Document élaboré par « les Cigognes »

 

Questions –réponses pour animation d’un groupe de réflexion sur les méthodes naturelles de régulation des naissances

 

1 - C’est par amour que j’ai accepté le stérilet ?. 5

 

2 - À vouloir viser trop haut on provoque des I.V.G. 8

 

3- La planification familiale naturelle empêche la spontanéité des rapports sexuels ! C’est quand on a le plus de désir que l’on ne peut pas ! 11

 

4- L’Eglise a t elle quelque chose à dire sur ce qui se passe dans la chambre à coucher ?  14

 

5- « Puisqu’on s’aime, on est dans le projet de Dieu, et toute méthode est bonne ». 17

 

6- C’est choquant qu’ Humanae Vitae  ait été écrit par des célibataires ! 20  L’attitude de l’Eglise est dure et blessante ! 20

(Humanae Vitae : encyclique de PaulVI sur la régulation des naissances) 20

 

7- Puisqu’on peut utiliser les jours infertiles du cycle, pourquoi ne pas utiliser ceux rendus infertiles par la pilule ?. 25

 

8- « Qu’y a t il de naturel dans le fait de prendre sa température ?. 28 La pilule ne modifie pas plus l’ordre naturel que les antibiotiques :pourquoi les uns sont bon et l’autre pas ? ». 28

 

9 - Pourquoi  les utilisateurs MAO ont-ils plus d’enfants que la moyenne ?. 32 Est-ce un signe d’inefficacité ?. 32

 

10 - Les MAO ne sont pas pour tout le monde, mais pour une élite aux cycles réguliers ! 33

 

11 - Si les MAO étaient fiables , cela se saurait et tout le monde les utiliseraient ! 36

 

12 - Que veut dire « ouvert à la vie » ?  Est-ce avoir le plus d’enfants possible ?. 39  « On a 5 enfants, on a été ouverts à la vie, avec la pilule on est encore ouverts à la vie !». 39  « Nous ne voulons plus d’enfants, cela ne sert plus à rien d’utiliser les méthodes naturelles ». 39

 

13 - Pourquoi les méthodes naturelles sont appelées « naturelles » ?. 43

 

14 - Pourquoi l’Eglise dit non à la contraception ?. 48

 

15 - « La continence imposée par les méthodes naturelles est une frustration, et elle peut fragiliser le couple ! ». 52

 

C’est par amour que j’ai accepté le stérilet ?

 

Vouloir un enfant ou différer une naissance est un choix qui concerne le couple.

Il est donc important que chacun participe à la réflexion et que la décision soit le fruit d’un dialogue dans le couple.

Il est très important que cette décision puisse tenir compte de l’adhésion personnelle et profonde de chacun. Mais parfois, ce n’est pas le cas , car le couple n’en a pas vraiment discuté, car cela lui semble un sujet difficile à aborder., ou bien il n’y a pas unité de point de vue ou de valeur sur le sujet.  Il arrive qu’ils ne connaissent  pas non plus l’action du stérilet, qui est un contragestif, et non un contraceptif.

Au cœur de la vie de couple, il y a parfois des situations pas facile, ou l’on est confronté à des choix  de vie, où l’on a besoin de discerner , et ou l’on aurait peut-être besoin d’aide pour discerner avec le plus de justesse possible quel est le vrai bien à vivre.(dans le cas ci dessus :respecter le point de vue de son mari, et mettre le sien de coté, « par amour » ? ; ou bien, ne pas respecter le point de vue de son mari, et préférer le sien,  ce qui aurait peut-être pu entraîner une crise dans le couple ? ; ou bien une autre solution,  dans le dialogue et l’accompagnement ? ….) .

 Il y a des situations qui paraissent bloquées : par exemple : « mon mari ne veut pas autre chose que le stérilet », et puis, par le dialogue progressif, renouvelé, par l’attitude de bienveillance mutuelle, peut-être de prière commune, des portes peuvent s’ouvrir…des couples ont ainsi fait le choix d’enlever un stérilet ; mais pour cela,  il faut être accompagné, soutenu, et bien suivi pour démarrer un apprentissage des MAO ,( que l’on peut démarrer d’ailleurs sous stérilet ).

 

  

À vouloir viser trop haut on provoque des I.V.G.

 

 

Dire cela suppose que les MAO sont un choix très différent des autres possibilités de régulation des naissances.

Or, comme pour tout mode d’espacement des naissances, il y a une décision qui fait suite à une réflexion. Un choix ne se fait pas  sans discussion préalable à partir de critères personnels.

Ce choix ne peut être imposé de l’extérieur.

Par ailleurs comme pour tout autre méthode, il y a un mode d’emploi qui demande à être respecté.

Le couple, qui choisit la planification familiale naturelle, sait pourquoi il fait ce choix.

Il en connaît les exigences mais aussi les avantages car il choisit une démarche de connaissance : pour eux la possibilité de transmettre la vie inscrite dans le corps de chacun est comme un cadeau. Ils choisissent de garder intacte cette possibilité inscrite dans leur corps comme dans leur être psychologique.

