Rapport synthèse de l’atelier du renforcement des capacités des gestionnaires des programmes Education à la Vie

PLAN

 

PREMIERE JOURNEE. 1

DEUXIEME JOURNEE. 8

TROISIEME JOURNEE. 19

QUATRIEME  JOURNEE. 24

 

PREMIERE JOURNEE

 

A.     Avant-midi

·         La journée a commencé par une messe dite en la chapelle du lieu d’hébergement par l’Aumônier de l’Education à la Vie, Monsieur l’Abbé Timothée BODIKA, de 06H00 à 06H45.

·         Après la messe un petit déjeuner a été servi aux participants et aux invités qui sont : Dr René Ecochard et Monsieur Robert NKONTCHOU.

·         Les travaux proprement dits ont commencé à 09H30 après le petit déjeuner.
Il y a eu d’abord le mot du Directeur Général du SCEV Jean-Marie BETUKUMESO qui a circonscrit le cadre de l’atelier, avant qu’il ne présente Monseigneur KISONGA, l’Abbé BODIKA, Dr René ECOCHARD (France), Monsieur Robert NKONTCHOU (Cameroun), le Professeur Vital MANGONI, Messieurs Nicolas EYOU AGBONOU –Côte d’Ivoire) et Gabriel FOGANG (Cameroun).

·         Il y a eu après, la présentation individuelle de chaque participant.
Après cette présentation, Monseigneur KISONGA qui est le Président du Conseil d’Administration du Service Central Education à la Vie, a été invité à ouvrir les travaux de l’atelier. C’est ce qu’il a fait à travers un mot de bienvenue à travers lequel il a exprimé la joie de l’Archidiocèse de Kinshasa qui accueille autant les invités venus de l’étranger et les gestionnaires des centres provinciaux EV. A tous, il a souhaité la bienvenue et un bon séjour à Kinshasa. Il n’a pas manqué de remercier dans son mot Aide à l’Eglise en Détresse (AED) et tous les bienfaiteurs qui ont permis la tenue de l’atelier, avant de relever la hauteur de la tâche qui revient à l’éducateur face au développement des antivaleurs.

Après son mot, Monseigneur KISONGA, a dit la prière d’ouverture en partant du verset biblique de Luc 9, 10.

·         La prière d’ouverture était suivie de la présentation du programme des travaux de l’atelier par Monsieur Robert NKONTCHOU choisi comme modérateur. Ainsi il a proposé une légère modification de ce programme en renvoyant à la seconde journée l’exposé n° 1 intitulé « Présentation de la FAAF et de l’Unité jeune », prévu la première journée et en fusionnant les exposés numéros 2 et 3, intitulés respectivement « La nouvelle éthique mondiale : défis pour la famille en Afrique » et « Education aux valeurs ».
La proposition était acceptée à l’unanimité par les participants.

·         La présentation du programme était suivie du recensement auprès des participants des attentes qui sont :

1.      Clarification des relations SCEV/l’ETAT ;

2.      Renforcement des capacités des gestionnaires des centres EV ;

3.      Echanges d’expériences ;

4.      Connaître la position de l’Eglise catholique sur la nouvelle éthique mondiale ;

5.      Avoir une discussion objective sur la nouvelle éthique mondiale ;

6.      Comprendre la théologie du corps ;

7.      Avoir des éléments de réponse par rapport à la nouvelle éthique mondiale ;

8.      Dégager des éléments pour vivre les valeurs africaines ;

9.      Savoir comment mobiliser les financements ;

10.  Connaître de nouvelles approches pour l’EV ;

11.  Avoir des éléments convaincants pour répondre aux défis du préservatif.

·         Le modérateur après les attentes, a déterminé avec les participants les règles de bonne conduite à observer pendant les travaux de l’atelier. Ces règles sont :

1.      Ponctualité ;

2.      Tolérance pendant les échanges ;

3.      Garder les téléphones portables ;

4.      Eviter la causerie ;

5.      Demander la parole avant de parler ;

6.      Assiduité ;

7.      Respect des uns et des autres et de l’environnement ;

8.      Participation active et honnête.

·         Après la fixation des règles de bonne conduite, Dr René ECOCHARD a été invité à faire son exposé qu’il a présenté en deux étapes :
1ère étape : Nouvelle éthique mondiale

2ème étape : Agir et agir en société.
Mais avant qu’il ne commence, il a été constitué 5 groupes de travail appelés à réfléchir sur une question par rapport à la nouvelle éthique mondiale.

·         Dr René ECOCHARD pour commencer, a sollicité une prière d’intercession pour avoir la présence de l’Esprit Saint capable de faire comprendre aux participants la nouvelle éthique mondiale  qu’il a expliquée partant du livret « La nouvelle éthique mondiale : défis de l’Eglise ».
Il a d’abord relevé la confusion entre la nouvelle éthique mondiale et la doctrine sociale de l’Eglise en parlant du nouveau langage mondial à travers certains mots et expressions comme développement durable, qualité de la vie, éducation par les pairs, parité, égalité des chances, droits de choisir, autonomisation, consensus, etc.
Ce qui est alarmant, est que ce langage tend à exclure des mots appartenant à la tradition judéo-chrétienne telle que vérité, morale, raison, conscience, parents, époux, mari, virginité, chasteté, complémentarité, etc.
A voir de près, ce langage qui est même utilisé dans les Eglises, cache une idéologie sournoise de tromperie avec des mots doux, alors qu’il s’agit d’une nouvelle culture antichristique. L’on remarque donc un processus normatif qui heurte les valeurs en entraînant des changements dramatiques. Dans la société par exemple l’on est passé de la liberté à l’autonomie et aux droits de l’individu, de l’ époux au partenaire, de la vie humaine à la vie sous toutes ses formes, des valeurs mondiales à l’éthique mondiale, de la réflexion au consensus, etc.
Les effets n’ont pas tardé. Par exemple, l’avortement provoqué a été institué dans le protocole de Maputo, l’homosexualité semble ne plus être un péché, le mariage semble devenir un contrat de cohabitation.
Cette nouvelle révolution de la nouvelle éthique mondiale semble efficace ayant élu domicile dans les institutions internationales, supranationales, régionales et nationales, et elle est mondialement adoptée.
Le Pape Benoit XVI, a ajouté l’orateur, s’insurge contre la nouvelle éthique mondiale où le bien n’existe pas en parlant plutôt de l’éthique amie de la personne.
Contrairement à la nouvelle éthique mondiale, l’on doit donc savoir hiérarchiser et harmoniser les valeurs dont les principales, a rappelé Dr René ECOCHARD sont : la liberté, la justice, la vérité et l’amour, partant desquelles le bien est toujours possible. Toutefois la nouvelle éthique mondiale est née des fautes de l’homme.

