Document élaboré par « les
Cigognes »
Questions –réponses pour animation d’un groupe
de réflexion sur les méthodes naturelles de régulation des naissances
1 - C’est
par amour que j’ai accepté le stérilet ?
2 - À vouloir viser trop haut on provoque des I.V.G.
4- L’Eglise a t elle quelque chose à dire sur ce qui se passe
dans la chambre à coucher ?
5- « Puisqu’on s’aime, on est dans le projet de Dieu, et
toute méthode est bonne »
6- C’est choquant qu’ Humanae Vitae ait été
écrit par des célibataires ! L’attitude
de l’Eglise est dure et blessante !
(Humanae
Vitae : encyclique de PaulVI sur la régulation des naissances)
8- « Qu’y a t il de naturel dans le fait de prendre sa
température ?
La pilule ne modifie pas plus
l’ordre naturel que les antibiotiques :pourquoi les uns sont bon et
l’autre pas ? »
9 - Pourquoi les utilisateurs MAO ont-ils plus d’enfants
que la moyenne ? Est-ce
un signe d’inefficacité ?
10 - Les MAO ne sont pas pour tout le monde, mais pour une élite
aux cycles réguliers !
11 - Si les MAO étaient fiables , cela se saurait et tout le
monde les utiliseraient !
12 - Que veut dire « ouvert à la vie » ?
Est-ce avoir le plus d’enfants possible ? « On
a 5 enfants, on a été ouverts à la vie, avec la pilule on est encore ouverts à
la vie !» « Nous
ne voulons plus d’enfants, cela ne sert plus à rien d’utiliser les méthodes
naturelles »
13 - Pourquoi les méthodes naturelles sont appelées
« naturelles » ?
14 - Pourquoi l’Eglise dit non à la contraception ?
Vouloir un
enfant ou différer une naissance est un choix qui concerne le couple.
Il est donc
important que chacun participe à la réflexion et que la décision soit le fruit
d’un dialogue dans le couple.
Il est très important que cette
décision puisse tenir compte de l’adhésion personnelle et profonde de chacun.
Mais parfois, ce n’est pas le cas , car le couple n’en
a pas vraiment discuté, car cela lui semble un sujet difficile à aborder., ou
bien il n’y a pas unité de point de vue ou de valeur sur le sujet. Il
arrive qu’ils ne connaissent pas non plus l’action du stérilet, qui est
un contragestif, et non un contraceptif.
Au cœur de la vie de couple, il y a
parfois des situations pas facile, ou l’on est confronté à des choix de
vie, où l’on a besoin de discerner , et ou l’on aurait peut-être besoin d’aide
pour discerner avec le plus de justesse possible quel est le vrai bien à
vivre.(dans le cas ci dessus :respecter le point de vue de son mari, et
mettre le sien de coté, « par amour » ? ; ou bien, ne pas respecter
le point de vue de son mari, et préférer le sien, ce qui aurait peut-être
pu entraîner une crise dans le couple ? ; ou bien une autre
solution, dans le dialogue et l’accompagnement ? ….) .
Il y a des situations qui
paraissent bloquées : par exemple : « mon mari ne veut pas
autre chose que le stérilet », et puis, par le dialogue progressif,
renouvelé, par l’attitude de bienveillance mutuelle, peut-être de prière
commune, des portes peuvent s’ouvrir…des couples ont ainsi fait le choix
d’enlever un stérilet ; mais pour cela, il faut être accompagné,
soutenu, et bien suivi pour démarrer un apprentissage des MAO ,( que l’on peut
démarrer d’ailleurs sous stérilet ).
Dire cela
suppose que les MAO sont un choix très différent des autres possibilités de
régulation des naissances.
Or, comme
pour tout mode d’espacement des naissances, il y a une décision qui fait suite
à une réflexion. Un choix ne se fait pas sans discussion préalable à
partir de critères personnels.
Ce choix ne
peut être imposé de l’extérieur.
Par ailleurs
comme pour tout autre méthode, il y a un mode d’emploi qui demande à être
respecté.
Le couple,
qui choisit la planification familiale naturelle, sait pourquoi il fait ce
choix.
Il en
connaît les exigences mais aussi les avantages car il choisit une démarche de
connaissance : pour eux la possibilité de transmettre la vie inscrite dans
le corps de chacun est comme un cadeau. Ils choisissent de garder intacte cette
possibilité inscrite dans leur corps comme dans leur être psychologique.
Comme Ils
souhaitent être eux-mêmes responsables de la venue ou de l’espacement des
naissances, ils apprennent à re connaître jour après
jour les signes de leur fertilité de couple et ils décident de
réguler non pas leur fertilité mais leur sexualité en fonction du rythme
de leur fertilité. Ceci n’est pas un choix héroïque.
Par
ailleurs, il ne faudrait pas oublier que les MAO, sont des méthodes naturelles
modernes, scientifiques, qui sont fiables quand elles sont bien
utilisées.