Comme Ils souhaitent être eux-mêmes responsables de la venue ou de l’espacement des naissances, ils apprennent à re connaître jour après jour les signes de leur fertilité de couple et ils décident de réguler non pas leur fertilité mais leur sexualité en fonction du rythme de leur fertilité. Ceci n’est pas un choix héroïque.

Par ailleurs, il ne faudrait pas oublier que les MAO, sont des méthodes naturelles modernes, scientifiques,  qui sont fiables quand elles sont bien utilisées.

Si par erreur d’interprétation ou défaillance de la méthode, comme pour toute méthode, un enfant s’annonce, leur choix étant motivé par le respect de cette possibilité de transmettre la vie, l’expérience pratique constate que le bébé imprévu est le plus souvent bien accepté. Cette acceptation est souvent plus grande parmi ces couples que chez certains de ceux qui vivent les techniques contraceptives car l ‘attitude face à la fertilité n’est pas la même. .


La planification familiale naturelle empêche la spontanéité des rapports sexuels ! C’est quand on a le plus de désir que l’on ne peut pas !

 

Le couple qui utilise la planification familiale naturelle ne peut pas se laisser aller à son désir de relation sexuelle pendant la période fertile.

 

Ce qui caractérise l’Homme est qu’il est capable de maîtrise, et qu’il donne un sens à ses actes et en particulier la sexualité.

 « La maîtrise de soi est l’indice d’une véritable liberté humaine. Et nous parvenons à cette maîtrise non pas en réprimant ou en éliminant ce qui est naturel en nous, mais en canalisant sciemment  et librement ces instincts naturels de l’esprit et du corps dans des actions qui approfondissent notre humanité parce qu’elles sont conformes aux choses telles qu’elles sont[……]. C’est dans l’action morale que la pensée, l’esprit et le corps forment l’unité de la personne. »[1]

 

Une situation largement répandue est que la femme a plus de désir sexuel en période fertile, justement au moment où le couple, qui ne souhaite pas concevoir, devra s’abstenir.

Cette situation peut nuire à  la spontanéité.

Cette absence de spontanéité ne concerne que la période fertile, et non pas tous les jours du cycle. En acceptant ce compromis, le couple se donne une chance de progression.

Pendant cette période de continence, le couple sera provoqué à découvrir d’autres modes d’expression de son amour. En effet la relation sexuelle n’est pas la seule manière d’avoir un dialogue amoureux.

Certains avancent des arguments biologiques au désir plus fort en période fertile. Mais il semble que le désir n’est pas lié qu’aux hormones.

L’avantage de la continence est que les désirs  sont souvent en accord, certainement déjà à la fin de la période de continence, où chacun est heureux de retrouver l’autre après un temps de séparation.  La nécessaire maîtrise de soi, et l’obéissance aux rythmes de la fertilité du couple revalorisent l’acte sexuel et évitent une banalisation de celui ci.

Grâce à la joie des retrouvailles, la continence permet de concilier le « je veux une relation sexuelle et je ne veux pas attendre » et le « je n’ai pas envie maintenant »,.

L’alternance des périodes fertiles et infertiles donnent alors le rythme des unions, et répond à ces deux tensions, économisant ainsi au couple l’éventuelle difficulté d’une inadéquation des désirs l’un par rapport à l’autre.

 « J’aime la méthode parce que je n’ai plus besoin de dire  « non » à mon mari, c’est notre fertilité qui s’en charge. »[2]

« Quand elle est pratiquée avec une forte motivation, l’abstinence n’est pas un motif de détresse, de misère morale. Chaque mois est reconduit le désir de procréer ou non et sans faire violence à l’organisme. Le corps ne doit pas être constamment à la disposition du désir sexuel. »[3]


L’Eglise a t elle quelque chose à dire sur ce qui se passe dans la chambre à coucher ?

 

 

Ce qui se passe dans la chambre à coucher relève du domaine de l’intimité du couple, de sa communion profonde d’amour qui s’exprime à travers des gestes de tendresse et de la relation sexuelle. Ce n’est pas un domaine à part de notre vie de chrétien , mais un domaine qui a aussi besoin d’être évangélisé et sanctifié(comme nous avons besoin de grandir aussi dans la domaine du pardon , de la charité mutuelle…..). On ne peut donc pas, en toute cohérence, vivre en suivant le Christ qui parle à travers son Eglise, dans toute notre vie de couple, excepté pour ce qui se passe dans la chambre à coucher, qui serait livré à notre bon vouloir, voire à notre défoulement. Ce qui s’y passe d’ailleurs,  peut avoir des conséquences familiales et sociales, avec la transmission possible de la vie.

Dans l’intimité du couple, se prennent les décisions importantes ; la conscience de chacun est sollicitée. Des valeurs mises actes sont ainsi vécues : respect ou non de l’autre, égoïsme ou don de soi partagé, possession ou non de l’autre, recherche du plaisir pour soi ou recherche d’abord du bien de l’autre et de la communion ….. 