Après la première partie de l’exposé de Dr René ECOCHARD, les groupes formés ont été appelés à réfléchir et à répondre à la question de savoir ce que les participants feront pour rendre les jeunes capables de conduire leur vie dans ce monde face aux défis de la nouvelle éthique mondiale.

Après les travaux en groupes, les résultats suivants ont été présentés :

1.      Maîtriser la méthodologie ;

2.      Comprendre d’abord la nouvelle éthique mondiale ;

3.      En informer les couples ;

4.      Sensibiliser les élèves dans les écoles pour promouvoir les valeurs ;

5.      Faire le plaidoyer auprès des dirigeants.

6.      Donner l’information et les connaissances correctes sur les valeurs dans les activités sur terrain ;

7.      Etre des modèles ;

8.      Enseigner la vérité ;

9.      Encadrement rapproché et suivi des jeunes ;

10.  Plaidoyer auprès des leaders communautaires et institutionnels ;

11.  Mobilisation sociale.

12.  Eveiller l’esprit critique pour la clarification des valeurs ;

13.  Proposer aux jeunes les valeurs incarnées par les enseignements de l’Eglise ;

14.  Responsabiliser les jeunes pour la transmission de vraies valeurs à leurs pairs ;

15.  Sensibiliser les familles sur les vraies valeurs contre les valeurs importées ;

16.  Sensibiliser les leaders d’opinion sur les vraies valeurs pour les intégrer dans leur société ;

17.  Instaurer le dialogue en famille sur plusieurs thèmes éducatifs ;

18.  Intensifier l’action éducative dans le secteur formel et non formel.

Quant à Monsieur Jean-Marie BETUKUMESO, il a proposé comme une des réponses à la question à laquelle les groupes ont répondu d’aimer les institutions et approcher les hommes qui véhiculent la nouvelle éthique mondiale pour les transformer.

L’on est passé à la seconde partie de l’intervention de Dr René ECOCHARD axée sur l’agir par rapport à la nouvelle éthique mondiale.
A ce sujet, a dit l’orateur, il convient de rechercher les valeurs qui se trouvent encore dans les idées pour mieux travailler sur l’agir, à l’instar du Christ qui invite l’homme à devenir, c’est-à-dire à entrer dans un processus qui rend capable de vivre le beau, le bien, le vrai, en quittant les valeurs pour développer les vertus. Et l’on engage une démarche de devenir pour être juste, tempéré, fort prudent, chaste.

A ce niveau, l’orateur a évoqué le début de la nouvelle éthique mondiale qui a commencé en 1989 à la chute du mur de Berlin, à partir de laquelle la lutte des classes a cessé, consacrant ainsi la fin des idéologies, ayant placé le monde dans un consensus pour faire face aux défis de l’humanité (inégalité des sexes, abus des droits de l’homme, pauvreté croissante, manque d’accès à la santé …). Et avec l’appui de la communauté internationale des experts ont exercé un leadership normatif mondial pour, semble-t-il, faire face à ces défis. Et c’était le début d’une nouvelle culture mondiale.
Il est donc mieux d’agir, mais d’agir en société puisque la nouvelle éthique mondiale a supprimé la solidarité pour promouvoir l’assistance, l’autonomie, etc. Pour agir en société il faut donc vivre les principes comme solidarité, bien commun, destinée universelle du bien commun, participation et subsidiarité.

Ainsi, l’on saurait faire face à la nouvelle éthique mondiale qui devient de plus en plus puissante en finançant les ONG, les associations et même la société civile.
Et pour y parvenir, a dit l’orateur, pour terminer, il faut solliciter l’accompagnement de Dieu.

Une prière de clôture des travaux de l’avant-midi a été dite par l’Abbé Aumônier, avant la bénédiction des participants par Monseigneur KISONGA.

Après un petit temps de repos, les participants ont pris leur repas de midi avant de reprendre les travaux prévus l’après-midi à partir de 15 heures.

B.     Après-midi

L’après-midi était consacré à l’audition des rapports-synthèses des centres EV suivants : idiofa, Kananga, Ilebo, Luozi, Mbuji-Mayi, Kinshasa, Isiro, Lubumbashi, Kimpese, Kisangani, Boende, Bokungu.

L’audition des rapports du reste des centres a été prévue le jour suivant.

Le repas du soir a été pris après la fin des travaux de la journée.

 

Fait à Kinshasa, le 12 octobre 2009.-

Les Rapporteurs,

John MAVAMBU

Robert RAMAZANI

Jacques NUSHINGANYA

DEUXIEME JOURNEE

 

INTRODUCTION

 

La deuxième journée de l’atelier de renforcement des capacités d’intervention des cadres Gestionnaires des programmes Educations à la Vie à travers les différents diocèses et provinces de la RDC a débuté à 6 heures 00 par une messe dite par l’Abbé Cléophas, assisté des Abbés Timothée BODIKA  et Richard, laquelle messe n’a pris  trente six minutes.

 

Après la messe, les participants ont été conviés au déjeuner à partir de 7 heures 00.

 

DES ACTIVITES PROPREMENT DITES

 

I. ACTIVITES REALISEES AVANT MIDI

 

Les activités d’avant midi ont débuté à 8 heures 00 sous la modération de Monsieur Robert N Kontchou et se sont structurées de la manière suivante :

-         Où en sommes-nous ?