Si par
erreur d’interprétation ou défaillance de la méthode, comme pour toute méthode,
un enfant s’annonce, leur choix étant motivé par le respect de cette
possibilité de transmettre la vie, l’expérience pratique constate que le bébé
imprévu est le plus souvent bien accepté. Cette acceptation est souvent plus
grande parmi ces couples que chez certains de ceux qui vivent les techniques
contraceptives car l ‘attitude face à la fertilité n’est pas la même. .
Le
couple qui utilise la planification familiale naturelle ne peut pas se laisser
aller à son désir de relation sexuelle pendant la période fertile.
Ce qui caractérise l’Homme
est qu’il est capable de maîtrise, et qu’il donne un sens à ses actes et en
particulier la sexualité.
« La maîtrise de
soi est l’indice d’une véritable liberté humaine. Et nous parvenons à cette
maîtrise non pas en réprimant ou en éliminant ce qui est naturel en nous, mais
en canalisant sciemment et librement ces instincts naturels de l’esprit
et du corps dans des actions qui approfondissent notre humanité parce qu’elles
sont conformes aux choses telles qu’elles sont[……].
C’est dans l’action morale que la pensée, l’esprit et le corps forment l’unité
de la personne. »[1]
Une situation largement
répandue est que la femme a plus de désir sexuel en période fertile, justement
au moment où le couple, qui ne souhaite pas concevoir, devra s’abstenir.
Cette situation peut nuire
à la spontanéité.
Cette absence de spontanéité
ne concerne que la période fertile, et non pas tous les jours du cycle. En
acceptant ce compromis, le couple se donne une chance de progression.
Pendant cette période de
continence, le couple sera provoqué à découvrir d’autres modes d’expression de
son amour. En effet la relation sexuelle n’est pas la seule manière d’avoir un
dialogue amoureux.
Certains avancent des
arguments biologiques au désir plus fort en période fertile. Mais il semble que
le désir n’est pas lié qu’aux hormones.
L’avantage de la continence
est que les désirs sont souvent en accord, certainement déjà à la fin de
la période de continence, où chacun est heureux de retrouver l’autre après un
temps de séparation. La nécessaire maîtrise de
soi, et l’obéissance aux rythmes de la fertilité du couple revalorisent l’acte
sexuel et évitent une banalisation de celui ci.
Grâce à la joie des
retrouvailles, la continence permet de concilier le « je veux une relation
sexuelle et je ne veux pas attendre » et le « je n’ai pas envie
maintenant »,.
L’alternance des périodes
fertiles et infertiles donnent alors le rythme des unions, et répond à ces deux
tensions, économisant ainsi au couple l’éventuelle difficulté d’une
inadéquation des désirs l’un par rapport à l’autre.
« J’aime la
méthode parce que je n’ai plus besoin de dire « non » à
mon mari, c’est notre fertilité qui s’en charge. »[2]
« Quand elle est
pratiquée avec une forte motivation, l’abstinence n’est pas un motif de
détresse, de misère morale. Chaque mois est reconduit le désir de procréer ou
non et sans faire violence à l’organisme. Le corps ne doit pas être constamment
à la disposition du désir sexuel. »[3]
Ce qui se
passe dans la chambre à coucher relève du domaine de l’intimité du couple, de
sa communion profonde d’amour qui s’exprime à travers des gestes de tendresse
et de la relation sexuelle. Ce n’est pas un domaine à part de notre vie de chrétien , mais un domaine qui a aussi besoin d’être
évangélisé et sanctifié(comme nous avons besoin de grandir aussi dans la
domaine du pardon , de la charité mutuelle…..). On ne peut donc pas, en toute
cohérence, vivre en suivant le Christ qui parle à travers son Eglise, dans
toute notre vie de couple, excepté pour ce qui se passe dans la chambre à
coucher, qui serait livré à notre bon vouloir, voire à notre défoulement. Ce
qui s’y passe d’ailleurs, peut avoir des conséquences familiales et
sociales, avec la transmission possible de la vie.
Dans
l’intimité du couple, se prennent les décisions importantes ; la
conscience de chacun est sollicitée. Des valeurs mises actes sont ainsi
vécues : respect ou non de l’autre, égoïsme ou don de soi partagé,
possession ou non de l’autre, recherche du plaisir pour soi ou recherche
d’abord du bien de l’autre et de la communion …..
L’Eglise,
« experte en humanité », a quelque chose à proposer, à annoncer, qui
touche à cette humanité au cœur du couple, à la formation d’une conscience
« droite » et éclairée, au sens profond de l’amour et de la
sexualité, et celui de la transmission de la vie, afin que le couple chrétien
se mette en chemin à la suite du Christ et développe dans tous les gestes
concrets de sa vie cette capacité d’amour déposée en lui mais qui demande
toujours à grandir .