 L’Eglise, « experte en humanité », a quelque chose à proposer, à annoncer, qui touche à cette humanité au cœur du couple, à la formation d’une conscience « droite » et éclairée, au sens profond de l’amour et de la sexualité, et celui de la transmission de la vie, afin que le couple chrétien se mette en chemin à la suite du Christ et développe dans tous les gestes concrets de sa vie cette capacité d’amour déposée en lui mais qui demande toujours à grandir .


« Puisqu’on s’aime, on est dans le projet de Dieu, et toute méthode est bonne »

 

Tout couple chrétien souhaite s’inscrire dans le projet de Dieu.

 Mais suffit-il de s’aimer pour être dans le projet de Dieu ?

Et le choix  d’une  méthode de régulation des naissances est-il  important?

 

« Puisqu’on s’aime… » :la question est formulée à partir de « critères internes » :l’état amoureux.  Mais pour évaluer la valeur de l’amour , il faut aussi un éclairage de « critères externes »(par exemple, est-ce que cet amour correspond à des critères de justice ? non, si celle que j’aime est la femme de mon voisin…) ; Il faut donc que le projet privé, corresponde avec le projet de Dieu sur l’homme, la femme et le couple. Donc, non pas : «  aimes et fais ce que tu veux »mal compris pourrait-on dire, mais « aimes selon le projet de Dieu »

 

Quel est donc le projet de Dieu ? sur l’homme, la femme, le couple, la sexualité, et la régulation des naissances ?

 -tout d’abord, Dieu veut notre bonheur !, et notamment, au cœur de notre sexualité, et de notre régulation des naissances

 -Dieu ne nous a pas crées bancal, il ne s’est pas trompé. Il nous a crées avec notre fertilité, qui n’est pas une maladie

 -Il nous donne la responsabilité de cette fertilité, de cette capacité de transmettre la vie déposée en nous

 -Notre corps a un sens, il est l’expression de notre personne et il y a une hiérarchie des fonctions dans le corps : la fertilité est au sommet de ces fonctions par la possibilité de procréation qui découle de l’acte sexuel

 -La relation sexuelle a une double signification indissoluble : union et procréation ;(si l’on sépare l’un de l’autre , on altère le sens profond et l’unité de l’acte sexuel)

 -l’homme et la femme ont été crées capable de maîtrise de soi, de respect de l’autre, et de chasteté conjugale ; cette capacité n’empêche pas les difficultés éventuelles de ce vécu ; ces difficultés peuvent être surmontées(dialogue dans le couple, accompagnement,  vie sacramentelle …) Ce n’est pas un acquis immédiat ; c’est un apprentissage, qui demande temps et patience

 

Adhérer au projet de Dieu, signifie donc aussi,  prendre les moyens de régulation des naissances  qui correspondent à ce projet . Les moyens ne sont pas neutres, et la fin (ne pas avoir d’enfants) ne justifie pas les moyens

Ce seront donc des moyens, qui respectent la manière dont nous sommes crées, avec notre fertilité( continue chez l’homme et cyclique chez la femme, donc cyclique pour le couple), rendant le couple responsable , respectant l’unité inséparable entre les 2 dimensions de l’acte sexuel-union et procréation possible-, invitant le couple à vivre la maîtrise de soi, le don et la non possession de l’autre

Finalement, la question n’est pas tant « qu’est ce qui m’est interdit ? », mais plutôt: comment vivre une vie d’amour, conforme à la dignité de la personne humaine, et correspondant au projet de Dieu . Nous sommes invités à cheminer en ce sens.

 

 


C’est choquant qu’ Humanae Vitae  ait été écrit par des célibataires ! L’attitude de l’Eglise est dure et blessante !

(Humanae Vitae : encyclique de Paul VI sur la régulation des naissances)

 

On imagine souvent que des textes d’Eglise tel Humanae Vitae sont les idées d’un vieillard du Vatican, de surcroît célibataire .

En fait, sur ce sujet, comme sur tant  d’autres, toute l’Eglise est consultée . Le pape est à l’écoute de l’expérience des couples, de celle des pasteurs de l’Eglise dans les différentes parties du monde  Il y a de nombreuses commissions de travail sur le sujet, des congrès , des rencontres réunissant les personnes concernées et des experts au niveau international Particulièrement pour l'encyclique H.V., des médecins, sociologues et couples ont été consultés et ont participé à la réflexion. Les conclusions sont données en connaissance au pape

Mais le pape est aussi , à la suite de Saint Pierre et du Christ, assisté et inspiré par l’Esprit Saint qui conduit l’Eglise

La voix de l’Eglise est souvent rapportée par celle des médias, qui amplifient, ou accentuent certains aspects, ou en amputent parfois le véritable message. L’encyclique Humanae Vitae est devenue souvent  : « l’Eglise dit non à la contraception », passant sous silence les très belles pages sur l’amour conjugal, sur le sens profond de l’acte sexuel et de la transmission de la vie.