-         Un exposé débat sur la théologie du Corps

-         Une réflexion en sous groupes

-         Une mise en commun des réflexions des différents groupes

-         Une synthèse des activités réalisées en matinée

 

I.1. OU EN SOMMES-NOUS ?                                                                            

Cette activité s’est réalisée en trois étapes qui sont

-         le contrôle de l’acquis sur les activités de la première journée et principalement sur le thème relatif à la nouvelle éthique mondiale

-         le recueil des souhaits en vue de l’amélioration de la qualité du travail de la journée

-         L’audition et l’adoption du rapport des activités de la première journée

 

Dans le contrôle de l’acquis, le modérateur a procédé par les  questions qui demandaient aux participants de relever deux caractéristiques de la nouvelle éthique mondiale, de donner la signification de la déconstruction et aussi sur l’agir en société.

Des réponses appropriées ont été données par l’assistance.

Concernant les souhaits, les participants ont émis le vœu d’une part, de respecter le temps surtout du coté logistique principalement en ce qui concerne le service de la cuisine et d’autre part de laisser la liberté aux orateurs ou animateurs des thèmes afin d’épuiser toute la matière prévue que de les limiter dans le temps.

A ces deux préoccupations, une excuse a été présentée par Albertine ITELA dans le sens que l’interruption en fourniture de l’énergie électrique au centre d’accueil a fait que les sœurs puissent consigner la nourriture en dehors du centre, ce qui nécessite un exercice permanent de son déplacement.
Monsieur Robert, pour sa part, a expliqué l’importance de la limitation du temps d’intervention des orateurs dans la mesure où ils sont appelés à réaliser les mêmes activités sur un autre site dans les après midi.

            Le rapport de la première journée a été lu par le rapporteur.  Quelques amendements relatifs principalement à la forme y ont été apportés avant son adoption.

 

I.2. EXPOSE DU THEME « LA THEOLOGIE DU CORPS »

 

Monsieur l’Abbé Timothée BODIKA a, dans son intervention,  présenté les remerciements au SCEV de l’avoir associé à ces assises, extrapolé l’exposé fait par le Docteur  René ECOCHARD sur la nouvelle éthique mondiale en faisant voir la manière dont les traditions de fond de l’homme dans ses dimensions métaphysique et chrétienne ont été sapées d’une et la transfiguration de la vie par une morale esthétique qui instaure les vertus renaissantes contre la morale chrétienne, une morale jubilatoire et une morale contemporaine.

 

Avant d’entrer dans le vif de son intervention, l’Abbé Timothée a reformulé le thème afin de le rendre plus explicite en ces termes : JESUS ET TON CORPS DE GLOIRE

Il s’est donné comme but de donner un enseignement du Christ et du magister sur le corps et a axé sa pédagogie à quatre niveaux, se résumant de la manière suivante :

-         Démontrer comment le corps a une dignité

-         Démontrer comment Jésus est l’amour humain

-         Démontrer la position de Jésus face aux problèmes sexuels

-         Démontrer comment le Christ est la sanctification du corps

 

  1. JESUS ET TON CORPS DE GLOIRE

 

Abordant ce thème, l’Abbé a démontré la grandeur et la fragilité du corps.

Dans cette optique, le corps est entendu comme instrument d’action dans le monde et permet de communiquer avec  les autres. 

 La sexualité trouve sa place dans le langage du corps dans la mesure où elle est une puissance génitale, un lieu de communication physique et spirituelle de l’homme. Mais paradoxalement, le corps tout en permettant d’agir et de transformer le monde, est exposé à la souffrance, il est un facteur d’isolement, une source d’opacité.

 

Il a ensuite développé les considérations sur le christianisme comme religion du corps.

Sur ce volet, Monsieur l’Abbé a présenté les cinq audaces de la religion chrétienne en rapport avec le corps. Il s’agit de :

-         L’affirmation selon laquelle Dieu a un corps pour l’Eternité

-         Marie, une femme mère du verbe incarné

-         Dans son corps crucifié, Jésus a porté tous nos péchés sur la croix

-         L’eucharistie, corps du Christ,

-         Notre incorporation dans le corps du Christ de part notre baptême

 

  1. JESUS EST L’AMOUR HUMAIN

 

Parlant de cet aspect, Monsieur l’Abbé a démontré comment le Christ a aimé l’Eglise et a béni l’amour conjugal par opposition au divorce et au remariage ; quelques passages bibliques ont été donnés pour élucider cette affirmation (Osée 2, 21-22 et Ephésiens 5, 25-27)

Il a étayé cet amour en donnant les différents traits qui caractérisent l’alliance entre Jésus et l’Eglise. Ces traits sont entre autres la véritable alliance, l’alliance à la fois spirituelle et charnelle, l’alliance indissoluble et l’alliance féconde. 

  1. JESUS FACE AUX PROBLEMES SEXUELS

 

Dans cette planche, l’orateur a reclassé les différentes déviations sexuelles généralement observées dans les quatre traits précités et a demandé que les participants puissent compléter la liste au cours des échanges en sous groupes.

Les déviations sexuelles présentées sont :

-         Premier trait : la masturbation, l’homosexualité, les relations extra conjugales et préconjugales

-         Deuxième trait : la pornographie et la prostitution

-         Troisième trait : le divorce et le remariage

-         Quatrième trait : l’insémination artificielle, la fécondation in vitro, la contraception et l’avortement

 

  1. JESUS ET LA SANCTIFICATION DE TON CORPS

 

Dans ce paragraphe, l’orateur a fait savoir que le corps est pour Dieu et non pour la débauche et la prostitution, il faut pour ce faire être chaste par amour et amour pour quelqu’un. Le passage biblique 1 Cor 6, 20 illustre parfaitement cette pensée en disant « Glorifiez Dieu dans votre corps ».

 

Après l’exposé de l’Abbé Timothée BODIKA, deux préoccupations ont été enregistrées. D’abord la quintessence de la théorie de l’unité du corps des personnes qui se marient d’autant plus que certaines d’entre elles se séparent plus tard et ensuite le fait que l’Eglise favorise certaines irrégularités en n’excommuniant pas les polygames et en bénissant le mariage  des fiancés attendant déjà famille.

 

A ces inquiétudes, les réponses appropriées ont été données tour à tour par l’orateur mais aussi par Son Excellence Monseigneur président du CA du SCEV présent aux assises notamment le fait que l’Eglise ne favorise pas ces irrégularités.