Tout couple chrétien souhaite s’inscrire dans le projet de Dieu.
Mais suffit-il de s’aimer pour être dans le projet de
Dieu ?
Et le choix d’une méthode de régulation des
naissances est-il important?
« Puisqu’on s’aime… » :la
question est formulée à partir de « critères internes » :l’état amoureux.
Mais pour évaluer la valeur de l’amour , il faut aussi
un éclairage de « critères externes »(par exemple, est-ce que cet
amour correspond à des critères de justice ? non, si celle que j’aime est
la femme de mon voisin…) ; Il faut donc que le projet privé, corresponde
avec le projet de Dieu sur l’homme, la femme et le couple. Donc, non
pas : « aimes et fais ce que tu veux »mal compris
pourrait-on dire, mais « aimes selon le projet de Dieu »
Quel est donc le projet de Dieu ? sur l’homme, la femme, le
couple, la sexualité, et la régulation des naissances ?
-tout d’abord, Dieu veut notre bonheur !, et notamment, au cœur de notre sexualité, et de notre
régulation des naissances
-Dieu ne nous a pas crées bancal, il ne s’est pas trompé.
Il nous a crées avec notre fertilité, qui n’est pas une maladie
-Il nous donne la responsabilité de cette fertilité, de
cette capacité de transmettre la vie déposée en nous
-Notre corps a un sens, il est l’expression de notre
personne et il y a une hiérarchie des fonctions dans le corps : la
fertilité est au sommet de ces fonctions par la possibilité de procréation qui
découle de l’acte sexuel
-La relation sexuelle a une double signification
indissoluble : union et procréation ;(si l’on sépare l’un de l’autre , on altère le sens profond et l’unité de l’acte
sexuel)
-l’homme et la femme ont été crées capable de maîtrise de
soi, de respect de l’autre, et de chasteté conjugale ; cette capacité
n’empêche pas les difficultés éventuelles de ce vécu ; ces difficultés
peuvent être surmontées(dialogue dans le couple,
accompagnement, vie sacramentelle …) Ce n’est pas un acquis
immédiat ; c’est un apprentissage, qui demande temps et patience
Adhérer au projet de Dieu, signifie donc aussi, prendre
les moyens de régulation des naissances qui correspondent à ce projet . Les moyens ne sont pas neutres, et la fin (ne
pas avoir d’enfants) ne justifie pas les moyens
Ce seront donc des moyens, qui respectent la manière dont nous
sommes crées, avec notre fertilité( continue chez
l’homme et cyclique chez la femme, donc cyclique pour le couple), rendant le
couple responsable , respectant l’unité inséparable entre les 2 dimensions de
l’acte sexuel-union et procréation possible-,
invitant le couple à vivre la maîtrise de soi, le don et la non possession de
l’autre
Finalement, la question n’est pas tant « qu’est ce qui
m’est interdit ? », mais plutôt: comment vivre une vie d’amour,
conforme à la dignité de la personne humaine, et correspondant au projet de Dieu . Nous sommes invités à cheminer en ce sens.
On imagine
souvent que des textes d’Eglise tel Humanae
Vitae sont les idées d’un vieillard du Vatican, de surcroît célibataire .
En fait, sur ce sujet, comme sur
tant d’autres, toute l’Eglise est consultée .
Le pape est à l’écoute de l’expérience des couples, de celle des pasteurs de
l’Eglise dans les différentes parties du monde Il y a de nombreuses
commissions de travail sur le sujet, des congrès , des
rencontres réunissant les personnes concernées et des experts au niveau
international Particulièrement pour l'encyclique H.V., des médecins,
sociologues et couples ont été consultés et ont participé à la réflexion. Les
conclusions sont données en connaissance au pape
Mais le pape
est aussi , à la suite de Saint Pierre et du Christ,
assisté et inspiré par l’Esprit Saint qui conduit l’Eglise
La voix de
l’Eglise est souvent rapportée par celle des médias, qui amplifient, ou
accentuent certains aspects, ou en amputent parfois le véritable message.
L’encyclique Humanae Vitae est devenue souvent : « l’Eglise dit non à la
contraception », passant sous silence les très belles pages sur l’amour
conjugal, sur le sens profond de l’acte sexuel et de la transmission de la vie.
Nous pouvons
nous sentir blessé ou culpabilisé par ce « non à la contraception »,
ou d’autres non, perçus comme tel. Nous pouvons être alors tentés de
disqualifier la parole de l’Eglise, prétextant que ce qu’elle propose est
invivable, et que l’objectif est inadapté, puisque nous ne pouvons, ou ne
désirons pas le suivre . Mais disqualifions nous la
parole de L’Eglise sur la charité, ou sur le pardon parce que nous avons du mal
à la vivre ?
