Quelques réflexions introductives sur l'anthropologie de la régulation des naissances

Lomé Session de formation en Planification Familiale Naturelle

11/07/2005

 

Nous verrons successivement :

- Dans quel état d'esprit le chrétien mène sa réflexion sur la régulation des naissances

- Quelques données fondamentales utiles pour notre réflexion

- Les résultats de cette réflexion concernant le couple, sa sexualité et sa régulation des naissances

- Pour finir nous replacerons le résultat de notre réflexion dans le contexte de notre foi

 

I - Dans quel état d'esprit le chrétien mène-t-il sa réflexion sur la régulation des naissances en utilisant sa raison

 

Notre recherche d'une manière de vie adéquate se fait en ayant à l'esprit la finalité de notre vie

"La gloire de Dieu c'est l'homme vivant; la vie de l'homme, c'est de voir Dieu"[1].

Cela dit au moins deux choses :

-          la vie compte avant tout aux yeux de Dieu ; son désir est que nous vivions en plénitude

-          la vie ne se limite pas à la vie terrestre ; celle-ci est le début d'une existence qui s'épanouira lorsque nous rencontrerons Dieu.

Ainsi, l'horizon de notre recherche d'un mode de vie adéquat se fait en gardant à l'esprit la finalité de notre vie [2].

 

La foi et la raison sont des dons de Dieu

Raison et foi ont été données par le même Dieu. L'église nous invite à chercher par notre raison pourquoi les méthodes naturelles de régulation des naissances sont bonnes pour l'homme [2;3]. Ce raisonnement nous permettra :

-          de mieux comprendre le projet de Dieu pour l'homme

-          de mieux entrer en relation avec tout homme de bonne volonté [4] souhaitant écouter la proposition d'un mode de vie de couple avec PFN.

L'anthropologie est cette réflexion basée sur la raison.

Il n'y a pas lieu de confondre foi et raison. Il n'y a pas besoin de l'entrecouper d'affirmations venant de notre foi. Chacune, foi et raison, a sa démarche propre [5,6].

 

Nous utilisons notre raison, en demandant à Dieu de nous garder une intelligence juste

Nous ne faisons pas intervenir notre foi dans la réflexion lorsque celle-ci repose sur la raison. Mais nous demandons à Dieu d'être à nos côtés et d'éclairer notre raison car nous savons que la grâce est nécessaire pour que la réflexion amène à des conclusions correctes [5]; seul nous pourrions nous tromper : "notre raison pourrait marcher de travers".

 

II - Quelques données fondamentales utiles pour notre réflexion

 

La vérité existe et nous pouvons la découvrir

La vérité existe. Une affirmation n'est pas à la fois vraie et fausse [7]. Ainsi par exemple, chacun sait ce que c'est que faire du bien à son enfant ; chacun sait ce que signifie être fidèle à son conjoint, etc..

Cette vérité nous pouvons la rechercher par notre raison. Nous observons le monde, nous recherchons dans ce monde tel qu'il est des informations qui vont nous guider dans la recherche de la vérité. Il est très important de retrouver la certitude que nous pouvons par la raison chercher la vérité [8].

Les opinions sont diverses mais il n'y a qu'une seule vérité. Si nous ne parvenons pas tous à la même conclusion cela ne signifie pas qu'il est impossible de rechercher la vérité. Cela signifie simplement que nous sommes en recherche de la vérité, qui reste à découvrir. Cette certitude est de première importance. Elle s'oppose à l'idée souvent rencontrée dans la presse et dans le monde actuel, pour lesquels il semblerait qu'il n'y ait pas possibilité de trouver la vérité. Si tel était le cas il serait légitime de laisser les décisions à un consensus comme pour le choix démocratique d'un représentant en politique [7]. Mais ce n'est pas le cas, et il n'est donc ni nécessaire ni adapté de voter pour faire les choix de société concernant la vie.