 

I.3. LES TRAVAUX EN SOUS GROUPES

 

 

Les cinq groupes constitués au cours de la première journée ont été reconduits. Chacun d’eux a répondu aux questions suivantes :

1-     Comment rendre attractives les valeurs auprès des jeunes ?

2-     Identifiez les autres abus du corps et les classer dans les différents traits énumérés ci-dessus

Les groupes ont présenté les résultats ci-après :

 

Réponses à la première question

-         Prêcher par l’exemple

-         Présenter les conséquences des anti valeurs

-         Promouvoir les valeurs par le théâtre

-         Aimer et approcher les jeunes et vivre avec eux en vue de les convaincre et les faire découvrir la richesse et l’importance des valeurs pour leur vie et leur devenir

-         Connaître les valeurs, les intérioriser

-         Motiver ces valeurs

-         Vivre les valeurs et aider les autres à les vivre

-         Clarifier les valeurs

-         Adhésion des jeunes aux vraies valeurs

Réponses à la deuxième question

 

 

Trait 1 : la véritable alliance

-         la zoophilie

-         la pédophilie

-         le carinage

-         la sodomie

-         la fellation

-         le voyeurisme

-         l’inceste

-         la polyandrie

-         le mariage par contrat

-         pacte de sang

-         échange des femmes et des hommes

-         le mariage avant naissance

-         l’exhibitionnisme

-         Rites de veuvage

-         Le sororat et le lévirat

Trait 2 : l’alliance spirituelle et charnelle

-         Nécrophilie

-         Le sadisme sexuel

Trait 3 : Alliance indissoluble

Trait 4 : Alliance féconde

-         le coït interrompu ou le retrait

-         le clonage

 

Après le travail de mise en commun des résultats réalisés sous la modération en l’absence de l’orateur, les interventions suivantes ont été enregistrées :

 

La question de Dr René ECOCHARD « Qu’y a-t-il du nouveau dans la théorie du corps ? »

La réponse suivante lui a été réservée :

-         Le corps, temple du Saint Esprit, sera ressuscité dans l’effort du saint esprit

-         Il y a des écoles qui enseignent que le rapport sexuel est un péché, mais nous sommes en train de clarifier le sens positif des rapports sexuels

 

Ensuite l’intervention du Directeur Général a synthétisé en disant :

-         Le corps est le lieu visible de l’invisible

-         Pour rendre les valeurs attrayantes, ne pas procéder par les interdits

-         Le Corps est le lieu de différentiation des sexes

-         Le corps est le lieu de communication non pas seulement sur le plan génital de fornication, mais sur plusieurs plans

-         C’est le corps qui est le lieu de convivialité

-         Pour rendre les valeurs attrayantes, il faut être enseignant des valeurs positives

 

Dr René a également étayé l’idée selon laquelle quand on pousse un arbre, on ne doit pas couper  les racines car en les coupant on l’empêchera de vivre

Il a été dit que plusieurs églises interprètent très mal le passage selon lequel la femme a été créée en tirant l’os de la cote de l’homme souvent source d’humiliation des femmes et la théologie du corps vient donner une bonne nouvelle en revalorisant le corps de la femme

Dieu nous a créé différents pour être complémentaires, d’autant plus que l’on est complémentaire, on est égal.

Fin des activités de la matinée 12 H 35

 

II. ACTIVITES D’APRES MIDI

Elles ont débuté à 14 H 40 sous la modération de Madame  Albertine ITELA

Les activités suivantes ont été prévues :

-         Présentation des rapports des centres diocésains et provinciaux ( suite et fin)

-         Recensement de principaux problèmes des CPEV et proposition des pistes de solutions

 

Avant d’entrer dans le vif de la présentation des rapports, une brève prière a été dite.

 

II.1. PRESENTATION DES RAPPORTS DES CPEV ET CDEV

 

Les Centres Education à la vie suivants ont  présenté leurs rapport d’activités de Janvier à Octobre 2009 : MWEKA, MATADI, MBANDAKA, KINDU, GOMA,  KIKWIT,

 KENGE, BANDUNDU, KISANTU

 

Néanmoins, Madame Albertine ITELA a fait savoir que les difficultés de chaque centre pouvaient être analysées dans le point qui traitera des pistes de solutions aux différents problèmes des centres provinciaux et diocésains qui figure déjà au programme de la journée.

 

Dans la présentation des différents rapports, il a été retenu les éléments suivants :

Comme activités réalisées dans les différents centres :

-         La production des émissions radio

-         L’enseignement du cours d’éducation à la vie

-         L’animation des conférences

-         La formation et le recyclage des formateurs et des éducateurs

-         Les réunions administratives

-         L’animation du programme en AGSP à Matadi et à Boma

-         La distribution des syllabus et programmes EV

-         Le recensement des éducateurs actifs

-         Les campagnes de sensibilisation sur différents thèmes principalement sur le dialogue en famille autour de la sexualité

-         Les consultations et conseils

 

Avant la pause, Le Directeur Général a pris la parole et a ressorti les quelques aspects repris dans les rapports des différents centres.

Il a condamné les lamentations des centres quant au manque des moyens et à la minimisation des actions réalisées au lieu de les encenser car c’est très grand ; il a réarmé moralement les gestionnaires en leur demandant de ne pas se sous-estimer et de se douter dans la mesure où ils sont des experts

 

Il a informé qu’à travers le monde il n’y a qu’une seule université qui organise la faculté Education à la Vie, faculté de récente création et d’inspiration de l’Education à la Vie de la RDC, c’est l’Université de Lyon.

Il faut toujours faire attention aux pensées car elles ont de l’impact sur les actions et faire attention aux actions car elles créent une habitude.

 

 

 

II.2. RELEVE DES PROBLEMES PRINCIPAUX DES CPEV ET PISTES DE SOLUTIONS

Cette activité s’est réalisée après la pause et elle a été précédée par la remise aux participants du support de l’intervention de René ECOCHARD sur la nouvelle éthique mondiale.