Du temps du
Christ, nombreux sont les disciples, qui ont arrêté de
le suivre, au motif que ses paroles étaient trop dures, trop exigeantes. Le
Christ, et à sa suite l’Eglise, a toujours été dur avec le péché,
mais miséricordieux envers les pêcheurs.
L’Eglise,
comme le rappelle Paul VI dans H.V. ,
est « Mater et Magistra », Mère et
Maîtresse. Elle est pleine de sollicitude et de compassion pour les hommes pêcheurs
que nous sommes, elle comprend nos faiblesses, nos conflits intérieurs, nos
difficultés à vivre la continence ou à en comprendre le sens. Et en même temps,
elle est Educatrice, elle ne cesse de nous montrer le bon chemin qui comblera
nos cœur et nos corps, de nous redire ce que doit être la transmission
responsable de la vie, conforme à la vérité. « l’Eglise
, en effet, ne peut avoir, vis à vis des hommes une conduite différente
de celle du rédempteur : elle connaît leur faiblesse, elle a compassion de
la foule, elle accueille les pêcheurs ; mais elle ne peut renoncer à
enseigner la loi, qui est en réalité, celle d’une vie humaine rendue à sa
vérité originelle et conduite par l’esprit de Dieu »Paul VI H.V.19
La parole du
Christ et à sa suite, l’enseignement de L’Eglise, nous invite à un
dépassement de nous même, voire à une conversion, de notre regard, de nos
pensées , de nos actes, et ce, en cheminant à
notre rythme, pour notre plus grand bonheur
En utilisant
les jours infertiles du cycle, on altère pas celui ci, et on respecte le double
sens de la relation sexuelle-à savoir la communion
d’amour au sein du couple, et la possible procréation. On garde donc le
sens de la procréation possible à chaque acte sexuel en période infertile, même
si de fait, cette procréation sera inopérante pendant cette
période là.
Il
n’en va pas de même avec la pilule, , qui en bloquant
le cycle, rend inopérant les seuls spermatozoïdes présents, et qui va agir en
dissociant les 2 sens de la relation sexuelle. Seule est conservée la communion
amoureuse du couple, la possible procréation étant
évacuée, mise de coté.
L’intention
est donc la même : différer une naissance de manière responsable.
Mais le moyen n’est pas le même :
-d’un coté, il y a respect de la manière dont nous
sommes crées, avec notre fertilité, don de Dieu, partie intégrante de notre
personne, et qui n’est pas une maladie à traiter. Et le couple utilise les
périodes non fertiles sans mettre de coté sa fertilité ; le sens profond
de chaque acte sexuel est respecté. Le couple adapte sa sexualité à sa
fertilité, qu’il accueille comme un don ; et il peut à tout moment du
cycle changer de projet et s’orienter vers l’accueil de l’enfant.
-De l’autre coté,, il y action sur le
corps et la fertilité de la femme, par sa mise en veilleuse, et le couple ne
conserve pas à chaque relation sexuelle le sens de procréation possible
Le couple adapte alors sa fertilité à sa sexualité ; et s’érige un peu en
« maître » de sa fertilité
-
Les conséquences de ces choix sur la vie sexuelle
pourront aussi différer :
-dans le 1er cas, en raison de la
continence préalable, le couple vitalise son amour en développant des valeurs
de respect, tendresse, dialogue, , maîtrise de soi, et
créativité .
-dans le 2ème cas, la possibilité d’une union
à tout moment du cycle peut rendre les époux moins attentifs l’un à l’autre
Le
thermomètre est un instrument au service d’une connaissance de soi et de sa
fertilité, qui permet d’observer un des signes de fertilité et de connaître
avec précision la sortie de la période fertile du cycle. Prendre sa température
quelques jours par cycle peut sembler une contrainte et pas très
« naturel » : mais que met t-on alors sous le mot naturel ?; Le terme naturel, fait référence aux méthodes naturelles
de régulation des naissances, ou planning familial naturel.
Souvent,
on pense quelles sont naturelles dans le sens écologique du terme, c’est à
dire, sans artifices, sans produits chimiques.
En
fait elles sont appelées naturelles, car conforme à la nature profonde de l’homme, à la fois, corps âme et esprit., et conforme à la nature de l’acte conjugal, appelé à exprimer la vérité du don mutuel
des époux qui est communion amoureuse et
ouverture à la vie.
La
pilule modifie la fonction de fertilité, qui dans la plus part des cas, n’est pas une maladie à traiter . Bien plus, elle est une fonction du corps à
part, une fonction sacrée, car par elle peut venir au monde un enfant ;
Notre fertilité est un don de Dieu, qui nous à crée ainsi, et ne s’est pas
trompé. Nous avons à la respecter, et nous ne pouvons pas intervenir comme nous
le voulons sur elle, pour la modifier à notre grée, car alors l’acte sexuel
sans cette dimension d’ouverture à la vie possible perd son sens profond et son
caractère de don total
Il
n’en va pas de même lorsque la pilule est prescrite parfois comme traitement
médicamenteux de certaines pathologies gynécologiques. L’effet secondaire
prévu mais non souhaité est une stérilité temporaire ; le but 1er
n’étant pas de prendre un moyen de contraception.