 

Nos actes comptent, même si nous sommes seuls à les connaître[1]

Nos actions ne sont pas insignifiantes. Tenez par exemple : imaginez que quelqu'un crie des phrases violentes, pleines de haine, contre son épouse, seul dans une forêt. Personne ne l'entend. Et pourtant, nous sentons bien que les choses ne sont plus tout à fait les mêmes après cet acte, même si seul celui qui l'a réalisé en connaît l'existence.  Ainsi donc, nos actes comptent. Il est frappant de voir combien les démarches de pardon entre peuples sont nécessaires lorsque des actes mauvais contre la vie ont été perpétré dans le passé, même un passé remontant à plusieurs siècles. Cela nous aide à comprendre qu'humainement les actes comptent. Ils restent[2].

 

L'intention que nous avons lorsque nous posons un acte est importante elle aussi

"Qu'est-ce que tu as dit ?" la colère monte vite après une parole maladroite. Nous sommes blessé par une parole méchante, qui a été prononcée dans l'intention de blesser. C'est une illustration parmi bien d'autres possibles, pour rappeler l'importance de l'intention dans les relations entre les hommes. Cette place est tellement importante que la faute avouée est à moitié pardonnée[3]….

 

Alors, qu'est-ce qu'un acte bon ?

Il ne suffit pas de "vouloir bien faire" (intention) pour que notre action soit bonne. Par exemple, les tribunaux condamnent, en général sans pénalité, pour homicide involontaire. En effet quelque soit l'intention il reste condamnable de tuer.

Un acte est bon si son objectif est conforme au bien de la personne et si le moyen utilisé est juste en lui même. Voler pour aider un pauvre reste un vol. Dans notre relation conjugale, les actes ont de l'importance, quelques soient nos intentions [8].

 

Le critère de jugement des objets est l'utilité.

Notre vie de tous les jours nous fait apprécier un objet utile ou beau, et choisir les appareils qui fonctionnent le mieux. Les critères de choix pour les objets et les appareils concernent en effet leur utilité. Nous aurions tendance à appliquer les mêmes critères pour les choix humains. Ainsi la valeur d'une régulation des naissances serait jugée pour son efficacité. Poursuivant cette démarche nous dirions qu'une méthode est bonne si elle nous permet d'éviter une nouvelle naissance et de sauvegarder notre amour. Ce serait une erreur d'appliquer à notre vie des critères qui sont adaptés pour les objets et les appareils.

 

Le critère de jugement pour la vie humaine, c'est la nature et la finalité de la personne, du couple, de la sexualité.

Le critère d'utilité ne s'applique pas aux humains. Pour savoir si quelque chose est bon pour notre couple on ne se pose pas la question "est-ce que ça réussit?" On juge un arbre à ses fruits mais on ne juge pas un acte humain au seul résultat qu'il produit.

Nos choix sont guidés par notre objectif : devenir pleinement humain, dans toutes les dimensions de la personne, dans notre vie de couple, de famille ; vivre une sexualité pleinement humaine.

 

Les motifs de nos choix de vie (racines) sont la nature de l'Homme et sa finalité.

Les fruits (utilité) de nos choix de vie (notre amour grandi, notre maîtrise de nous même augmente) confirment le bien fondé de nos choix

 

Tout homme désir devenir ce qu'il est, pleinement[4].

Notre désir profond est de "réussir notre vie". Demandons à un enfant ce qu'il veut faire plus tard. Avoir un travail brillant, avoir de grandes possibilités, être heureux en couple, avoir des enfants, fonder une famille[5]. Nous pouvons donc faire appel à cette intention profonde de l'homme de se réaliser pleinement quand nous recherchons la vérité des actions à poser dans le domaine de la vie.

 

Notre personne est un tout : modifier le corps c'est toucher à la personne

Nous sommes corps et esprit. Notre raison nous permet de comprendre que tout ce qui touche à notre corps nous touche. Le regard, l'attitude, l'habillement sont pour nous une manière d'exprimer ce que nous sommes. Nous souhaitons en effet que notre corps soit image de nous-même. Mais nous ne sommes pas simplement que notre corps. Prenons par exemple la pudeur. Nous cachons notre corps pour que le regard de l'autre ne risque pas de nous chosifier, de nous déprécier.