 

Le travail de recensement des problèmes principaux et la proposition des pistes de solution a été réalisé en deux sous groupes selon le canevas suivant : le recensement des problèmes importants sur les plans pédagogique, administratif et institutionnel et ressortir les pistes de solutions selon le même schéma

 

PROBLEMES RELEVES

 

Sur le plan pédagogique

-         la piraterie des manuels, cachets et programmes

-         manque de documentation EV et matériels didactiques

-         insuffisance des éducateurs formés et des formateurs

-         absence de suivi des éducateurs

-         inexistence des programmes des degrés  élémentaires et moyens

-         non maîtrise de contenu et de la méthodologie par les éducateurs formés

 

Sur le plan administratif

-         manque des frais de fonctionnement et des équipements

-         la gestion des personnes ressources

-         manque de personnel permanent

-         absence d’une permanence appropriée dans certains centres

-         refus de recevoir les formateurs dans certaines écoles

-         vaste champ d’action pour certains centres

-         manque d’unités de production dans certains centres

-         Dépendance de CPKIN au SCEV

 

Sur le plan institutionnel

-         existence des structures parallèles au SCEV

-         Partenariat SCEV et EPSP non clarifié

-         Appartenance à d’autres structures du diocèse

 

 

PISTES DE SOLUTION

 

Sur le plan pédagogique

-         interdire la vente des manuels

-         recenser les éducateurs

-         Former les éducateurs

-         disponibiliser les documents et matériels didactiques

-         intensifier les sessions de formation, de recyclage

-         Elaborer les programmes EV adaptés au degré élémentaire et moyen du primaire

 

Sur le plan administratif

-         disponibiliser  les moyens à tous les centres par le SCEV

-         Motiver les formateurs

-         Créer une permanence d’au moins trois personnes

-         Créer de nouveaux centres EV

-         Autonomiser le CPKIN

 

Sur le plan institutionnel

- créer un cadre de concertation entre le SCEV et les autres partenaires

 

 

Le Directeur Général a clarifié les problèmes dans ce sens de tout ce qui nous empêche de réaliser le travail, les problèmes peuvent être internes ou externes.

Quant aux moyens, il a  parlé de l’inversion des valeurs et a fait passer un exercice de hiérarchisation entre les moyens, la volonté et l’existence. Après plusieurs réflexions il a précisé que l’existence précède la volonté qui, à son tour, vient avant les moyens car c’est quand on existe qu’on se crée une volonté et les moyens.

En faisant précéder les moyens dans toute entreprise, rien ne sera fait, c’est une façon de se promener tête en bas et pieds en l’air a-t-il renchéri.

 

Ensuite, il a fait voir que la main qui donne est toujours au dessus de celle qui reçoit

L’exemple de Kimpese a été présenté car ce centre s’est doté d’un véhicule et est en train de se construire des bâtiments qui pourront abriter plus tard des assises similaires.

 D’autres centres par contre ont bénéficié des formations sans en avoir fait bon usage.

 

Le SCEV doit simplement donner des atouts pour permettre aux centres de se stabiliser et de s’organiser et a bien précisé que le SCEV n’a pas des moyens à donner aux CPEV.

 

Ensuite, le DG est revenu à un travail laissé à la première journée au sujet de l’amour que l’on doit avoir vis-à-vis des tenants de la nouvelle éthique mondiale. En passant, il a donné la capacité des responsables des CPEV à pouvoir transformer les tenants de la nouvelle éthique mondiale. Deux exemples  personnels ont été donnés : d’une part son intervention aux activistes de « Naissances Désirables » qui véhiculaient l’utilisation des pilules comme moyen de planification des naissances, d’autre part le rapport avec l’UNFPA qui voudrait bien favoriser l’utilisation des condoms, ce à quoi le SCEV n’a pas adhéré  et les relations se poursuivent sous d’autres angles.

 

Parlant de l’absence des programmes EV au niveau des degrés élémentaire et moyen, il a fait savoir que le Ministère a mis la charrue devant le bœuf car il n’a consulté ni le SCEV ni les CPEV mais a demandé l’insertion du cours EV dans le programme national auprès  des Evêques. Par confiance, les évêques ont donné l’aval et l’Etat a inséré le cours à tous les niveaux. Devant cette situation, il a promis de travailler et de mettre en place des programmes manquants.

 

Quant à la documentation, il a précisé que celle-ci est disponible, par la paresse des gestionnaires qui fait que la documentation manque dans certains centres.

 

Concernant, la carence en éducateurs formés, le Directeur a fait savoir qu’il est vrai que les moyens peuvent manquer mais il faudra que les centres comprennent que ce n’est pas seulement le SCEV qui doit former les éducateurs en province, tout peut se faire au niveau de la base. Quant aux moyens, il a exhorté aux participants de fournir beaucoup d’efforts pour effectivement mobiliser les ressources.

 

 

Avant de clôturer la journée, Albertine ITELA a demandé aux participants de lire le Vade mecum du gestionnaire des centres EV

 

La clôture de la journée est intervenue à 19 heures 06.

 

Fait à Kinshasa, le 13 octobre 2009.

 

Pour le secrétariat :

 

o       John MAVAMBU, Centre de MATADI ;

 

o       Jean-Claude MWILAMBWE, Centre de LUBUMBASHI ;

 

o       Jacques                               , Centre de GOMA ;

 

o       Robert                                   , Centre de BUKAVU.

 

 

 

 

  TROISIEME JOURNEE

 

INTRODUCTION

 

La troisième journée de l’atelier de renforcement des capacités d’intervention des cadres Gestionnaires des programmes Educations à la Vie à travers les différents diocèses et provinces de la RDC a débuté à 6 heures 10 par une messe dite par l’Abbé Richard, assisté de l’Abbé Cléophas, laquelle messe a pris  trente cinq minutes.

 

Après la messe, les participants ont été conviés au déjeuner à partir de 7 heures 00.

 

DES ACTIVITES PROPREMENT DITES

 

I.                   ACTIVITES D’AVANT MIDI

 

Les activités suivantes ont été réalisées avant midi :

-         une mise en train

-         Trois exposés relatifs aux méthodes de planification des naissances, la présentation de la FAAF et de l’unité jeune et enfin l’attitude de l’Eglise catholique face au  préservatif

I.1. MISE EN TRAIN

 

Cette activité a débuté par le partage des nouvelles et informations.