Nous pouvons nous sentir blessé ou culpabilisé par ce « non à la contraception », ou d’autres non,  perçus comme tel. Nous pouvons être alors tentés de disqualifier la parole de l’Eglise, prétextant que ce qu’elle propose est invivable, et que l’objectif est inadapté, puisque nous ne pouvons, ou ne désirons pas le suivre . Mais disqualifions nous la parole de L’Eglise sur la charité, ou sur le pardon parce que nous avons du mal à la vivre ?

Du temps du Christ, nombreux sont les disciples, qui ont arrêté de le suivre, au motif que ses paroles étaient trop dures, trop exigeantes. Le Christ, et à sa suite  l’Eglise, a toujours été dur  avec le péché, mais miséricordieux envers les pêcheurs.

L’Eglise, comme le rappelle Paul VI dans H.V. , est « Mater et Magistra », Mère et Maîtresse. Elle est pleine de sollicitude et de compassion pour les hommes pêcheurs que nous sommes, elle comprend nos faiblesses, nos conflits intérieurs, nos difficultés à vivre la continence ou à en comprendre le sens. Et en même temps, elle est Educatrice, elle ne cesse de nous montrer le bon chemin qui comblera nos cœur et nos corps, de nous redire ce que doit être la transmission responsable de la vie, conforme à la vérité. « l’Eglise , en effet,  ne peut avoir, vis à vis des hommes une conduite différente de celle du rédempteur : elle connaît leur faiblesse, elle a compassion de  la foule, elle accueille les pêcheurs ; mais elle ne peut renoncer à enseigner la loi, qui est en réalité, celle d’une vie humaine rendue à sa vérité originelle et conduite par l’esprit de Dieu »Paul VI H.V.19

La parole du Christ et à sa suite, l’enseignement de L’Eglise,  nous invite à un dépassement de nous même, voire à une conversion,  de notre regard, de nos pensées , de nos actes, et ce,  en cheminant à notre rythme, pour notre plus grand bonheur


Puisqu’on peut utiliser les jours infertiles du cycle, pourquoi ne pas utiliser ceux rendus infertiles par la pilule ?

 

En utilisant les jours infertiles du cycle, on altère pas celui ci, et on respecte le double sens de la relation sexuelle-à savoir la communion d’amour au sein du couple, et la possible procréation. On  garde donc le sens de la procréation possible à chaque acte sexuel en période infertile, même si de fait, cette procréation sera  inopérante pendant cette période là.

 Il n’en va pas de même avec la pilule, , qui en bloquant le cycle, rend inopérant les seuls spermatozoïdes présents, et qui va agir en dissociant les 2 sens de la relation sexuelle. Seule est conservée la communion amoureuse du couple, la possible procréation étant évacuée, mise de coté.

L’intention est donc la même : différer une naissance de manière responsable.  Mais le moyen n’est pas le même :

-d’un coté, il y a  respect de  la manière dont nous sommes crées, avec notre fertilité, don de Dieu, partie intégrante de notre personne, et qui n’est pas une maladie à traiter. Et le couple utilise les périodes non fertiles sans mettre de coté sa fertilité ; le sens profond de chaque acte sexuel est respecté. Le couple adapte sa sexualité à sa fertilité, qu’il accueille comme un don ; et il peut à tout moment du cycle changer de projet et s’orienter vers l’accueil de l’enfant.

-De l’autre coté,, il y action sur le corps et la fertilité de la femme, par sa mise en veilleuse, et le couple ne conserve pas à chaque relation sexuelle le sens de procréation possible  Le couple adapte alors sa fertilité à sa sexualité ; et s’érige un peu en « maître » de sa fertilité 

-           

Les conséquences de ces  choix  sur la vie sexuelle pourront  aussi différer :

   -dans le 1er cas, en raison de la continence préalable, le couple vitalise son amour en développant des valeurs de respect, tendresse, dialogue, , maîtrise de soi, et créativité .

  -dans le 2ème cas, la possibilité d’une union à tout moment du cycle peut rendre les époux moins attentifs l’un à l’autre

 


« Qu’y a t il de naturel dans le fait de prendre sa température ?

La pilule ne modifie pas plus l’ordre naturel que les antibiotiques :pourquoi les uns sont bon et l’autre pas ? »

 

Le thermomètre est un instrument au service d’une connaissance de soi et de sa fertilité, qui permet d’observer un des signes de fertilité et de connaître avec précision la sortie de la période fertile du cycle. Prendre sa température quelques jours par cycle peut sembler une contrainte et pas très « naturel » : mais que met t-on alors sous le mot naturel ?; Le terme naturel, fait référence aux méthodes naturelles de régulation des naissances, ou planning familial naturel.

Souvent, on pense quelles sont naturelles dans le sens écologique du terme, c’est à dire, sans artifices, sans produits chimiques.

En fait elles sont appelées naturelles, car conforme à la nature profonde de l’homme, à la fois, corps âme et esprit., et conforme à la nature de l’acte conjugal, appelé à exprimer la vérité du don mutuel des époux qui est communion amoureuse et ouverture à la vie.