La fertilité de notre corps est une de nos richesses. De la même manière qu'il n'est pas facile d'être privé d'un membre, il n'est pas facile d'accepter par exemple de ne plus pouvoir concevoir un enfant à partir de la ménopause. De même, priver le corps de sa fertilité par une contraception nous ampute, touche à notre intégrité. Certaines femmes utilisant une contraception expriment parfois ouvertement ce désagrément.

Nous avons l'intention de vivre pleinement notre vie de personne, corps et esprit, sans le réduire.

 

Principe de précaution, prudence

L'homme contemporain a conscience que ses actes peuvent modifier la nature tellement gravement qu'il serait incapable de corriger les méfaits, malgré toute la science et la technique. Tout homme peut prendre conscience que, même si tout est permis, tout n'est pas bon si on veut adapter nos actes en vue de tendre vers notre finalité [10]. Cette sagesse de l'homme peut l'aider à orienter ses actions en recherchant celles qui semblent les plus adaptées pour atteindre son objectif de vie en plénitude[6].

 

III - Les résultats de cette réflexion concernant le couple, sa sexualité et sa régulation des naissances

 

A - Le couple

Le couple est le lieu du don et de l'accueil entre homme et femme. Le mariage scelle cette union.

Nous identifions en nous le désir d'être en relation profonde avec une personne de l'autre sexe. Cet amour dont nous souhaitons être aimé est total : nous voulons être unique et être aimé pour notre vie entière. Nous souhaitons être aimé tout entier, corps et esprit. L'autre attend de nous le même amour total et fidèle. Ces deux intentions seront comblées si tous deux nous faisons le choix de nous donner à l'autre et d'accueillir l'autre.

Dans tous les peuples depuis les temps anciens, l'existence du couple a été scellée par un mariage. Cette universalité témoigne en faveur de l'existence naturelle de ce besoin de sceller l'union. Sachant la mort prochaine de l'un d'entre eux, le couple demande parfois ce mariage, sentant que leur amour dépasse les dimensions de la vie terrestre.

Devenir ce que nous sommes dans un couple, c'est s'engager pour toujours corps et esprit dans un don total mutuel et sceller cette union par le mariage. Cela rejoint en effet l'aspiration des personnes qui s'aiment.

 

La famille, lieu de sécurité, de protection et de développement des personnes (simplement évoqué, sans être traité dans ce document)

"La famille a besoin de sécurité et de protection, de force et d'en­traide pour que la mémoire d'un amour à hauteur d'homme ne soit enfouie sous la vague des entreprises de domination. Elle a besoin de responsabilité et de liberté pour épanouir en communauté la solidarité et la dignité des personnes. " [9]

Tout adulte sait bien que la famille ainsi décrite au service de ses membres est le lieu dans lequel l'enfant peut être conçu, accueilli, puis se développer en plénitude.

Nous ne détaillerons pas ce vaste domaine.

 

B - La Sexualité

Les 2 sens de la sexualité sont l'union et la procréation : union de deux personnes (corps et esprit) et accueil de l'enfant

« Le corps, ses appels et ses séductions, loin d’être des entraves au don des personnes, lui permettent au contraire de s’accomplir pleinement » [11]. Au point où nous en sommes dans notre démarche il n'est pas nécessaire d'expliquer pourquoi ce don total et mutuel trouve sa place dans le couple marié.

« Goûter le plaisir sexuel sans traiter pour autant la personne comme un objet de jouissance, voilà le fond du problème moral sexuel » [12]

Il est souvent dit que les hommes s'intéressent plutôt au corps et les femmes à la tendresse, à l'esprit. Cela signifie que chacun arrive avec sa "dote", sa richesse, qu'il va partager au sein du couple. Et progressivement au cours des années la sexualité va se développer pour devenir une sexualité en plénitude, union des corps et des esprits, chacun et tous deux, découvrant la sexualité dans cette plénitude.