Ensuite, est venu le contrôle de l’acquis de la deuxième journée par rapport à l’exposé de l’Abbé Timothée sur la Théologie du corps.

Le rapport présenté par le rapporteur de la deuxième journée a été adopté moyennant quelques amendements.

 

I.2. THEME 1 : LES METHODES DE PFN ET LEURS CONDITIONS D’EFFICACITE

Pour illustrer son exposé, le Dr RENE ECOCHARD a utilisé les images qui représentaient d’une part un enfant orphelin du SIDA et une femme triste et d’autre part  un arbre généalogique  d’une famille africaine.

Son exposé se résumait en ces termes :

Concernant l’enfant orphelin du Sida et la femme triste il a démontré que la vie dépend totalement de l’amour et l’amour ne peut exister sans la vie ; la misère est une conséquence du manque d’amour. Les deux concepts sont indissociables. La séparation de la vie et de l’amour telle que véhiculée par les tenants de la nouvelle éthique mondiale est une bombe atomique.

 

Dans le deuxième volet de son exposé, il a démontré l’importance de la sauvegarde de l’arbre généalogique dans la mesure où il abrite les alliances sur le plan vertical et sur le plan horizontal parce que la vie n’a de place que dans l’alliance.

Le mariage est une alliance charnelle et spirituelle et il y a toutes les dimensions de l’amour. Cette alliance est fidèle, exclusive et féconde. Par le mariage on crée une alliance des familles ; c’est le nœud des alliances, un réseau des alliances. Le cœur du mariage est l’union charnelle et spirituelle, dans cette union  on trouve alliance et filiation et c’est dans l’alliance que la filiation trouve dans belle place.

Le mariage est la condition de l’existence de l’arbre généalogique. En cassant l’alliance, on casse la filiation et en cassant le mariage, on tue cet arbre qui peut aussi l’être par les différentes déviations.

 

Après cet exposé les deux questions suivantes ont été discutées en groupes :

-         Pourquoi l’union charnelle a sa place légitime dans le mariage ?

-         Pourquoi les méthodes naturelles sont des méthodes adéquates pour la régulation des naissances ?

 

Dans la mise en commun, l’orateur a commenté les propos selon.  lesquels

- L’union charnelle lorsqu’elle est vécue dans l’amour renforce l’alliance des époux, elle produit des bons fruits

- C’est l’expression même de don de soi pour l’autre. Dans le don il y a la notion de la gratuité

-         Il a poursuivi par commenter l’arbre repris sur la page 24 du texte remis aux participants en insistant sur l’attrait pour le beau, le bien et le vrai et aussi sur le désir de répondre à l’appel de Dieu.

 

Il a précisé que les méthodes naturelles sont efficaces, acceptables, irréversibles, innocuités ; elles invitent au dialogue dans le couple et dans l’utilisation de la méthode naturelle, le désir est renouvelé, il y a la tendresse.

Dieu veut que le plaisir vienne couronner l’acte bon

 

La gratuité du don est  dans l’union charnelle

-         Dieu a mis dans l’union charnelle le plaisir et la joie comme il l’a fait dans l’amitié

-         Le plaisir sexuel est très bon mais il faut analyser le réel dans son efficacité et son utilitarisme, il ne faut pas inverser la pyramide

-         Le but de l’union charnelle est la communion et la transmission de la vie

-         Pour qu’un acte soit bon, il faut que l’intention soit bonne, les actions et les résultats soient également bons. Dans l’union charnelle, l’intention ne doit pas être fausse

Quelques questions ont été enregistrées au sujet de la  polygamie comme solution au déséquilibre de la démographie sexuelle et la situation des couples sans enfant.

A ces inquiétudes, les éléments de réponses ont été donnés à la lumière de la volonté de Dieu tels que

-         le bien fait du bien, le mal fait du mal, Dieu a déjà prévu les mécanismes de régulation ou d’équilibre

-         il y a des maladies, la stérilité qui peuvent être la cause du manque d’enfant dans le couple mais il faut avoir foi en Dieu. L’orateur a donné ensuite les exemples des centres qui luttent contre cette stérilité tout en ne transgressant pas les lois divines.

 

 

THEME 2 : PRESENTATION DE LA FAAF

La FAAF A a été présentée par Mr Robert. Il a développée les considérations sur la création, la structuration, les objectifs et la vision, l’organisation, les réalisations et les membres de la FAAF. Mr Robert a été complété par Mr Jean Marie.

 

THEME 3 : L’ATTITUDE DE L’EGLISE CATHOLIQUE FACE AU PRESERVATIF

 

Ce sujet a été développé par Dr René ECOCHARD qui est parti de l’incident survenu le 17 mars 2009 lorsque le Pape Benoît XVI visitait l’Afrique, lequel incident est né d’une mauvaise interprétation des propos de ce dernier qui répondait à une question d’un journaliste de France 2.

 

A la question axée sur la position de l’Eglise Catholique qui ne préconise pas l’utilisation du préservatif comme moyen de lutte contre le VIH SIDA, le Pape a réitéré cette position en parlant d’un double engagement : l’humanisation de la sexualité c’est-à-dire un renouveau spirituel et humain qui permet une nouvelle manière de se comporter les uns avec les autres et une vraie attention particulière à l’égard des personnes qui souffrent.

Cette position de l’Eglise rendue par le Pape a été mal interprétée, dramatisée et amplifiée par les médias et d’autres milieux parce que le fond de la pensée de ce dernier n’avait pas été compris. Le Pape était plutôt contre la distribution des préservatifs.

Pour la planification familiale, il a préconisé l’utilisation des méthodes naturelles qui présentent moins de dangers.

Les activités d’avant midi ont été clôturées à 12 heures 27’.

A 13 heures, les participants ont été convié au repas.

 

II. ACTIVITES D’APRES MIDI

 

                        L’après midi a connu comme activités : la présentation des rapports des centres provinciaux restants, la présentation du canevas d’élaboration de la planification 2010, l’échange sur le Vade Mecum puis la soirée culturelle.