La pilule modifie la fonction de  fertilité, qui dans la plus part des cas, n’est pas une maladie à traiter . Bien plus, elle est une fonction du corps à part, une fonction sacrée, car par elle peut venir au monde un enfant ; Notre fertilité est un don de Dieu, qui nous à crée ainsi, et ne s’est pas trompé. Nous avons à la respecter, et nous ne pouvons pas intervenir comme nous le voulons sur elle, pour la modifier à notre grée, car alors l’acte sexuel sans cette dimension d’ouverture à la vie possible perd son sens profond et son caractère de don total

Il n’en va pas de même lorsque la pilule est prescrite parfois comme traitement médicamenteux de certaines pathologies gynécologiques. L’effet secondaire prévu  mais non souhaité est une stérilité temporaire ; le but 1er n’étant pas de prendre  un moyen de contraception.

 

En résumé : la température permet un diagnostique,

                    les antibiotiques permettent de traiter une maladie,

                    la fertilité  du couple n’est pas une maladie à traiter,

                    la pilule permet au couple de mettre de coté sa fertilité, mais alors, l’acte sexuel perd sa dimension « d’ouverture à la vie », et donc sa signification  donnée par le Créateur

 

 


Pourquoi  les utilisateurs MAO ont-ils plus d’enfants que la moyenne ?

Est-ce un signe d’inefficacité ?

 

 

L'enfant est très présent dans la pensée d'un couple qui choisit de ne pas mettre sa fertilité de coté, et plutôt de s'en émerveiller.  C'est la cas des couples utilisateurs des MAO; en effet ils préfèrent ne pas modifier leur potentialité de procréation, en acceptant de vivre une continence en période fertile lorsqu'ils ne souhaitent pas concevoir d"enfant. De ce fait ils ont souvent plus d"enfants que la moyenne générale.

 Ce n’est pas un problème d’efficacité, de nombreuses études ont prouvé le contraire .

Par contre, certains couples utilisateurs des MAO n’ont pas osé se faire aider , d’autres n’ont pas bien perçu l’importance de l’apprentissage avec quelqu’un de compétent, pour être vraiment à l’aise avec l’observation et l’interprétation des signes de fertilité 

Certains couples utilisateurs se « débrouillent »  tout seuls , "en bricolant" . . Dans ces cas,   ce ne sont pas les méthodes naturelles qui sont en cause ;

Et pourtant certaines enquêtes classent les grossesses non planifiées de ces couples dans la catégories des "échecs des méthodes naturelles" .  Ceci fausse  les résultats

Les MAO ne sont pas pour tout le monde, mais pour une élite aux cycles réguliers !

 

Les MAO sont enseignées dans de nombreux pays, dont certains en voie de développement, à des couples analphabètes parfois, mais qui sont heureux de pouvoir ainsi apprendre à connaître le fonctionnement de leur fertilité, et de gérer l’espacement des naissances par eux même

Il n'y a pas d'élite dans ce domaine. L’apprentissage des méthodes naturelles demande un apprivoisement de son corps, un accueil de sa fertilité qui est parfois difficile pour certaines femmes, et certains couples

Les couples dont la femme a des cycles irréguliers nécessitent un apprentissage et un suivi sérieux par un moniteur pour être bien compétent dans l’observation des signes de la fertilité, et l’interprétation de ceux ci . Le fait de comprendre ce qui se passe est apaisant  . Parfois, certaines irrégularités ont une origine médicale, ou  sont liées au mode de vie trop stressant . Parfois, la  difficulté sera dans le vécu .Certaines femmes , en effet , culpabilisent "d'imposer une continence plus longue du fait de leur cycle « mal fichu » . La présence du conjoint lors de l'entretien est alors précieuse car il aide souvent son épouse à s'accepter telle qu'elle est

Certains couples, auront du mal à vivre cette irrégularité, mais pour d’autres, cela ne posera pas de problèmes

Tous les couples peuvent vivre les MAO, la seule différence est la motivation.

 

 

 

Si les MAO étaient fiables , cela se saurait et tout le monde les utiliseraient !

 

Les MAO sont des méthodes scientifiques et efficaces.  Des études ont été publiées dans des revues médicales internationales (1) , dont la presse grand public ne fait pas souvent écho ,  les journalistes n’aimant pas aborder ce sujet     

 Nous vivons dans une société très technicienne. Les MAO sont la seule méthode de régulation des naissances qui ne fait appel à aucune technologie(si ce n’est un thermomètre), et cela fragilise sa diffusion. De ce fait elles ne bénéficient d'aucun support législatif, commercial ou médical.

L’efficacité d’une méthode quelqu’elle soit,  dépend de la motivation pour la vivre, de la bonne compréhension de son fonctionnement, et de sa bonne application.

Il y a en plus , pour les MAO,  la mise en place d’un comportement adéquat, avec la continence, et donc une motivation et un vécu en couple de ce moyen de régulation des naissances .  Le couple ne s’en remet pas seulement à une technique, mais cela implique un certain comportement  . Et c’est souvent celui ci qui retient l’attention des détracteurs des MAO .. Notre époque ne valorise pas la maîtrise sexuelle

 Il y a bien sûr aussi  , beaucoup de personnes et parfois même des médecins qui assimilent MAO avec Ogino, ce qui est tout à fait différent !