En
résumé : la température permet un diagnostique,
les antibiotiques permettent de traiter une maladie,
la fertilité du couple n’est pas une maladie à
traiter,
la pilule permet au couple de mettre de coté sa
fertilité, mais alors, l’acte sexuel perd sa dimension « d’ouverture à la
vie », et donc sa signification donnée par le Créateur
L'enfant
est très présent dans la pensée d'un couple qui choisit de ne pas mettre sa
fertilité de coté, et plutôt de s'en émerveiller. C'est la cas des couples utilisateurs des MAO; en effet ils
préfèrent ne pas modifier leur potentialité de procréation, en acceptant de
vivre une continence en période fertile lorsqu'ils ne souhaitent pas concevoir
d"enfant. De ce fait ils ont souvent plus d"enfants que la moyenne
générale.
Ce n’est pas un problème d’efficacité, de nombreuses
études ont prouvé le contraire .
Par contre, certains couples utilisateurs des MAO n’ont pas osé
se faire aider , d’autres n’ont pas bien perçu
l’importance de l’apprentissage avec quelqu’un de compétent, pour être vraiment
à l’aise avec l’observation et l’interprétation des signes de fertilité
Certains couples utilisateurs se
« débrouillent » tout seuls , "en
bricolant" . . Dans ces cas, ce ne sont pas les méthodes
naturelles qui sont en cause ;
Et pourtant certaines enquêtes classent les grossesses non
planifiées de ces couples dans la catégories des "échecs
des méthodes naturelles" . Ceci
fausse les résultats
Les MAO sont
enseignées dans de nombreux pays, dont certains en voie de développement, à des
couples analphabètes parfois, mais qui sont heureux de pouvoir ainsi apprendre
à connaître le fonctionnement de leur fertilité, et de gérer l’espacement des
naissances par eux même
Il n'y a pas d'élite dans ce domaine. L’apprentissage des
méthodes naturelles demande un apprivoisement de son corps, un accueil de sa
fertilité qui est parfois difficile pour certaines femmes, et certains couples
Les couples dont la femme a des cycles irréguliers nécessitent
un apprentissage et un suivi sérieux par un moniteur pour être bien compétent
dans l’observation des signes de la fertilité, et l’interprétation de ceux ci . Le fait de comprendre ce qui se passe est apaisant . Parfois, certaines irrégularités ont une
origine médicale, ou sont liées au mode de vie trop stressant
. Parfois, la difficulté sera dans le vécu .Certaines femmes , en effet , culpabilisent "d'imposer une
continence plus longue du fait de leur cycle « mal fichu » . La
présence du conjoint lors de l'entretien est alors précieuse car il aide
souvent son épouse à s'accepter telle qu'elle est
Certains couples, auront du mal à vivre cette irrégularité, mais
pour d’autres, cela ne posera pas de problèmes
Tous les couples peuvent vivre les MAO, la seule différence est
la motivation.
Les MAO sont
des méthodes scientifiques et efficaces. Des études ont été publiées dans
des revues médicales internationales (1) , dont la presse grand public ne fait
pas souvent écho , les journalistes n’aimant pas aborder ce
sujet
Nous
vivons dans une société très technicienne. Les MAO sont la seule méthode de
régulation des naissances qui ne fait appel à aucune technologie(si
ce n’est un thermomètre), et cela fragilise sa diffusion. De ce
fait elles ne bénéficient d'aucun support législatif, commercial ou
médical.
L’efficacité
d’une méthode quelqu’elle soit, dépend de la
motivation pour la vivre, de la bonne compréhension de son fonctionnement, et
de sa bonne application.
Il y a en plus , pour les MAO, la mise en place d’un
comportement adéquat, avec la continence, et donc une motivation et un vécu en
couple de ce moyen de régulation des naissances . Le couple ne s’en
remet pas seulement à une technique, mais cela implique un certain comportement . Et c’est souvent celui ci qui retient
l’attention des détracteurs des MAO .. Notre époque ne
valorise pas la maîtrise sexuelle
Il y a
bien sûr aussi , beaucoup de personnes et
parfois même des médecins qui assimilent MAO avec Ogino, ce qui est tout à fait
différent !
Beaucoup de
couples qui n’ont pas reçus un enseignement et un suivi sérieux par un moniteur
qualifié en MAO ; certains de leurs enfants peu « programmés »,
font penser à d’autres que les MAO sont peu efficaces.
Le suivi par
un moniteurs en MAO est un élément fondamental de
l’efficacité de celles ci
(1) enquête européenne(1991) :taux
de grosses non planifiées liée à la méthode MAO est de 1,13%. Résultat parus
dans « contraception, fertilié et
sexualité »1998
Dans le sens commun, « ouvert à la vie » signifie
accueillir des enfants.