                        Sous la modération de Mme Albertine ITELA, les centres de LODJA, BASANKUSU, BIKORO , KABINDA, BUNIA, LODJA et BUKAVU

 

                        Après audition des rapports des centres précités, Mme ITELA a présenté le modèle d’élaboration de la planification d’activités pour l’année 2010 et a demandé aux différents gestionnaires d’élaborer chacun ce plan d’activités

Faute de temps pour élaborer les plans d’action par les représentants des CPEV/CDEV, tel que prévu dans le programme des activités de l’atelier, il a été proposé que les participants s’approprient un canevas qu’ils vont suivre pour l’élaboration des plans d’action 2010 dans leurs milieux respectifs, en envoyer au SCEV le plus tôt possible. A ce sujet, un canevas a été mis au tableau et discuté.

                        Il y a eu ensuite échange sur le Vade Mecum des gestionnaires des CPEV/CDEV pour une meilleure compréhension des obligations et devoirs du SCEV vis-à-vis des CPEV/CDEV et des obligations et devoirs des CPEV/CDEV dans leurs rayons d’action respectifs.

Lors du commentaire fait de ce Vade Mecum, une chaude discussion s’est engagée sur deux points :

-         le rôle de coordination que doivent jouer les centres EV installés aux chefs-lieux des diocèses par rapport aux autres centres EV dans ces diocèses. Ces centres n’ont désormais de rapports avec le SCEV que par le canal des centres/coordinations qui transmettront leurs rapports et autres desiderata, et vice-versa.

 

-         l’existence des centres EV qui ne dépendent pas des diocèses dans les milieux de leur implantation : il y aurait risque de déviation par rapport à la philosophie EV.

 

Répondant à la préoccupation de quelques participants concernant le premier point, Madame ITELA ATY a stipulé que pour  le moment ne pourra changer cette disposition contenue dans le Vade Mecum, d’autant plus qu’elle est venue des Evêques (CENCO) toutefois, il faudra que l’on réfléchisse et qu’on donne des propositions concrètes pour son exécution.

 

Au sujet de second point, Madame ITELA ATY a au contraire encouragé la collaboration avec ces structures EV qui ne dépendent pas des diocèses. Les centres qui dépendent des diocèses pourront ainsi saisir l’occasion de cette collaboration pour réduire les risques de déviation, quitte à définir les termes de collaboration en précisant le respect de la philosophie EV.

 

Le repas du soir a été servi à 19 h 30’ à tous les participants, sans oublier les invités intervenants (Dr Réné Ecochard et Robert N’Kontchou) auxquels s’est ajouté le dernier intervenant attendu, Dr Félicien ADOTEVI venu du Sénégal.

 

 

 

Après le repas, les participants ont été invités la soirée culturelle. Cette soirée a connu deux temps forts :

 

-         Il y a eu d’abord la cérémonie d’au revoir du Dr Réné Ecochard et Robert N’Kontchou qui quittaient les participants, ayant terminé leurs prestations par rapport à l’atelier. Les deux ont dû prendre la parole pour parler en termes de reconnaissance des efforts fournis en Rdc pour la promotion des activités EV et de remerciements. Mais auparavant, Jean-Marie Betukuseso, Directeur Général de l’Education à la Vie, les avait remerciés pour leur expertise mise à la disposition des participants au cours de l’atelier.

-         Ensuite des moments récréatifs faits de chants d’ensemble, de danses, de saynètes et d’humours. Ce qui a réjouit et détendu tous les participants.

-         La remise spontanée de cadeaux symboliques à René ECOCHARD et à Robert N KONTCHOU a été aussi de la partie.

 

 

Fait à Kinshasa, le 14 octobre 2009.

 

Pour le secrétariat :

 

o       John MAVAMBU, Centre de MATADI ;

 

o       Jean-Claude MWILAMBWE, Centre de LUBUMBASHI ;

 

o       Jacques, Centre de GOMA ;

 

o       Robert, Centre de BUKAVU.

 

 

QUATRIEME  JOURNEE

 

INTRODUCTION

 

La quatrième journée de l’atelier de renforcement des capacités d’intervention des cadres Gestionnaires des programmes Educations à la Vie à travers les différents diocèses et provinces de la RDC a débuté à 6 heures 18 par une messe dite par l’Abbé Cléophas, assisté de l’Abbé Richard, laquelle messe a pris  trente deux minutes.

 

Après la messe, les participants ont été conviés au déjeuner à partir de 7 heures 00.

 

DES ACTIVITES PROPREMENT DITES

 

Les activités de la journée ont démarré par une prière et se sont structurées de la manière suivante :

-         une mise en train

-         Un exposé relatif à la culture africaine

-         Une intervention du Dr Théophile du UNFPA sur la nouvelle vision de coopération SCEV-UNFPA

 

1. La mise en train

 

Elle a été coordonnée par Mr Jean Marie BETUKUMESO et s’est étalée principalement sur le contrôle de l’acquis des thèmes développés au cours de la troisième journée

                                                                                                  

2. Exposé sur la culture africaine par Dr Félicien ADOTEVI

 

Dr Adotevi a intitulé son exposé comme suit : « Les cultures africaines et le respect de la vie – La famille sanctuaire de la vie – Repères pour comprendre l’Amour, le Mariage et la Famille »

 

Il a commencé par démontrer que l’homme était un être sacré ; Saint Paul s’adressa aux Corinthiens renforce davantage cette idée en disant que l’homme est le temple de Dieu  qu’on ne peut pas détruire.

 De là l’on peut facilement comprendre l’importance de la vie, surtout que la culture africaine considère l’homme et la vie comme étant sacrée. Il faut donc améliorer sa qualité, contrairement au monde Occidental qui ne considère pas tellement la vie comme un bien sacré et  met au centre  la nourriture, le sexe et l’argent.

 

Pour améliorer la qualité de la vie, a dit l’orateur,  il faut lui faire accompagner des valeurs, notamment la pudeur, le respect de soi, le sens du bien commun, etc. C’est pourquoi les cultures africaines, présentant beaucoup de similitudes entre elles, prônent la dignité humaine pour l’homme africain.