Beaucoup de couples qui n’ont pas reçus un enseignement et un suivi sérieux par un moniteur qualifié en MAO ; certains de leurs enfants peu « programmés », font penser à d’autres que les MAO sont peu efficaces.

Le suivi par un moniteurs en MAO est un élément fondamental de l’efficacité de celles ci

 

 

(1) enquête européenne(1991) :taux de grosses non planifiées liée à la méthode MAO est de 1,13%. Résultat parus dans « contraception, fertilié et sexualité »1998

 


Que veut dire « ouvert à la vie » ?  Est-ce avoir le plus d’enfants possible ? « On a 5 enfants, on a été ouverts à la vie, avec la pilule on est encore ouverts à la vie !» « Nous ne voulons plus d’enfants, cela ne sert plus à rien d’utiliser les méthodes naturelles »

 

Dans le sens commun, « ouvert à la vie » signifie accueillir des enfants.

C’est un notion que l’on retrouve dans les textes d’échange des consentements que ce soit pour le mariage civil ou le mariage religieux.

Dans ce sens il n’est pas spécifique d’une méthode. Tout couple qui accepte d’accueillir des enfants est « ouvert à la vie », la présence des enfants dans sa famille le prouve.

 

L’ouverture à la vie, dans le contexte des méthodes naturelles, ne concerne pas les enfants déjà nés. Elle concerne la capacité de concevoir qui doit être sauvegardée. En effet, la relation sexuelle a deux significations, c’est un acte d’amour et un acte de procréation.

Une méthode « ouverte à la vie », tel que l’entend l’Eglise Catholique, est une méthode qui permet  de garder à la relation sexuelle ces deux sens. Les deux finalités de la relation sexuelle (amour et procréation) sont pleinement respectées, elles ne sont jamais dissociées.

 

Plusieurs contresens sont souvent rencontrés.

Etre ouvert à la vie ne veut pas dire qu’il faut choisir ou proposer une méthode moins efficace que les autres. Cela ressemblerait à une méthode « ouverte au hasard ». Cela ne veut pas dire non plus que s’exposer à des grossesses non planifiées reflète en soi une « ouverture à la vie », ni que le choix d’une méthode efficace est signe une « fermeture à la vie ».

 « Voir dans l’inefficacité de certaines méthodes naturelles l’équivalent de l’ouverture à la vie dont parle Humanae Vitae, c’est commettre un lourd contresens, aux conséquences graves ».[4]

 

L’ « ouverture à la vie » doit s’entendre dans le cadre de la paternité responsable

 

La paternité responsable, telle que la définit l’Eglise Catholique, invite les époux à une réflexion adulte face à leur pouvoir de procréer. « Pour de justes raisons les époux peuvent vouloir espacer les naissances de leurs enfants. Il leur revient de vérifier que leur désir ne relève pas de l’égoïsme mais est conforme à la juste générosité d’une paternité responsable ».[5]   Elle doit être réfléchie et généreuse.

« Généreuse » ne doit pas être compris dans le sens quantitatif, c’est à dire avoir une famille nombreuse, mais plutôt dans le sens d’un « non égoïsme ».

«  Réfléchie » signifie que le choix de la venue d’un enfant ainsi que de leur nombre, doit reposer sur des critères objectifs, tenant compte des situations concrètes. Il est important que dans cette décision chacun soit respecté, les parents et les enfants afin que la vie de la famille garde un caractère harmonieux. Elle doit tenir compte des conjonctures du moment. « Ils (les époux) prendront en considération à la fois et leur bien et celui des enfants déjà nés ou à naître, ils cerneront les conditions aussi bien matérielles que spirituelles de leur époque et de leur situation. »[6]  

La paternité responsable n’entre pas uniquement dans le cadre d’un contrôle du nombre de naissances, avoir ou ne pas avoir d’enfant, mais elle propose aussi de s’inscrire dans une vision globale du couple et de sa vocation face au Créateur. [7]

 

Le couple qui ne souhaite pas ou plus d’enfant et qui utilise la PFN est ouvert à la vie, si il se situe dans le cadre d’une paternité responsable, puisque dans son dialogue amoureux ce couple s’organise pour que sa possibilité d’enfant ne soit pas modifiée. Chaque relation sexuelle garde son sens procréateur. Le couple ne modifie pas l’ordre établi par Dieu créateur.

$Le couple avec une famille nombreuse et qui utilise la pilule n’est pas « ouvert à la vie » dans le sens proposé par l’Eglise Catholique, parce qu’il a choisi une méthode qui sépare acte d’amour et acte de procréation. La notion d’enfant est ôtée de chaque relation sexuelle


Pourquoi les méthodes naturelles sont appelées « naturelles » ?

 

Le mot « naturelle », employé pour qualifier les méthodes naturelles, ne fait pas référence à un respect de la nature. La position de l’Eglise ne s’apparente pas à une attitude écologique, l’homme devant préserver les richesses de ce monde. Ce n’est pas non plus une phobie de toute intervention artificielle sur la biologie humaine.

Il s’agit d’une référence à la loi naturelle.

