que les deux personnes concernées en premier chef, c'est-à-dire le jeune homme et la jeune fille, mais bel et bien les deux familles, au sens large, pour donner une chance à l'amour, la concorde, la paix et la sécurité.

Il est comme tel ordonné à la fécondité et procréation et la parenté.

Par rapport à la nouvelle éthique mondiale, la liberté de choix en matière sexuelle et de reproduction s'y opposent en faisant l'éloge de l'homosexualité et de la pornographie. En Afrique, l'homosexualité est une abomination, inclination sexuelle gravement désordonnée, est un vice inacceptable : ce n'est pas qu'il n'y ait pas de personnes homosexuelles ou des personnes ayant des tendances homosexuelles, mais que l'homosexualité est un interdit fondateur, n'est pas une pratique sexuelle à promouvoir pour l'épanouissement personnel ou pour construire un modèle de relation sociale de valeur.

 

3 ) Importance de la fécondité : la fécondité est un des plus grands dons accordés à l'homme par Dieu; elle est la valeur existentielles la plus haute, la première expression du triomphe de la vie sur la mort, l'une des valeurs sociales les plus importantes. Cette importance se comprend en rapport avec le fait que l'être humain est foncièrement "être-vie-en-relation", comme tel. Il est constitutivement fécond et il ne peut exister sans transmettre la vie. Ainsi, procréer est une responsabilité qui l'engage avant tout engagement. La fécondité est de l'ordre de son identité tant elle répond aux 5 soifs existentielles:

·        éternité : plonger ses racines loin dans les ondes originaires de la vie

·        immortalité : être dans l'au-delà et s'assurer une survie personnelle

·        temporalité : demeurer dans l'histoire du monde

·        solidarité : assurer la postérité de la famille

·        divinité : s'assurer une plénitude d'être en gage de communion au pouvoir divin

 

C'est pourquoi une grossesse ou une naissance est toujours un grand événement rituel et festif; c'est pourquoi on valorise la fécondité de manière un peu excessive au risque de déshonorer la personne stérile.

Par rapport à la nouvelle éthique mondiale, en créant une mentalité contre la conception, elle heurte de plein fouet l'anthropologie africaine dans le sens qu'en Afrique, l'intentionnalité pro-génitrice est une absolue ouverture de soi est la valeur conditionnant la reconnaissance du statut existentiel de tout être humain.

Il s'agit de l'attitude de se fermer à la vie, qui s'oppose au désir profond de procréer; de refuser au plus profond de soi, la conscience de l'enfant possible.

 

N.B. la fécondité a partie liée avec le dynamisme même de l'amour. Elle est un aspect fondamental de la vie conjugale.

 

4 ) L'enfant comme don venant de plus loin est le plus grand et le plus expressif de tous les bien. C'est un bien inestimable, un signe palpable d'un surcroit d'être.

C'est le filon par lequel circule la force vitale qui vient des ancêtres. Aussi, porter atteinte à sa vie, c'est mettre au défit Dieu et les ancêtres.

La nouvelle éthique mondiale qui voit d'abord dans l'enfant qu'une bouche à nourrir, une charge à supporter, cause de pauvreté des parents, venant troubler la quiétude des parents, une charge financière trop lourde à porter, en concurrence avec le confort n'y comprends rien.

 

5 ) Le respect de la vie

Non seulement la vie est sacrée, don de Dieu, elle est la première valeur fondamentale, le principe fondateur du vivre ensemble. Elle est le bien le plus précieux. On doit tout faire pour la protéger, la conserver, la perpétuer. La première responsabilité de l'homme en tant qu'être-vie est de la promouvoir. Ainsi la vie ne peut pas être sacrifiée à des conditions d'opportunité.

Tout acte qui peut d'une manière ou d'une autre porter atteinte à la vie, ou l'affaiblit, est à proscrire. Avorter est un acte particulièrement gave, un acte que l'on ne peut poser inconsidérément sans se ternir soi-même et sans ternir tout la communauté.

Par rapport à la nouvelle éthique mondiale : le droit à l'avortement, en banalisant l'avortement, les moyens abortifs, en atteignant les déterminations naturelles qui définissent l'existence de l'état-vie, cultivent la violence et sème la confusion au lieu même de la constitution du sujet.

 

6 ) Hospitalité

Accueil par excellence du prochain, attention inconditionnelle à l'autre, disponibilité illimitée, don de soi et dévouement, de sollicitude, de générosité, est un acte d'amitié avant toute amitié, une disposition de réaménager chez soi, son espace à soi, en s'ouvrant à l'autre, sans condition, avec tout ce que cela suppose de sacrifices et de dérangement et de responsabilité jusqu'à devenir otage, sens de la fraternité.

Par rapport à la nouvelle éthique mondiale qui valorise l'accueil de l'autre selon ses conditions d'existence, ses capacités physiques, sa productivité et ses relations : permet à la femme de refuser d'assumer ses responsabilités spécifiques.

 

 

 

VIH – SIDA présentation du Docteur Zola

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[1] L'anthropologie, selon le pape Jean-Paul II est le langage sur l'homme, mais l'homme pris dans sa vérité, c'est-à-dire en considérant sa vocation humaine et spirituelle. L'anthropologie nous conduit dans l'intériorité de la personne