C’est un notion que l’on retrouve dans les textes d’échange des
consentements que ce soit pour le mariage civil ou le mariage religieux.
Dans ce sens il n’est pas
spécifique d’une méthode. Tout couple qui accepte d’accueillir des enfants est
« ouvert à la vie », la présence des enfants dans sa famille le
prouve.
L’ouverture à la vie, dans le
contexte des méthodes naturelles, ne concerne pas les enfants déjà nés. Elle
concerne la capacité de concevoir qui doit être sauvegardée. En effet, la
relation sexuelle a deux significations, c’est un acte d’amour et un acte de
procréation.
Une méthode « ouverte à
la vie », tel que l’entend l’Eglise Catholique, est une méthode qui
permet de garder à la relation sexuelle ces deux sens. Les deux finalités
de la relation sexuelle (amour et procréation) sont pleinement respectées,
elles ne sont jamais dissociées.
Plusieurs contresens sont
souvent rencontrés.
Etre ouvert à la vie ne veut
pas dire qu’il faut choisir ou proposer une méthode moins efficace que les
autres. Cela ressemblerait à une méthode « ouverte au hasard ». Cela
ne veut pas dire non plus que s’exposer à des grossesses non planifiées reflète
en soi une « ouverture à la vie », ni que le choix d’une méthode
efficace est signe une « fermeture à la vie ».
« Voir dans
l’inefficacité de certaines méthodes naturelles l’équivalent de l’ouverture à
la vie dont parle Humanae Vitae, c’est commettre un
lourd contresens, aux conséquences graves ».[4]
L’ « ouverture à la vie » doit s’entendre dans le
cadre de la paternité responsable
La paternité responsable,
telle que la définit l’Eglise Catholique, invite les époux à une réflexion
adulte face à leur pouvoir de procréer. « Pour de justes raisons les
époux peuvent vouloir espacer les naissances de leurs enfants. Il leur revient
de vérifier que leur désir ne relève pas de l’égoïsme mais est conforme à la
juste générosité d’une paternité responsable ».[5] Elle doit être réfléchie
et généreuse.
« Généreuse » ne
doit pas être compris dans le sens quantitatif, c’est à dire avoir une famille
nombreuse, mais plutôt dans le sens d’un « non égoïsme ».
« Réfléchie »
signifie que le choix de la venue d’un enfant ainsi que de leur nombre, doit
reposer sur des critères objectifs, tenant compte des situations concrètes. Il
est important que dans cette décision chacun soit respecté, les parents et les
enfants afin que la vie de la famille garde un caractère harmonieux. Elle doit
tenir compte des conjonctures du moment. « Ils (les époux) prendront en
considération à la fois et leur bien et celui des enfants déjà nés ou à naître,
ils cerneront les conditions aussi bien matérielles que spirituelles de leur
époque et de leur situation. »[6]
La paternité responsable
n’entre pas uniquement dans le cadre d’un contrôle du nombre de naissances,
avoir ou ne pas avoir d’enfant, mais elle propose aussi de s’inscrire dans une
vision globale du couple et de sa vocation face au Créateur. [7]
Le couple qui ne souhaite pas
ou plus d’enfant et qui utilise la PFN est ouvert à la vie, si il se situe dans
le cadre d’une paternité responsable, puisque dans son dialogue amoureux ce
couple s’organise pour que sa possibilité d’enfant ne soit pas modifiée. Chaque
relation sexuelle garde son sens procréateur. Le couple ne modifie pas l’ordre
établi par Dieu créateur.
$Le couple avec une famille
nombreuse et qui utilise la pilule n’est pas « ouvert à la vie » dans
le sens proposé par l’Eglise Catholique, parce qu’il a choisi une méthode qui
sépare acte d’amour et acte de procréation. La notion d’enfant est ôtée de
chaque relation sexuelle
Le mot « naturelle », employé pour qualifier les
méthodes naturelles, ne fait pas référence à un respect de la nature. La
position de l’Eglise ne s’apparente pas à une attitude écologique, l’homme
devant préserver les richesses de ce monde. Ce n’est pas non plus une phobie de
toute intervention artificielle sur la biologie humaine.
Il s’agit d’une référence à la loi naturelle.
« L’homme participe à la sagesse et à la bonté du
Créateur qui lui confère la maîtrise de ses actes et la capacité de se
gouverner en vue de la vérité et du bien. La loi naturelle exprime le sens
moral originel qui permet à l’homme de discerner par la raison ce que sont le
bien et le mal, la vérité et le mensonge. »[8] Ainsi, les « Méthodes naturelles », selon l’Eglise,
sont un chemin indiqué aux couples qui souhaitent choisir une méthode conforme
à leur idéal. C’est la réponse de l’Eglise aux couples qui cherchent avec
droiture quel moyen de planification familiale adopter en fonction de leur foi.