 « L’homme participe à la sagesse et à la bonté du Créateur qui lui confère la maîtrise de ses actes et la capacité de se gouverner en vue de la vérité et du bien. La loi naturelle exprime le sens moral originel qui permet à l’homme de discerner par la raison ce que sont le bien et le mal, la vérité et le mensonge. »[8] Ainsi, les « Méthodes naturelles », selon l’Eglise, sont un chemin indiqué aux couples qui souhaitent choisir une méthode conforme à leur idéal. C’est la réponse de l’Eglise aux couples qui cherchent avec droiture quel moyen de planification familiale adopter en fonction de leur foi.

 « La loi " divine et naturelle " montre à l’homme la voie à suivre pour pratiquer le bien et atteindre sa fin. La loi naturelle énonce les préceptes premiers et essentiels qui régissent la vie morale. Elle a pour pivot l’aspiration et la soumission à Dieu, source et juge de tout bien, ainsi que le sens d’autrui comme égal à soi-même. Elle est exposée en ses principaux préceptes dans le Décalogue. Cette loi est dite naturelle non pas en référence à la nature des êtres irrationnels, mais parce que la raison qui l’édicte appartient en propre à la nature humaine. » [9] Ainsi le terme « naturelle » fait référence à l’attitude d’un Homme envers son Créateur, à sa quête de sens. « Nature désigne ici la nature humaine, telle qu’elle est l’objet d’un regard éclairé par la foi. Son contenu est l’objet d’une théologie de la création. La nature est donc la nature crée qui, comme telle, ontologiquement considérée est porteuse de sens. Ce sens ce n’est pas l’homme qui l’apporte, il est donné, et c’est pourquoi en étant attentif aux finalités inscrites dans la sexualité humaine, on se rend attentif du même coup, au dessein du Créateur sur l’Homme ».[10]

 « méthode naturelle » signifie donc  méthode en accord avec notre aspiration au bien et à la vérité, gardant le sens donné à la création.

Modifier la fonction de reproduction c’est toucher à notre relation avec un Dieu créateur. La garder intacte est reconnaître que l’histoire de l’Homme se déroule dans le temps, et qu’elle révèle un mystère qui le dépasse, lui-même non soumis au temps et que l’histoire de l’homme porteuse de sens.

La naissance d’un enfant n’est pas une aventure banale, elle provoque au questionnement de notre condition humaine, face à un Dieu créateur. En sommes nous « ministres » ou « acteurs » toujours plus interventionnistes au fur à mesure que nos connaissances techniques se développent ?


Pourquoi l’Eglise dit non à la contraception ?

 

La contraception empêche la rencontre de l’ovule et du spermatozoïde par des moyens techniques. Avoir recours à des moyens de contraception, c’est choisir d’intervenir sur ma fertilité, ou sur celle de mon conjoint, pour vivre notre sexualité.

Or, notre fertilité fait partie de nous, de notre corps, de notre personne. Nous avons été crées ainsi. . C’est un don de Dieu qui a une valeur inestimable, car nous pouvons donner la vie à un enfant. Ce n’est donc pas une partie du corps comme les autres sur laquelle je pourrai intervenir comme on intervient sur un rein, ou un poumon…La fertilité est vraiment au sommet des fonctions du corps, par la possibilité de procréation au cours de l’acte sexuel, et d’expression du don des corps. Nous pourrions nous dire que finalement , nous avons été crées « de travers », de sorte que  notre fertilité nous empêcherait de vivre pleinement notre sexualité… Mais l’Eglise, par la bouche de ses Pasteurs(1)(2), nous rappelle « qu’il ne saurait y avoir de vraie contradiction entre la loi divine concernant la transmission de la vie et celle qui demande de favoriser le véritable amour conjugal » ; il n’y a pas incompatibilité, mais une difficulté que les conjoints peuvent surmonter et qui enrichit en retour leur amour mutuel

Nous sommes donc bien crées , avec notre fertilité, continuelle pour l’homme et cyclique pour la femme et donc pour le couple. Notre corps a une sagesse, qui s’exprime donc dans un rythme fait d’alternance de périodes fertiles et non fertiles.

Modifier la fonction de reproduction par la contraception, c’est quelque part toucher à la relation avec notre Créateur. C’est s’ériger au dessus de la façon dont on a été crées. Prendre une pilule n’a donc rien a voir avec la prise d’un antibiotique

L’Eglise dit oui à la paternité responsable, oui à la gestion responsable en couple de sa fertilité, mais pas avec n’importe quel moyen : il faut que ce moyen respecte la façon dont on a été crée, avec cette capacité de donner la vie qui est un des sens de l’acte sexuel, l’autre sens étant la communion d’amour au cœur du couple. Si nous mettons de coté, si nous dissocions cette dimension de procréation possible , nous ne respectons plus la grandeur, la dignité  de l’acte sexuel et son sens profond.

Avant de dire non à la contraception, l’Eglise dit d’abord oui à l’amour, oui à la vie, et au sens véritable de l’acte sexuel qui est à la fois et de manière inséparable, don d’amour et don possible de la vie. Elle dit oui au respect de la manière dont nous sommes crées .