La vie est précieuse, a encore dit l’orateur, elle est fragile,  elle est comme un œuf et qu’il faut mener un combat quotidien pour ne pas lui faire courir des risques par des comportements qui lui feraient perdre sa qualité.

Là où l’Occident propose le préservatif, l’Afrique propose la maîtrise de soi, le retenu. La vie est donc une valeur fondamentale. C’est pourquoi il est mieux de vivre la vie dans la famille.

 

Quand on parle de la famille en Afrique, l’on considère tous ses membres, puisque l’homme africain est attaché aux liens familiaux, et les familles africaines sont fondées sur la solidarité dans l’amour.

C’est ainsi que la famille restreinte est toujours comprise dans une famille plus vaste (clan). Cela renforce la cohésion entre ses membres. C’est dans ce sens qu’il est souvent dit qu’en Afrique il faut avoir beaucoup d’enfants pour perpétuer la famille afin qu’elle ne disparaisse pas. 

C’est pourquoi la procréation devient le fondement du mariage en Afrique car l’enfant est une nécessité ontologique. C’est là que la femme trouve son importance dans la survie de la société, c’est grâce à elle que la famille est perpétuée.

L’absence de descendance brise le cycle de vie. C’est pourquoi le planning familial pose problème car tout en visant l’espacement des naissances, il doit aussi permettre d’avoir des enfants.

Le célibat de la femme africaine est donc mal vu. Ce qui fait que la famille en Afrique se mêle toujours à la recherche des conjoints pour ses enfants.

 

L’orateur a poursuivi son exposé en démontrant comment le monde moderne est venu bouleverser les usages des cultures africaines en préconisant la liberté de l’homme, la liberté d’être avec qui l’on veut. Cela perturbe l’attachement aux liens familiaux. Les divorces ne se comptent plus en Occident à cause de cette liberté et chaque divorce est un échec.

 

Il a terminé par faire voir, en ce qui concerne la femme,  l’Occident consacre son émancipation par le travail mais en Afrique la femme est stressée parce qu’elle travaille trop. Toutefois dans les deux cas, il y a les contraintes du travail qu’il faut considérer, mais aussi la valeur qu’il faut accorder à la femme.   

 

Quelques questions ont été enregistrées ; elles tournent autour de la femme travailleuse ne disposant pas assez de temps de s’occuper du ménage,  à la réalité du respect de la vie, à la stérilité dans le couple, à la vie des couples ayant atteint un certain age où les femmes refusent les relations génitales suite à la ménopause, etc.

A toutes ces interrogations, l’orateur a donné suffisamment de lumière.

 

3 . L’intervention du Dr Théophile de l’ UNFPA sur la nouvelle vision de coopération SCEV-UNFPA

 

La journée s’est clôturée par le mot de l’envoyé du Représentant national de l’UNFPA

Avant son intervention le Directeur du SCEV a demandé au participant de se présenter ; il a ensuite expliqué l’engagement du SCEV avec l’UNFPA

Il a par la suite émis le vœu de voir cet engagement UNFPA-SCEV se solidifie  au niveau de la base c’est—à dire dans les différentes provinces de la République Démocratique du Congo.

Dans son allocution le Dr Théophile a présenté succinctement le bilan du programme de coopération UNFPA-RDC 2002-2007. Dans ce bilan, il a fait voir comment le SCEV a donné satisfaction ce qui lui a amené à assurer, dans le nouveau programme 2008-2012, le leadership des différents projets oeuvrant dans le produit 1 traitant des jeunes et des adolescents.

Fort malheureusement, quelques ONGs gérés par le SCEV dans le cadre de produit n’ont pas pu justifié les fonds qu’ils avaient reçus en 2008. Devant cette lourde responsabilité, le SCEV a pu justifié les fonds qu’il n’a pas consommés.

Il a également fait voir que quelques projets étaient réalisés tardivement quand bien même les fonds étaient libérés bien à temps.

Il a précisé la responsabilité administrative du SCEV de justifier les fonds reçus par les projets dans le cadre du produit et a renchéri en disant que tant que les fonds ne seront pas justifiés, il sera difficile de financer les autres projets et c’est dans ce contexte que beaucoup de fonds n’ont pas été et ne sont pas consommés.

 

 

Pour l’année 2010, l’option retenue est celle d’appuyer directement les activités de terrain à travers les chefs d’antennes UNFPA. Ainsi, il a demandé aux participants qu’en élaborant le PTA provincial qu’ils s’inscrivent dans la logique du CIPAP pour espérer avoir un financement.

Une autre responsabilité du SCEV a-t-il dit est qu’aucune activité des ONGs oeuvrant dans le produit géré par le SCEV ne peut être exécutée sans que ce dernier ne soit informé dans la mesure où il est appelé à assurer le suivi et également à participer à cette activité.

 

Prenant de nouveau la parole Directeur Général a axé son intervention sur les points ci-après :

-         Partager la tristesse

-         Expliciter le rôle à jouer par le SCEV dans le cadre de la coopération 2010

-         Les signes d’espoir

 

Pour ce qui est de la tristesse, il a fait voir la manière dont les fonds sont détournés à partir de Kinshasa et aussi en province à travers les différentes structures étatiques locales et que l’objectif pour lequel les fonds envoyés ne sont pas atteints ce qui traduit le manque d’amour des congolais.

 

Quant au nouveau rôle que le SCEV doit jouer dans le cadre de la coopération 2010, le Directeur général a souhaité que clarification soit faite

Enfin les signes d’espoir se traduisent par la confiance que l’UNFPA a mise au SCEV : De ce fait, les efforts doivent être fournis pour mériter davantage cette confiance et tout faire pour une droiture parfaite et efficace dans la mesure où le financement des activités se fera au niveau local.

La journée s’est clôturée à 12 heures 30 à la grande satisfaction de tous

 

Fait à Kinshasa, le 15 octobre 2009.

Pour le secrétariat :

 

o       John MAVAMBU, Centre de MATADI ;

 

o       Jean-Claude MWILAMBWE, Centre de LUBUMBASHI ;

 

o       Jacques, Centre de GOMA ;

 

o       Robert, Centre de BUKAVU.