« La loi " divine et
naturelle " montre à l’homme la voie à suivre pour pratiquer le bien
et atteindre sa fin. La loi naturelle énonce les préceptes premiers et
essentiels qui régissent la vie morale. Elle a pour pivot l’aspiration et la
soumission à Dieu, source et juge de tout bien, ainsi que le sens d’autrui
comme égal à soi-même. Elle est exposée en ses principaux préceptes dans le
Décalogue. Cette loi est dite naturelle non pas en référence à la nature des
êtres irrationnels, mais parce que la raison qui l’édicte appartient en propre
à la nature humaine. » [9] Ainsi le terme « naturelle » fait référence à
l’attitude d’un Homme envers son Créateur, à sa quête de sens. « Nature
désigne ici la nature humaine, telle qu’elle est l’objet d’un regard éclairé
par la foi. Son contenu est l’objet d’une théologie de la création. La nature
est donc la nature crée qui, comme telle, ontologiquement considérée est
porteuse de sens. Ce sens ce n’est pas l’homme qui l’apporte, il est donné, et
c’est pourquoi en étant attentif aux finalités inscrites dans la sexualité
humaine, on se rend attentif du même coup, au dessein du Créateur sur
l’Homme ».[10]
« méthode naturelle »
signifie donc méthode en accord avec notre aspiration au bien et à la vérité,
gardant le sens donné à la création.
Modifier la fonction de reproduction c’est toucher à notre
relation avec un Dieu créateur. La garder intacte est reconnaître que
l’histoire de l’Homme se déroule dans le temps, et qu’elle révèle un mystère
qui le dépasse, lui-même non soumis au temps et que l’histoire de l’homme
porteuse de sens.
La naissance d’un enfant n’est pas une aventure banale, elle
provoque au questionnement de notre condition humaine, face à un Dieu créateur.
En sommes nous « ministres » ou « acteurs » toujours plus
interventionnistes au fur à mesure que nos connaissances techniques se
développent ?
La
contraception empêche la rencontre de l’ovule et du spermatozoïde par des
moyens techniques. Avoir recours à des moyens de contraception, c’est choisir
d’intervenir sur ma fertilité, ou sur celle de mon conjoint, pour vivre notre
sexualité.
Or, notre
fertilité fait partie de nous, de notre corps, de notre personne. Nous avons
été crées ainsi. . C’est un don de Dieu qui a une valeur inestimable, car nous
pouvons donner la vie à un enfant. Ce n’est donc pas une partie du corps comme
les autres sur laquelle je pourrai intervenir comme on intervient sur un rein,
ou un poumon…La fertilité est vraiment au sommet des fonctions du corps, par la
possibilité de procréation au cours de l’acte sexuel, et d’expression du don
des corps. Nous pourrions nous dire que finalement ,
nous avons été crées « de travers », de sorte que notre
fertilité nous empêcherait de vivre pleinement notre sexualité… Mais l’Eglise,
par la bouche de ses Pasteurs(1)(2), nous rappelle
« qu’il ne saurait y avoir de vraie contradiction entre la loi divine
concernant la transmission de la vie et celle qui demande de favoriser le
véritable amour conjugal » ; il n’y a pas incompatibilité, mais
une difficulté que les conjoints peuvent surmonter et qui enrichit en retour
leur amour mutuel
Nous sommes
donc bien crées , avec notre fertilité, continuelle
pour l’homme et cyclique pour la femme et donc pour le couple. Notre corps a une sagesse, qui s’exprime donc dans un rythme fait
d’alternance de périodes fertiles et non fertiles.
Modifier la
fonction de reproduction par la contraception, c’est quelque part toucher à la
relation avec notre Créateur. C’est s’ériger au dessus de la façon dont on a
été crées. Prendre une pilule n’a donc rien a voir avec la prise d’un antibiotique
L’Eglise dit
oui à la paternité responsable, oui à la gestion responsable en couple de
sa fertilité, mais pas avec n’importe quel moyen : il faut que ce
moyen respecte la façon dont on a été crée, avec cette capacité de donner la
vie qui est un des sens de l’acte sexuel, l’autre sens étant la communion
d’amour au cœur du couple. Si nous mettons de coté, si nous dissocions cette
dimension de procréation possible , nous ne respectons
plus la grandeur, la dignité de l’acte sexuel et son sens profond.
Avant de
dire non à la contraception, l’Eglise dit d’abord oui à l’amour, oui à la vie,
et au sens véritable de l’acte sexuel qui est à la fois et de manière
inséparable, don d’amour et don possible de la vie. Elle dit oui au
respect de la manière dont nous sommes crées .