Elle croit à la capacité de  toute personne au respect de l’autre, et à la maîtrise de soi pour un plus grand amour ; ce qui suppose souvent un chemin de conversion , essentiellement de notre égoïsme au don, et  qui se vit au rythme des personnes;

 (1)Concile Oecum.Vatican II ; Gaudium et spes 51     (2)J.Paul II :Familiaris consortio chap.33

 

 

 

« La continence imposée par les méthodes naturelles est une frustration, et elle peut fragiliser le couple ! »

La continence effectivement réalise une frustration, car, elle va à l’encontre du désir profond du couple d’exprimer son amour à travers une relation sexuelle ; le couple se trouve en quelque sorte dans la situation suivante : « on veut, mais on ne peut pas »

Le choix de vivre selon l’alternance de la fertilité est parfois facile à vivre, presque comme l’alternance des saisons qui s’écoulent tranquillement ; ce choix est  parfois plus difficile à vivre, pour  différentes raisons(des moments particuliers de la vie : après un accouchement, en préménaupause ; lors de l’absence répétée d’un des conjoints, ou certains jours de découragement tout simplement, ou liés à de la fatigue, ou au stress de la vie professionnelle, ou des conflits conjugaux…..) ; Le couple pourra être tenté alors de remettre en cause ce choix exigeant. La continence demande alors un effort, une adaptation, une recherche pour accepter ce temps de la vie du couple, et le vivre au mieux

Ce temps de continence permet au couple de se poser certaines questions : « qu’est-ce que je veux vivre avec toi à ce moment ? vivre un moment de communion ? une recherche de plaisir ?qu’est- ce qui commande : le désir ou l’amour ? est-ce que nous croyons chacun que nous pouvons échanger notre amour pendant cette période autrement que par la relation sexuelle ?est-ce que nous nous croyons capable de gérer, de dépasser cette frustration ?…. ».

Dans ces moments plus difficiles ,ces questions permettent au  couple de se replonger dans les motivations profondes de son  choix des méthodes naturelles. Les conjoints  peuvent aussi se remémorer tous les bénéfices, tous les fruits qu’elles  leur apportent à leur couple.

La frustration peut être vécu négativement , notamment si elle n’est pas verbalisée au cœur du couple ;ou bien  si l’un des conjoint la subit plus qu’il ne la choisit et accumule des rancœurs non exprimées…..

Mais la frustration a aussi un coté positif : « la frustration  fait grandir » comme le développe les disciples de Freud. L’attente creuse le désir de se retrouver  En fait, la continence ne nie pas le désir, mais le reconnaît et le diffère ; elle le contient et le maîtrise , un peu, comme une rivière endiguée  qui conserve toute son énergie créatrice….Et le but de la maîtrise de soi , c’est le bien véritable de la personne, c’est mettre le désir canalisé au service de l’amour.

« La maîtrise de soi est l’indice d’une véritable liberté humaine. Et nous parvenons à cette maîtrise non pas en réprimant ou en éliminant ce qui est naturel en nous, mais en canalisant sciemment  et librement ces instincts naturels de l’esprit et du corps dans des actions qui approfondissent notre humanité parce qu’elles sont conformes aux choses telles qu’elles sont[……]. C’est dans l’action morale que la pensée, l’esprit et le corps forment l’unité de la personne. »[11]

Le couple est invité à faire de ce temps de désir contenu un temps de préparation pour les retrouvailles de la relation sexuelle. Et il  pourra colorer cette attente par toute sa créativité : certains vont au resto ensemble, ou au cinéma, ou en profitent pour dialoguer sur certains sujets……

La relation sexuelle s’inscrit dans la vie entière du couple. Ce qui construit le couple, c’est aussi le dialogue, le pardon, la tendresse échangée tout au long du jour les multiples signes d’attention , éventuellement la vie de prière ensemble….Tout cela solidifie, cimente le couple et lui permet de passer les moments plus difficile. C’est donc aussi dans ces domaines que le couple doit porter son attention . Sinon effectivement, des frustrations mal vécues, non exprimées, mal gérées peuvent fragiliser un couple.


[1] Georges WEIGEL Jean Paul II, témoin d’espérance, Editions Jean Claude Lattes, 1999, p.224

[2] Témoignage recueilli en consultation

[3] Edmonde Morin, La rouge différence, édition du seuil,1982, p.112

[4] G Cottier, Défis éthiques,éditions Saint Augustin, 1996, page 155

[5] Cathéchisme de l’Eglise Catholique § 2368

[6] Jean Paul , « L’amour humain dans le plan divin », p.52, édition du cerf, 1985

[7] Humanae Vitae § 7

[8] Catéchisme de l’Eglise Catholique, § 1954

[9] Catéchisme de l’Eglise Catholique, § 1955

[10]G Cottier, Défis éthiques, Editions Saint Augustin, 1996, page 125

[11] Georges WEIGEL Jean Paul II, témoin d’espérance, Editions Jean Claude Lattes, 1999, p.224