Les couples ne parvenant pas à concevoir expriment parfois la tristesse de leur vie sexuelle. Il s'agit sans doute du ressenti d'un manque, l'enfant conçu venant couronner notre sexualité. Lorsque la fertilité "s'en va", en particulier lors de la ménopause, le couple aura besoin d'exprimer ce manque pour cheminer dans sa sexualité dans cette nouvelle phase de la vie, où l'enfant ne peut plus être conçu.

Vivre sa sexualité en plénitude dans le couple, c'est arriver progressivement à vivre les unions sexuelles comme un dialogue profond du corps et de l'esprit avec présence de l'enfant possible ou non selon les âges de la vie ou les questions de santé.

 

C – La régulation des naissances

Dans ce contexte la régulation des naissances est au service d'une sexualité pleinement humaine, avec ses deux dimensions d'union des personnes et d'accueil de l'enfant

Dans le contexte décrit ci-dessus, réguler les naissances ne signifie pas éviter les naissances ou ajuster le nombre d'enfants mais accueillir les enfants dans nos familles où nous leur donnerons un cadre de vie leur permettant de s'épanouir. La nature humaine est généreuse : nous souhaitons donner ce qu'il y a de mieux à nos enfants, nous souhaitons améliorer le monde. Le choix du nombre de nos enfants s'il repose sur cette nature généreuse de la personne se fait en réfléchissant à l'équilibre à trouver entre avoir un enfant de plus et s'occuper des enfants déjà nés[7]. Une confiance dans la vie nous fera parfois dépasser nos peurs et nos lassitudes [8] ; notre confiance dans la vie nous fera accepter une naissance qui s'annonce sans avoir vraiment été planifiée.

 

La régulation des naissances par les méthodes naturelles respecte les 2 dimensions d'union amoureuse dans le couple et l'accueil possible de l'enfant

La régulation des naissances par les méthodes naturelles respecte les 2 dimensions d'union amoureuse dans le couple et l'accueil possible de l'enfant, c'est-à-dire rempli parfaitement ce que nous avons décrit ci-dessus comme une sexualité en plénitude !

 

Les fruits de ce mode de vie n'ont pas ici été utilisés pour motiver le choix des méthodes naturelles, mais ils viennent confirmer le bien fondé de ce choix

Nous avons rappelé que les actes humains sont à juger sur leur cohérence avec la nature profonde de la personne et du couple et non sur les bénéfices. Les bénéfices pour le couple viennent confirmer, valider, leur choix. Le bonheur des couples qui ont fait le choix des méthodes naturelles de régulation des naissances confirme de façon majestueuse l'intuition qui a été à l'origine de leur choix. Ce mode de vie procure les bienfaits dans le couple par l'implication du mari et de la femme, leur connaissance mutuelle, le dialogue, la gestion commune de la continence, leur apprentissage à la maîtrise d'eux même qui les rend plus libre dans l'ensemble de leur vie, c'est-à-dire plus apte à conduire leur vie selon leur choix profond.

 

La régulation des naissances par les méthodes naturelles demande des efforts, mais les humains sont disposés à les faire lorsque l'enjeu en vaut la peine !

En effet, chacun connaît le prix payé par le sportif pour dépasser ses limites ou le jeune pour acquérir une profession.

Pour devenir pleinement ce qu'elle est la personne est prêt à faire ces efforts !

Pour être aimée et aimer en plénitude la femme et l'homme sont capables du meilleur.

De la même manière que l'on jardine patiemment pour obtenir de belles fleurs naturelles, on est prêt à beaucoup d'effort pour tendre vers cette vie qui nous semble faite pour nous. Même si elles sont imparfaites, ces fleurs naturelles sont préférées à des fleurs artificielles qui, il est vrai, demanderaient moins d'effort. Il en va de même pour les méthodes naturelles, qui demandent certainement plus d'efforts que les méthodes artificielles car elles touchent directement à notre comportement au cœur du couple. Mais lorsque l'on découvre qu'elles sont vraiment plus belles, plus vivantes, plus engageantes, plus humanisantes finalement, cela donne le goût de s'y engager.