Elle croit à
la capacité de toute personne au respect de l’autre, et à la maîtrise de
soi pour un plus grand amour ; ce qui suppose souvent un chemin de conversion , essentiellement de notre égoïsme au don,
et qui se vit au rythme des personnes;
(1)Concile
Oecum.Vatican II ; Gaudium
et spes 51 (2)J.Paul II :Familiaris consortio chap.33
La
continence effectivement réalise une frustration, car, elle va à l’encontre du
désir profond du couple d’exprimer son amour à travers une relation
sexuelle ; le couple se trouve en quelque sorte dans la situation
suivante : « on veut, mais on ne peut pas »
Le choix de
vivre selon l’alternance de la fertilité est parfois facile à vivre, presque comme
l’alternance des saisons qui s’écoulent tranquillement ; ce choix
est parfois plus difficile à vivre, pour différentes raisons(des
moments particuliers de la vie : après un accouchement, en préménaupause ; lors de l’absence répétée d’un des
conjoints, ou certains jours de découragement tout simplement, ou liés à de la
fatigue, ou au stress de la vie professionnelle, ou des conflits
conjugaux…..) ; Le couple pourra être tenté alors de remettre en cause ce
choix exigeant. La continence demande alors un effort, une adaptation, une
recherche pour accepter ce temps de la vie du couple, et le vivre au mieux
Ce temps de
continence permet au couple de se poser certaines
questions : « qu’est-ce que je veux vivre avec toi à ce
moment ? vivre un moment de communion ? une recherche de plaisir ?qu’est- ce qui
commande : le désir ou l’amour ? est-ce que
nous croyons chacun que nous pouvons échanger notre amour pendant cette période
autrement que par la relation sexuelle ?est-ce que nous nous croyons
capable de gérer, de dépasser cette frustration ?…. ».
Dans ces
moments plus difficiles ,ces questions permettent
au couple de se replonger dans les motivations profondes de son
choix des méthodes naturelles. Les conjoints peuvent aussi se remémorer
tous les bénéfices, tous les fruits qu’elles leur apportent à leur
couple.
La
frustration peut être vécu négativement , notamment si elle n’est pas
verbalisée au cœur du couple ;ou bien si l’un des conjoint la subit
plus qu’il ne la choisit et accumule des rancœurs non exprimées…..
Mais la frustration a aussi un coté
positif : « la frustration fait grandir » comme le
développe les disciples de Freud. L’attente creuse le désir de se
retrouver En fait, la continence ne nie pas le désir, mais le reconnaît
et le diffère ; elle le contient et le maîtrise ,
un peu, comme une rivière endiguée qui conserve toute son énergie
créatrice….Et le but de la maîtrise de soi , c’est le bien véritable de la
personne, c’est mettre le désir canalisé au service de l’amour.
« La maîtrise de soi est l’indice d’une véritable liberté
humaine. Et nous parvenons à cette maîtrise non pas en réprimant ou en
éliminant ce qui est naturel en nous, mais en canalisant sciemment et
librement ces instincts naturels de l’esprit et du corps dans des actions qui
approfondissent notre humanité parce qu’elles sont conformes aux choses telles
qu’elles sont[……]. C’est dans l’action morale que la
pensée, l’esprit et le corps forment l’unité de la personne. »[11]
Le couple
est invité à faire de ce temps de désir contenu un temps de préparation pour
les retrouvailles de la relation sexuelle. Et il pourra colorer cette
attente par toute sa créativité : certains vont au resto ensemble, ou au
cinéma, ou en profitent pour dialoguer sur certains sujets……
La relation
sexuelle s’inscrit dans la vie entière du couple. Ce qui construit le couple,
c’est aussi le dialogue, le pardon, la tendresse échangée tout au long du jour
les multiples signes d’attention , éventuellement la vie de prière
ensemble….Tout cela solidifie, cimente le couple et lui permet de passer les
moments plus difficile. C’est donc aussi dans ces domaines que le couple doit
porter son attention . Sinon effectivement, des
frustrations mal vécues, non exprimées, mal gérées peuvent fragiliser un
couple.
[1] Georges WEIGEL Jean
Paul II, témoin d’espérance, Editions Jean Claude Lattes, 1999, p.224
[2] Témoignage recueilli en
consultation
[3] Edmonde
Morin, La rouge différence, édition du seuil,1982,
p.112
[4] G Cottier,
Défis éthiques,éditions
Saint Augustin, 1996, page 155
[5] Cathéchisme
de l’Eglise Catholique § 2368
[6] Jean Paul
, « L’amour humain dans le plan divin », p.52, édition
du cerf, 1985
[7] Humanae
Vitae § 7
[8] Catéchisme de l’Eglise
Catholique, § 1954
[9] Catéchisme de l’Eglise
Catholique, § 1955
[10]G Cottier,
Défis éthiques, Editions Saint Augustin, 1996, page 125
[11] Georges WEIGEL Jean
Paul II, témoin d’espérance, Editions Jean Claude Lattes, 1999, p.224