 

III - Pour finir nous replacerons le résultat de notre réflexion dans le contexte de notre foi

 

Après cette réflexion anthropologique nous élargissons à nouveau notre perspective pour la replacer dans le plan de Dieu mais aussi l'histoire de l'humanité. Nous savons qu'entre notre nature profonde que nous souhaitons réaliser en plénitude, et notre vie il y a un écart, un grand écart. Seule la grâce et le pardon nous maintiennent dans l'espérance et renouvelle le désir de réaliser en nous le plan de Dieu pour nous.

"Le témoignage du Christ ressuscité, don et sacrifice, croix et victoire, est la référence chrétienne pour juger de l'amour humain. Sans elle, la faute ne connaît pas de pardon, la rupture ignore la réconciliation, la dif­férence ou la divergence des affectivités s'enlise sans espoir de nouvelles communions. Dire cette vérité de l'homme sauvé, c'est un acte de foi en l'homme, la taire serait désespérer de lui."[9] Nous sommes appelés à agir avec confiance, même si notre vie est imparfaitement adaptée à notre intention. Nous "maintiendrons le cap",[9] car nous présentons combien ce mode de vie est un chemin adapté à notre intention de vivre en plénitude.

 

Références :

1 - Gloria Dei vivens homo : Adversus haereses, IV, 20, 7: SC 100/2, pp. 648-649, St Irénée, évêque de Lyon, 2ième siècle après Jésus-Christ

2 - Evangile de la Vie, J.P. II

3 - Humanae Vitae, Paul VI

4 - Gaudium et Spes, Concile Vatican II

5 - Foi et Raison, J.P.II

6 - Somme Théologique, St Thomas

7 - Manuel de bioéthique. Les fondements et l'éthique biomédicale, Elio Sgreccia

8 - La splendeur de la Vérité J.P.II

9 - Présentation de Familiaris Consortio, 1980, Gérard Defois

10 – Epitre aux Romains, 7:15 , St Paul

11 – Homme et femme il les créa. Une spiritualité du corps, J.P. II

12 - Amour et Responsabilité, Karol Wojtyla



[1] Le chrétien sait que Dieu est présent à sa vie

[2] Le chrétien sait combien Dieu souhaite lui pardonner pleinement et qu'il l'a déjà fait par Jésus-Christ

[3] Pour le chrétien le cœur contrit est important dans le dialogue avec Dieu

[4] Notons que notre profond désir rejoint ici celui de Dieu lui-même !

[5] Il est vrai que ce désir de se réaliser pleinement peut être émoussé, annulé, voir faussé. En effet on se rappelle que par nos actions mauvaises nous subissons peu à peu une modification de notre conscience : nous sommes moins directement attirés par le vrai, le beau et le bien ! Cela peut aussi être la conséquence des méfaits de notre entourage. Ainsi un enfant battu devient parfois peu à peu "mauvais". Mais nous gardons toujours la "nostalgie" du bien [2]. " La pro­testation de l'amour apparaît un frêle défi dans l'anarchie de nos tempêtes, sa force c'est de rejoindre l'espérance de fidélité et de tendresse dont chacun de nous garde la nostal­gie "[9].

[6] Pour le croyant, cette prudence qui nous amène à choisir nos actions en veillant à ne pas réaliser un acte qui risquerait de nous écarter de notre finalité est  un élément de la bénéfique "crainte de Dieu"

[7] Pour le croyant, c'est réfléchir devant Dieu s'il nous semble sage d'accueillir un enfant supplémentaire ou au contraire de ne pas en accueillir, et adapter notre sexualité à ce projet

[8] Pour le chrétien, c'est la générosité à laquelle il est invité dans son accueil de la vie

[9] Pour le chrétien il sait que le péché est le moment où il est appelé à renouveler sa confiance en Dieu : « le Seigneur en personne est venu pour restaurer l'homme dans sa liberté et sa force, le rénovant intérieurement et jetant dehors le prince de ce monde (cf. Jn 12,31), qui le retenait dans l'esclavage du péché. Quant au péché, il amoindrit l'homme lui-même en l'empêchant d'atteindre sa plénitude..» [4]